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04/10/2018

À tous les fidèles

"LETTRE DE S. FRANÇOIS À TOUS LES FIDÈLES

 

À tous les chrétiens, religieux, clercs et laïques, hommes et femmes, à tous ceux qui habitent dans le monde entier, le frère François, leur serviteur et leur sujet : hommage et respect, vraie paix du ciel et sincère charité dans le Seigneur.

 

Puisque je suis le serviteur de tous, je suis tenu de me mettre au service de tous, et de me faire le ministre des paroles pleines de parfum de mon Seigneur. C'est pourquoi, considérant en moi-même que je ne puis, à cause des maladies et de la faiblesse de mon corps, aller vous visiter tous et chacun, je me suis proposé de vous adresser la présente lettre et ce message, pour vous rapporter les paroles de Notre Seigneur Jésus Christ, qui est la Parole du Père, et les paroles du Saint-Esprit, qui sont Esprit et Vie.

 

Ce Verbe du Père, si digne, si saint et si glorieux, le Père très haut en annonça la venue, par son saint archange Gabriel, à la sainte et glorieuse Vierge Marie, du sein de laquelle le Verbe reçut vraiment la chair de notre humanité fragile. Lui qui était riche plus que tout, il a voulu choisir, avec sa bienheureuse Mère, par-dessus tout, la pauvreté.

 

Proche de sa Passion, il célébra la Pâque avec ses disciples. — Ensuite il pria son Père en disant : Père, s'il est possible, que cette coupe passe loin de moi ! ~ Cependant, il mit sa volonté dans la volonté de son Père, en disant : Père, que ta volonté soit faite, non comme je veux, mais comme tu veux !

 

Or, la volonté du Père fut que son Fils béni et glorieux, qu'il nous a donné et qui est né pour nous, s'offrît lui-même par son propre sang, en sacrifice et en victime sur l'autel de la Croix ; non pour lui-même, par qui toutes choses ont été faites, mais pour nos péchés, nous laissant un exemple afin que nous suivions ses traces. Il veut que tous nous soyons sauvés par lui, et que nous le recevions d'un cœur pur et dans un corps chaste. ~

 

Qu'ils sont heureux et bénis, ceux qui aiment le Seigneur et font ce qu'il dit lui-même dans l'Évangile : Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur et de toute ton âme, et ton prochain comme toi-même. Aimons donc Dieu et adorons-le avec pureté de cœur et d'esprit, car c'est là ce qu'il cherche par-dessus tout quand il dit : Les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité ; car tous ceux qui l'adorent doivent l'adorer en esprit et en vérité. Adressons-lui des louanges et des prières, jour et nuit, en disant : Notre Père qui es aux cieux. Car il nous faut toujours prier et ne cesser jamais. ~

 

En outre, faisons de dignes fruits de pénitence. Puis aimons notre prochain comme nous-mêmes. ~ Ayons donc charité et humilité : faisons des aumônes, car elles lavent les âmes des souillures de leurs péchés. En effet, les hommes perdent tout ce qu'ils laissent en ce monde ; tandis qu'ils emportent avec eux le prix de leur charité et les aumônes qu'ils ont faites : ils en recevront de Dieu la récompense et la digne rémunération. ~

 

Nous ne devons être ni sages ni prudents selon la chair ; mais nous devons plutôt être simples, humbles et purs. ~ Jamais nous ne devons désirer d'être au-dessus des autres ; mais nous devons plutôt être serviteurs et soumis à toute créature humaine à cause de Dieu.

 

Tous ceux qui agiront ainsi et persévéreront jusqu'à la fin, l'Esprit du Seigneur reposera sur eux et fera en eux habitation et demeure, et ils seront fils du Père céleste dont ils font les œuvres : et ils seront époux, frères et mères de Notre Seigneur Jésus Christ."

 

11:53 Publié dans Lecture | Lien permanent | Commentaires (0)

Évangile du jour et méditation des Carmes

"En ce temps-là, parmi les disciples le Seigneur en désigna encore 72, et il les envoya deux par deux, en avant de lui, en toute ville et localité où lui-même allait se rendre. Il leur dit : « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson. Allez ! Voici que je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups. Ne portez ni bourse, ni sac, ni sandales, et ne saluez personne en chemin. Mais dans toute maison où vous entrerez, dites d’abord : “Paix à cette maison.” S’il y a là un ami de la paix, votre paix ira reposer sur lui ; sinon, elle reviendra sur vous. Restez dans cette maison, mangeant et buvant ce que l’on vous sert ; car l’ouvrier mérite son salaire. Ne passez pas de maison en maison. Dans toute ville où vous entrerez et où vous serez accueillis, mangez ce qui vous est présenté. Guérissez les malades qui s’y trouvent et dites-leur : “Le règne de Dieu s’est approché de vous.” Mais dans toute ville où vous entrerez et où vous ne serez pas accueillis, allez sur les places et dites : “Même la poussière de votre ville, collée à nos pieds, nous l’enlevons pour vous la laisser. Toutefois, sachez-le : le règne de Dieu s’est approché.” Je vous le déclare : au dernier jour, Sodome sera mieux traitée que cette ville. »"

 

♣♣♣

 

"Vous n'allez pas, mes sœurs, partir deux par deux sur les routes, parce que c'est ici même que vous œuvrez avec le Seigneur pour le rachat du monde ; et pourtant, parmi les consignes de mission que Jésus donne à ses disciples, il en est deux qui rejoignent le cœur de votre vie journalière.

 

La première est celle-là même qui ouvre le discours de Jésus, celle qui sans doute lui tenait le plus à cœur : "Priez le maître de la moisson".

 

Lorsque nous pensons aux besoins de l'Église, au petit nombre des ouvriers et des ouvrières, à la crise des vocations, qui est quasi générale maintenant dans l'hémisphère nord, trop souvent notre prière reste timide, et parfois même pessimiste. Nous demandons l'aide de Dieu, mais en nous résignant au pire. Or, si nous croyons vraiment à la puissance de notre Père, à la présence de l'Esprit qui souffle où il veut, nous ne pouvons pas prier comme des lutteurs découragés, comme des gens battus d'avance.

 

Jésus ne nous dit pas de prier dans l'attente d'une catastrophe, mais parce que la moisson n'a jamais été aussi belle, qu'elle lève de partout, et qu'il faut chaque jour un supplément de bras et de cœur à l'ouvrage.

 

Dieu sait ce qu'il a semé, et il connaît bien le rendement de ses champs. Ce serait lui faire injure que de ne pas regarder comme lui l'avenir avec confiance, car Dieu ignore la défaite, et son Fils a vaincu toutes les inerties et tous les refus du monde.

 

Si nous nous lassons de prier pour les moissonneurs, c'est peut-être que nous ne croyons pas suffisamment à la moisson, à la moisson d'aujourd'hui.

 

Et la deuxième consigne du Seigneur va dans le même sens : "Dites aux gens : le Règne de Dieu est arrivé chez vous !"

 

Si notre vie cachée et renoncée a quelque chose à dire au monde, c'est bien avant tout cela : Dieu existe ; nous le rencontrons dans la foi, en Jésus Christ, et il vient au-devant de tous ceux qui le cherchent. Notre joie communautaire, notre enracinement personnel dans la paix et la confiance, notre sérénité dans l'épreuve, notre enthousiasme pour la prière et la mission de l'Église n'ont que cela à proclamer, humblement et inlassablement : notre monde est dans les mains d'un Père, qui le mène "avec des liens d'amour" et "lui apprend à marcher" depuis des siècles (Os 11,1-9) ; l'univers est dans les bras de Dieu, et le peuple saint que son Esprit rassemble est "comme un nourrisson qu'il fait manger et qu'il cajole contre sa joue".

 

Le drame de notre monde est de ne pas croire à cet amour, de ne pas voir et reconnaître que Dieu, aujourd'hui, est à l'œuvre pour le bonheur de l'homme, de ne pas entendre cette plainte que le prophète Osée mettait sur les lèvres du Seigneur d'Israël : "Ils n'ont pas compris que je prenais soin d'eux !""

 

04:48 Publié dans Lecture | Lien permanent | Commentaires (0)

03/10/2018

Les visions de Maria Valtorta

 

" (…) Ils arrivent déjà près du rivage lorsque, après une lutte acharnée, un homme d’âge moyen et de condition honorable s’approche du Maître et, pour attirer son attention, lui touche l’épaule.
       Jésus s’arrête et se retourne :
       « Que veux-tu ?
       – Je suis scribe, mais ce qu’il y a dans tes paroles ne peut se comparer à ce que renferment nos préceptes. Elles m’ont conquis. Maître, je ne te quitte plus. Je te suivrai partout où tu iras. Quelle est ta route ?
       – Celle du Ciel.
       – Ce n’est pas d’elle que je parle. Je te demande où tu vas. Après celle-ci, quelles sont les maisons où je pourrai toujours te trouver ?
       – Les renards ont leurs tanières et les oiseaux leurs nids, mais le Fils de l’homme n’a pas où reposer sa tête. Ma maison, c’est le monde, partout où il y a des âmes à instruire, des misères à soulager, des pécheurs à racheter.
       – Partout, alors.
       – Tu l’as dit. Toi qui es docteur d’Israël, pourrais-tu faire ce que ces tout-petits font par  amour pour moi ? Ici, on exige sacrifice, obéissance, charité envers tous, ainsi que l’esprit d’adaptation en tout, avec tous. Car la compréhension attire. Celui qui veut soigner doit se pencher sur toutes les plaies. Après, ce sera la pureté du Ciel. Mais ici, nous sommes dans la boue et il faut arracher à la boue, sur laquelle nous posons les pieds, les victimes déjà submergées. Ne pas relever ses vêtements, ni s’éloigner parce que la boue est plus profonde à cet endroit. La pureté, c’est en nous qu’elle doit être. Il faut en être pénétré de façon que rien ne puisse plus entrer. Peux-tu tout cela ?
       – Laisse-moi essayer au moins.
       – Essaie. Je prierai pour que tu en sois capable. » (…)"

 

Sur le site Hozana

12:06 Publié dans Lecture | Lien permanent | Commentaires (0)