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01/02/2019

Un texte intégral lu sur le site CEFRO ♣♣♣ Maltraitance de l'enfant, de l'ado

Je viens de recevoir d'un site que je ne connaissais pas un texte plein d'enseignements. Mais si je mets le lien du texte lu à partir de ma boîte mail, je risque de tomber d'abord sur ma boîte mail avant d'aller directement sur le texte ; boîte mail qui ne s'ouvre pas à tout venant. Je suis donc allée chercher le site sur Internet, où je n'ai pas retrouvé le texte reçu  il y a quelques minutes. C'est pourquoi je mets sur mon blog le texte intégral que je tiens à partager ici :

 

"Un véritable fil rouge traverse les siècles et les époques, car l’homme est un être, mais un être de Parole, créateur de civilisation et de culture, et en tant que tel, il s’interroge sur son propre fonctionnement. Pour la présente note, j’ai choisi de revisiter deux moments de cette réflexion dans mon travail de recherche antérieur, et j’ai adapté, dans le document joint en format PDF, quelques articles récents qui résument des perspectives actuelles en neurosciences cognitives.

Une constante de la philosophie médiévale est la synthèse originale qui réconcilie l’étude et la prière, la raison et la foi, l’intelligence et l’amour. Thomas d’Aquin, dans l’élaboration de son savoir théologique et philosophique, fait part très large à la raison, en excluant la thèse de l’illumination divine (chère aux franciscains) dans laquelle la raison humaine se trouverait aliénée. Le Dieu thomiste est acte pur, infini et unique, situé à l’opposé de la matière, puissance pure, tout l’entre-deux étant composé d’acte et de puissance. Il adapte ainsi la pensée d’Aristote quand, en posant que la seule source de notre connaissance est la réalité sensible, il déduit que s’il y a de l’intelligence dans les choses, de l'intelligible en puissance, il est nécessaire, pour que cet intelligible soit en acte, l’intervention d'une faculté active, l'intellect agent. Le Bien, selon Thomas d'Aquin, n’est pas le bien en soi, mais le bien en tant que présenté par la raison de l’homme, c’est-à-dire par le jugement de sa conscience. Le sujet est personne et liberté. Ce que, à tort ou à raison, la conscience juge bon et obligatoire lie par là même une volonté, et si cette volonté s’écarte de ce que la conscience juge comme bien obligatoire, il y a fuite du bien, et donc mal moral. L’homme pèche toujours en agissant contre sa conscience, la suivre contre la loi n’est pas un moindre mal, mais subjectivement un bien.  

Le principe de toute la spéculation médiévale est Fides quaerens intellectum, la foi en quête de l’intelligence. La foi doit être studieuse, active, on ne cherche pas à comprendre pour croire, mais on croit pour comprendre, car on ne pourrait comprendre sans croire. L’œuvre de la raison est une approche du salut - plus l’esprit progresse dans l’intelligence de la foi, plus il se rapproche de la vision de l’au-delà. Mais cette foi, point de départ de la recherche, n’est pas une simple adhésion des facultés de connaissance, elle est toute pénétrée d’affectivité, son but n’est pas seulement l’acquisition d’un grand savoir, c’est une contemplation admirative qui s’épanouit en amour. 

Au début du XXe siècle, dans un ouvrage devenu classique, Das Heilige, Rudolf Otto donne une analyse fondamentale du sacré (le numen) et décrit l’esprit en le rapprochant de l’expérience numineuse. Au-dessus et au-delà de notre être il y a, caché au fond de notre nature, un élément dernier et suprême qui ne trouve pas satisfaction dans l’assouvissement et l’apaisement des besoins répondant aux tendances et aux exigences de notre vie psychique, physique, spirituelle. C’est le tréfonds de l’âme, là où se cache une expérience -connaissance a priori, qui est l’expérience numineuse. Otto analyse cette catégorie de la conscience humaine en termes d’éléments rationnels et non-rationnels : le mysterium tremendum, l’élément répulsif du numineux, qui se schématise par les idées de justice, de volonté morale, -la sainte colère de Dieu, dont parle l’Ecriture- et le mysterium fascinans, l’élément captivant, qui se schématise par la bonté, la miséricorde, l’amour, la grâce. Le rationnel qui se trouve dans le sacré est ce qui peut être traduit en concepts, ce qui peut être mis en langage. Le non-rationnel est impossible à faire passer de l’obscurité du sentiment dans le domaine de la compréhension conceptuelle, sinon au moyen d’images et d’analogies. L’invisible, le non-temporel (l’éternel), le surnaturel, le transcendant ne sont que de simples idéogrammes qui indiquent le contenu du sentiment en question, mais pour comprendre, il faut avoir éprouvé l’expérience numineuse. Les moyens d’expression du sacré sont divers : l’effrayant, le hideux, le terrible ou, au niveau supérieur, le grandiose, le sublime. Suivant une loi psychologique, dit Otto, les idées et les sentiments se suscitent et s’éveillent dans la mesure de leur ressemblance, ce n’est pas le sentiment qui se transforme, mais c’est le moi qui passe d’un sentiment à l’autre, par le déclin graduel de l’un et le progrès de l’autre. 

De nos jours, il n’est toujours pas facile de donner une définition de la conscience. Est-ce qu’elle est le produit du cerveau ? Est-ce qu’elle est le produit du cœur aussi ? S’étend-elle au-delà de notre corps ?"

 

 Carmen SERGHIE LOPEZ

http://www.cefro.pro/about.html

 

♣♣♣

 

Maltraitance d'État, complicité de combien au nom du confort et de l'égoïsme idiotement revendiqué ? Sur ce tableau, est peinte une vie volée. Des voleurs de vie, quelle douleur ! qui fait s'éteindre la parole pour le silence opposé aux inhabités du cœur. Ce que dit le peintre :

 

1710151965.jpg

 

http://cathygarcia.hautetfort.com/

 

Ou alors on peut opposer aux pierreux (et non pas Pierrot) du cœur, Jacques Brel qui a une voix qui ne lui est pas habituelle dans cette chanson :

 

 

 

Lu ce matin ♣♣♣ Méditation dans le mouvement ce matin

 

Je me réveille tôt, je me couche tard, c'est une période comme cela, plutôt agréable. Première chose ce matin, j'ouvre ma boîte mail. Le  Daily Ray ce jour propose un poème d'Audre Lordre.

 

Qui est-elle ?

 

Wiki me répond que c'est une féministe combattante, qui aborde également la question de la marginalité, celle-ci pourrait d'abord n'être pas choisie dans certains cas nous dit Audre Lordre, l'essentiel étant qu'elle soit transformée en atout (la traduction est juste sous les quelques lignes en anglais) :

 

"those of us who stand outside the circle of this society's definition of acceptable women; those of us who have been forged in the crucibles of difference – those of us who are poor, who are lesbians, who are Black, who are older – know that survival is not an academic skill. It is learning how to take our differences and make them strengths. For the master's tools will never dismantle the master's house. They may allow us temporarily to beat him at his own game, but they will never enable us to bring about genuine change. And this fact is only threatening to those women who still define the master's house as their only source of support."

 

"celles d'entre nous qui sont en dehors du cercle de la définition de cette société des femmes acceptables; celles d'entre nous qui ont été forgées dans les creusets de la différence - celles d'entre nous qui sont pauvres, qui sont lesbiennes, qui sont noires, qui sont plus âgées - savent que cette survie n’est pas une compétence académique, c’est apprendre à prendre nos différences et à en faire des atouts, car les outils du maître ne pourront jamais démanteler la maison de ce dernier. Ils peuvent nous permettre de le battre temporairement à son propre jeu,  mais ils ne nous permettront jamais d'apporter un véritable changement. Et ce fait ne menace que les femmes qui définissent encore la maison du maître comme leur unique source de soutien. "

 

Comment : J'entends dans ces lignes que Audre parle d'être soi-même. Revenir à soi pour ne serait-ce que pouvoir ré éprouver l'empathie que l'âme d'enfance accorde à nombre d'enfants libres. Les femmes mènent un rude combat pour prendre de la distance avec les diktats des dominants que sont les hommes et celles qui reprennent leur volonté de dominer dans l'écrasement de ce qui est différent de ce qu'ils souhaitent. Tous les hommes ne sont pas comme cela, mais je suis d'accord avec le fait, qu'effectivement, globalement, ils imposent des diktats qui peuvent empêcher la femme d'être elle-même donc sans complexe, bien dans sa peau, s'octroyant le droit de s'aimer et d'être fière de ce qu'elle est. Je comprends.

Quand je prie le Christ, je prie un homme ? Je prie l'Esprit en Dieu, et Marie y est incluse, donc la question du sexe est dépassée. Ce sont des entités qui libèrent, donc il n'y a pas de paradoxe avec ce que dit Audre dans ma façon de vivre la foi.

Quand je fais les mêmes mouvements que le moine Shaolin par exemple, pour méditer : idem, la question du sexe est élevée. L'homme est sacré, la femme aussi.

 

Cependant dans la société, effectivement, cette question de rapport de force est présente  et des femmes peuvent ne pas pouvoir trouver leur épanouissement si elles sont sous la coupe d'une domination d'un homme ou de quelqu'un reprenant ses mêmes attitudes.

Le poème de Audre :

 

when we are alone we are afraid
love will never return
and when we speak we are afraid
our words will not be heard
nor welcomed
but when we are silent
we are still afraid

So it is better to speak


~ Audre Lorde

 

♣♣♣

 

J'ai fait les étirements avec le moine Shaolin, ensuite, avant de faire les 18 mouvements, je prends du souffle avec le moine ici :

https://youtu.be/faCUU9nYBDc

 

Voilà une séance qui n'est pas pour moi. Mais elle fut agréable à regarder. Trop difficile pour la sénior que je suis :

https://youtu.be/t8VplgxHW4I

Séance précédente, qui me rappelle de ne pas en abandonner une autre, à ma portée ; Song Arun étant d'une génération plus ancienne a pensé aux vieux européens un peu rouillés :