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29/11/2020

À propos

À propos de manger de la viande... je suis contente d'en manger de moins en moins : deux escalopes de dinde par semaine et trois à quatre carrés de poisson.

 

Pardon aux dindes et aux poissons. J'aurais sincèrement aimé être végétarienne car les animaux sont à mes yeux nos égaux en dignité mais  j'accepte qu'on en sacrifie quelques-uns tant que les animaux bipèdes que nous sommes sont incapables de se passer complètement de protéines animales. Certains y arrivent. Ils ont de la chance. J'y arriverai peut-être un jour, je ne désespère pas.

 

 

J'ai pu entendre plusieurs nuits d'affilées il y a de cela plus de trente années, durant des vacances dans les Pyrénées,  une vache pleurer son  veau, qui était allé à l'abattoir.  Notre location se trouvait juste à côté de l'étable. Le fermier a dit, je m'en souviens parfaitement : "Je regrette de l'avoir laissée allaiter son veau." Il avait l'air d'avoir de la peine lui aussi. Ce jour-là il en avait gros sur la patate, autant que nous, les vacanciers.

 

Aujourd'hui, avec les chats, je vois combien Nono réagit au décès de Yoko. Elle a changé de caractère depuis sa disparition. Elle qui était si autonome miaule désormais la nuit, et fait se lever Patrick. Elle se calme quand il lui donne sa terrine de poisson.  Elle qui mangeait si peu avant la perte de Yoko.

 

Les animaux non domestiques sont des prédateurs pour satisfaire leur besoins vitaux, ils chassent pour se nourrir. La violence n'est pas leur élément. Sauf si un humain les a mal "dressés", ils ne le sont que lorsqu'on menace leur territoire (garde-manger).

 

Au vu des guerres et des crimes infiniment nombreux commis par les hommes, nous sommes infiniment plus violents qu'eux. Mais cela s'arrête je pense avec une prise de conscience de la laideur de la violence gratuite.

 

Aurions-nous moins de ressources mentales que les animaux, nos frères, pour devoir travailler à de grandes manœuvres diplomatiques pour éviter la violence ? alors qu'eux sont naturellement pacifiques dès lors que leur estomac est rempli. Les humains seraient des sanguinaires insatiables pour beaucoup, faute de ressources, d'imagination ?

 

00:15 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)

28/11/2020

La violence en question

J'ai vu hier soir un film avec deux personnages essentiellement et des seconds rôles formels, qui interviennent très peu. L'action tient dans un dialogue entre un policier et une prévenue potentielle. Il lui propose le choix de ne pas être une prévenue, c'est-à-dire en état d'arrestation, si elle livre son ex mari. On apprendra au fil de ce dialogue, qu'elle aime toujours cet ex mari. Pourtant celui-ci s'est souvent détourné d'elle, "allait voir  ailleurs", l'a aussi abandonnée des heures durant au-dessus d'un précipice, lors d'une escalade en montagne. Elle est prof. de philosophie, et pour le policier qui a lu sa thèse de 400 pages sur la violence structurelle (de la société occidentale dont il est question), elle est très ennuyeuse lorsqu'elle exerce son métier de prof.

 

 "Un arbre ne tombe pas si je ne l'ai pas vu tomber", lui dit-il pour la questionner sur un plan philosophique, à quoi elle répond, "qui parle ?"

 

Pour le policier ce court dialogue sur la philosophie résume l'opinion qu'il se fait de cette discipline.

 

La prof de philo peut être concrète cependant et aider son ex mari, par amour et par conviction politique, à commettre un attentat.

 

Va-t-elle l'accuser pour être remise en liberté ? Elle ne le fera pas.

 

Le policier est convaincu, de par la maladresse de la femme sur un plan manuel,  que celui qui allait passer à l'acte est l'ex mari. Il ne comprend pas qu'elle le couvre étant donné le comportement de cet ex envers elle. Sa réponse tient en ceci : au cours de cette escalade, quand il l'a abandonnée des heures durant au-dessus d'un précipice, elle a entendu l'appel du vide, a eu envie de plonger dans l'abîme.

 

Au regard de la surconsommation occidentale en métaux (rares et moins rares), qui viderait notamment les terres de certains pays et enclencherait des famines et des maladies, le système occidental est criminel, déclara-t-elle. Cet attentat à la bombe dans un local vide mais symbolique car appartenant aux institutions, n'aurait été qu'un signal et ne voulait pas tuer affirma-t-elle encore. 

 

Si les propos de ce personnage disaient la vérité, nous participerions en effet à un système criminel. Mais il ne sert à rien de répondre à la violence par la violence. Ce serait pour moi comme si les végans allaient tuer ceux qui mangent de la viande. Une prise de conscience, certes, mais par d'autres moyens, non violents.

 

 

 

     

06:38 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)

24/11/2020

Le voyageur-troubadour, une chanson de Patrick S. VAST ♣♣♣ Vu à la télé ce soir

 

Love must be as much a light as a flame.

Thoreau

 

L'amour doit être autant une lumière qu'une flamme.

 

Donc... Thoreau ne s'approchait pas trop, si j'ai bien compris, de l'objet de sa flamme... afin de ne pas se laisser éblouir de trop... à moins que ce propos ne signifie autre chose : l'amour doit éclairer et non pas aveugler, l'amour doit réchauffer et non pas nous laisser dans un sentiment de froideur, de solitude.  On reconnaît l'amour à cela.   

 

 

 Quoi d'autre ?

 

J'ai lu des poèmes appréciables ce soir :

http://surduvent.hautetfort.com/

 

♣♣♣ 

 

Outre monsieur Macron, qui ne faiblit pas sur la question des restaurateurs et des bistrots mais a lâché du lest sur la culture, les librairies, les cinémas et les théâtres, j'ai écouté Élisabeth Badinter ce soir, sur la question de la laïcité. Laïcité qu'elle a bien défendue à mon sens. On ne pouvait être plus clair. Une question de respect en somme, qui est devenue une question de résistance.

 

 

Ensuite, toujours sur la 5, j'ai vu des migrants en détresse dans leurs tentes bleues, demandant de l'aide, assemblés sur une place. Une tente fut secouée par un policier, comme s'il secouait un sac, en sortit un migrant, couché sur le sol, pas rassuré. Imaginons.. c'est notre fils. Cela fait un coup de le voir ainsi, au sol, rabroué. Il ne fait que demander de l'aide. Ils ont froid, disent-ils. Il fait froid dehors, et dedans, dans les cœurs.  Les migrants font-ils les frais d'amalgames avec ce qui s'est passé pour Samuel Paty ?