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08/05/2017

J'ai rencontré une babouchka ♣♣♣ progrès en médecine allopathique

 

C'est arrivé hier dans l'après-midi,  une babouchka est venue me parler, sur le mode presque chuchoté,  accent de l'est prononcé à la clé,  alors que j'étais assise à la terrasse d'un café de Lens, qui se trouve juste en face de la gare.

 

Comment cela est-il arrivé ?

 

Après une embrouille avec quelqu'un de proche, j'étais dans un état de colère rentrée, et c'était mauvais pour ma santé, je le sentais bien. Quelques respirations profondes mais sans avoir le cœur de passer à mon qi gong quotidien, non plus au yoga (le plus "facile" possible me concernant),  sortir me semblait la meilleure solution malgré la fatigue. J'ai alors pensé, d'abord timidement, puis ça s'est affirmé,   qu'aller à la gare de Lens me serait bénéfique et je ferais d'une pierre deux coups puisque j'y cueillerais à un moment donné le bonhomme Patrick, qui était allé se perdre dans un furet du Nord de Cambrai pour vendre quelques livres et qui reviendrait à grand peine de ce périple puisque certains trains étaient longs à se connecter pour se rendre jusque cette pauvre ville de Béthune, qui par moments me semble la mal aimée du secteur.

 

Ce n'est pas à Béthune par exemple qu'une élégante babouchka serait venue s'asseoir presque  spontanément à la table d'une personne installée devant une bière (sans alcool) et une assiette de frites. La babouchka donc, murmurait des choses et c'est surtout à cause de cela que je ne comprenais pas ce qu'elle disait :  elle parlait trop bas, pour mon oreille du moins, qui avait quand même capté l'accent de l'est. J'avais mangé quatre frites, et j'étais en train de lire "Sur le bord de la rivière..." de Coehlo... j'ai pensé que pour me parler sur ce ton, la dame, malgré son élégance évidente, le beau foulard qui lui entourait le cou, sa taille de guêpe etc. était peut-être malgré tout dans une certaine détresse... en effet, à Béthune je vois régulièrement une élégante demander de l'argent aux gens, sans se départir de son accent mondain. N'osant pas lui faire répéter ce qu'elle disait et la voyant regarder les frites, je lui dis que je n'en avais mangé que quatre et que j'étais déjà rassasiée, elles étaient encore chaudes, cela lui disait-il de les goûter. Elle semblait ne pas demander mieux,  en mangea deux et déclara qu'elles manquaient de sel. "Allez en demander" lui dis-je. Ce qu'elle fit avant de se ré-attabler.

 

Je replongeai dans mon Coehlo avec un peu de difficulté de concentration mais j'avais le sentiment qu'elle avait besoin de silence sans doute à cause du fait qu'elle chuchotait plus qu'autre chose lorsqu'elle prenait la parole. Au bout de quelques minutes, elle me "murmura" des choses sur le temps, les magasins, comme quoi on lui avait refusé un chèque parce qu'elle n'avait pas sa carte d'identité et elle en conclut que c'était un jour "sans". Elle ne me posait pas de questions et j'appréciais sa discrétion. Au détour de quelques paroles à moitié inaudibles tant elle parlait bas, j'entendis "je suis Russe". "Il me semblait bien avoir entendu un petit accent" lui dis-je en souriant. Encouragée, elle parla plus fort. Et je l'entendis évoquer sa solitude, du fait que son mari polonais était mort depuis quatre ans déjà. "Je souffre beaucoup de la solitude dit-elle, alors parfois, je viens faire quelques achats à Lens, je m'assieds à une terrasse et je vois des gens. Puis je repars, et quand je rentre à la maison, c'est dur." J'appris qu'elle habitait Sallaumines,  et que demain elle irait voter. Qu'elle avait vécu longtemps à Moscou, très belle ville, admirable ville, qui comptait beaucoup de touristes  maintenant précisa-t-elle.  Qu'il y a peu de temps, hospitalisée, quand le médecin avait appris qu'elle était russe, il en avait été ravi et lui avait demandé de chanter "Kalinka ", alors elle s'était mise à chanter et il y avait eu un petit attroupement autour d'eux. Ses yeux ont  brillé de joie à ce souvenir. Parfois à la mairie de Sallaumines on se souvient d'elle et on la fait chercher pour traduire lorsque des délégations de polonais ou russes viennent à Sallaumines. Que je sache,  il ne se passe pas pareilles choses à Béthune.  "Si je peux me permettre, lui dis-je, avez-vous des enfants ?" Oui, elle en avait deux, sa voix a rebaissé à ce moment-là. L'un était à Londres, avec ses petits-enfants qu'elle aimait et l'autre en Provence. Elle aime Londres, d'où lui venait le foulard qu'elle portait, offert pas sa belle-fille. Cependant la plupart de son temps, elle le passe à Sallaumines. "Si je peux me permettre,  quel âge avez-vous ?" "82 ans" me répondit-elle. Surprise je l'étais vraiment car elle avait la pêche au bout du compte ! Coquette etc. Je l'ai félicitée puis lui ai dit qu'elle était une vraie "babouchka cependant, vu son âge." D'entendre ce mot dans ma bouche lui fit grand plaisir. "Comment vous avez appris ce mot ?" s'exclama-t-elle.  Vu son enthousiasme pour la langue russe, je lui ai demandé de me dire une phrase en russe. Elle en dit une courte, ça voulait dire "Vous êtes belle." Évidemment je n'ai pas pris ça au mot, cette "demoiselle Rochass" de 82 ans,  exprimait par là sa gratitude d'être.... acceptée. Elle a vécu à Moscou sous les années Staline et n'est venue travailler à Paris qu'après les années Brechjniev. De la famille est alors venue lui rendre visite à Paris, émerveillés de voir cette ville, il firent du bateau mouche ensemble et là, découvrirent les clochards. Ce qui médusa nos russes. Mademoiselle Rochass m'assura qu'il n'y avait pas de clochards en Russie et que Poutine également, ne cessait de construire des immeubles pour loger le mieux possible les gens... mais n'abordons pas trop le politique... pas de clochards certes, mais des goulags la Russie en a connu beaucoup. Aujourd'hui on vote, elle aussi ira voter. Elle m'a dit pour qui... mais pas question de le divulguer, non mais. Je crois que j'aurais pu faire du journalisme parce que j'aime partager ce qui est partageable, ces moments de partage c'est ça le  journalisme que j'aime faire ici ...

 

♣♣♣

 

Des progrès  en médecine allopathique, ici :

 

http://prele.hautetfort.com/

 

 

11:33 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)

06/05/2017

Le dessin sans complexe

 

Puisque c'est jouissif pour moi de dessiner, je dessine sans complexe. Aujourd'hui à partir d'une photo de caneton trouvée dans le Daily Ray du jour,  illustrant le propos d'un certain Jiddu, partisan d'une éducation alternative. Il avait une pensée qu'il a ainsi formulée en anglais : 

 

It is only when the mind is free from old that it meets everything anew, and in that there is joy.

 

C'est finalement difficile à traduire en français sans trahir quelque peu la pensée qui s'exprima en ces termes précisément, du coup tant pis,  je mets en presque "mot à mot", ce qui donne : "C'est seulement lorsque l'esprit est libre de ce qui est ancien, qu'il peut rencontrer toute chose nouvelle, et en cela il y a de la joie."

 

Et voilà le caneton, qui part à la découverte de son univers, l'esprit dégagé :

 

jiddu0001.jpg

 

La photo de ce penseur, Jiddu Krishnamurti :

 

krishnamurti.jpg

 

 

05/05/2017

Un texte fortifiant ♣♣♣ écologie

 

Trouvé sur le site Jubilate Deo :

 

"... Mais Dieu a un autre regard posé sur nous et c’est à travers ce regard que nous découvrons ce qu’est l’humilité. L’humilité n’est pas une qualité qu’on se donne à soi-même à force d’introspection psychologique. C’est le fruit d’un chemin humain et spirituel. Sainte Thérèse d’Avila en parle comme une notion fondamentale pour la vie spirituelle. L’humilité naît de la croissance dans la connaissance de nous-mêmes en rapport avec la connaissance de Dieu.

Plus nous considérons qui est Dieu et qui nous sommes dans la prière, plus nous reconnaissons combien Il nous aime indépendamment de nos prétendus mérites, plus nous devenons lucides sur nous-mêmes. Nous atteignons comme dit saint Jean de la Croix, le centre de notre humilité (La montée du Carmel), c’est-à-dire notre juste place devant Dieu et devant les autres. L’humilité est ainsi un bon indicateur de la qualité de notre vie chrétienne: les vrais humbles sont les saints qui savent tout ce qu’ils ont reçu de Dieu et ne peuvent plus se croire au-dessus des autres. Celui qui est humble est ainsi lucide sur lui-même mais cette lucidité n’est pas une résignation: c’est le fait de se savoir à la fois imparfait, pécheur, infiniment aimé de Dieu et doté de talents pour servir le Seigneur. Etre ce que l’on est. Je ne connais pas de plus belle devise, affirmait le Père Jacques de Jésus. Voilà pourquoi l’humilité peut être un chemin de bonheur comme l’indique l’Evangile des Béatitudes."

 

♣♣♣

 

oui0001.jpg

 

09:24 Publié dans Dessin, Lecture | Lien permanent | Commentaires (0)