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18/08/2016

Un poème de Célia

Un peu d'anglais en poésie aujourd'hui avec ce poème à écouter. 

http://www.poemhunter.com/poem/the-shag/

 

Pérégrinations culturelles ici :

 

https://peregrinationsculturelles.wordpress.com/2011/02/2...

 

D'après le reportage vu sur Arté tout à l'heure.

La personnalité du constructeur solitaire de cathédrale, sur un terrain familial est hors du commun. Fort le bonhomme ! Envers et contre tout "qu'en dit-on", il continue son œuvre à 85 ans. Sans se soucier non plus de faire des sous, et d'hédonisme non plus. Quand on lui demande ce qu'il pense de la mort, il répond : " La mort c'est l'amour. Je suis vieux, alors que j'ai encore besoin de mon bras, il me fait mal. Si Dieu me rappelle à lui, ce sera par amour." Les paroles ne sont peut-être pas mot pour mot ce qu'il a dit mais le sens y est. Il n'a pas peur et il est fort,  bien que physiquement il soit affaibli par la vieillesse. Il dit encore "Les gens aujourd'hui se réfugient dans le luxe. Mais la pauvreté est une richesse..." Certes, au regard de comment lui la vit c'en est une, car il est inspiré et il inspire aussi des personnes qui lui apportent diverses choses pour la construction de son œuvre. Il n'est pas perfectionniste mais fait au mieux dit-il, et l'inspiration fait le reste. Un créatif. Il vit désormais au milieu de gens plutôt athés je pense, ou de "foi communiste" mais ces personnes qu'il dérange quand même un peu pour certaines, le laissent tranquille, et tout compte fait, ne lui en veulent pas. Je pense même qu'elles le respectent.

Respecterait-on un homme animé d'une même foi, aussi belle, qui construirait lui, une mosquée sur un terrain familial  dans un village de ce secteur en Espagne ? ou ailleurs en Europe ?

 

c'est mon souhait car une foi comme celle-là, comment ne pas la respecter ? 

 

 

  

12:52 Publié dans Note, Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)

13/08/2016

Au nom des arbres

Au nom des arbres, au nom des taureaux, au  nom des éléphants, au nom de l'humanité, au nom de toutes ces belles choses sur la Terre menacées de disparition. Ici :

 

https://www.youtube.com/watch?v=8V06ZOQuo0kk

08:32 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)

09/08/2016

Extrait de La mélancolie des innocents de Jean-Pierre Milovanoff

"Cela vous étonne monsieur, que je parle du grand-père de Rosalie comme d'un voisin que je croiserais tous les jours ? C'est une habitude que j'ai prise depuis l'enfance. Le présent ne me suffit pas, il me faut chercher ailleurs. Il y en a qui fredonnent pour se rassurer, d'autres s'étourdissent dans l'action ou se gavent de sucreries. Moi je convoque les morts de la famille. Pourquoi les morts plutôt que les habitants du futur ? C'est qu'ils ont un visage, monsieur. Ils l'ont eu, de cela vous pouvez être certain. Même qu'ils n'ont pas pu faire autrement.

 

Le plus étrange, voyez-vous, monsieur Milanoff, c'est que ces gens qui m'ont précédé — maîtres ou serviteurs, arrogants ou humiliés — n'ont pas toujours été attentifs à la vie brève qui était la leur comme elle est la nôtre aujourd'hui. On les a vus tirer leur révérence alors qu'ils n'avaient pas donné le meilleur d'eux-mêmes sur la scène de l'univers. De là que je leur demande de venir bisser leur meilleur rôle, à mes frais naturellement.  Suis-je le seul à vivre avec des fantômes ? J'espère que non. Confronté aux caprices de la nature, j'ai compensé l'inertie de quelques nerfs par la mobilité d'une imagination que des exercices continuels ont aiguisée et exacerbée. Je regarde le temps passé comme une vaste imprimerie qui aurait fermé ses portes avant l'heure. Je repère une entrée bouchée par le lierre, j'y pénètre clandestinement et je remets en marche une rotative dont on a perdu l'usage. Tchac tchac ! Tchac tchac ! Tcac tchac ! Tchac tchac ! C'est le déclic de la machine, la pulsation des vies oubliées qui s'écoulent à travers moi. "

 

page 33, 34 La mélancolie des innocents de Jean Pierre Milovanoff

 

Que les morts soient dans le présent des vivants, n'est-ce pas une bonne chose ? D'ailleurs pourquoi les appeler fantômes au regard de cette présence positive. Ceux dont parle Victorin Jouve, personnage-narrateur du roman,  à l'auteur Jean-Pierre Milovanoff sont effectivement pleins d'une vie remuante qui déverse ses arômes dans le présent de Victorin... comme des fortifiants... ils ont quelque chose à dire sur eux, sur lui, sur le destin... qui pose question et pas seulement, qui touche parce que justement ils ont un visage, lequel se dessine peu à peu pour le lecteur et tout visage est singulier,  contraire du masque. 

04:44 Publié dans Lecture | Lien permanent | Commentaires (0)