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29/08/2016

Nouvelles du Tigre

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Tigret a passé des jours difficiles la tête engoncée dans la collerette en plastique blanc qui protégeait son bandage, il ne s'alimentait plus, ni ne buvait une goutte d'eau de lui-même, et restait prostré dans un coin. Lorsque je l'ai porté de l'étage au rez-de-chaussée jeudi passé, j'avais l'impression de tenir dans mes mains un corps mou, sans énergie. Je ne m'attendais pas à ce qu'il se réveille d'un coup. C'est pourtant ce qui s'est passé lorsque j'ai ouvert la porte sur l'extérieur à Lulu. Je ne l'ai alors pas vu se faufiler dans le patio, et ne me suis aperçue de sa présence dans celui-ci qu'un peu plus tard, alors que je ramassais du linge. Dès qu'il a senti mes mains sur lui, voulant le récupérer de peur qu'il ne parte pour longtemps, en raison de ce cafard qui ne le quittait plus, dès qu'il a senti mes mains sur lui disais-je, son corps s'est secoué, il a fait un bond en avant et a brutalement bifurqué sur la gauche, détalant comme un lièvre jusque dans le patio des voisins qu'il traversa à toute blinde avant de disparaître. Il ne revint que le lendemain à l'aube. Il attendait à proximité de la porte, de nouveau apathique. Je pensais que dans un dernier sursaut d'énergie, en tigre fier, il avait choisi sa mort et qu'il était parti agoniser dans les hautes herbes infranchissables près de la Lawe, la rivière qui passe derrière chez nous, inaccessible à cet endroit pour des humains à cause des clôtures grillagées.  Nous étions contents de le revoir. Le vétérinaire lui a enlevé son bandage un peu plus tard. L'abcès avait crevé, libérant un abondant jus pestilentiel dans la bande de coton. La boule avait presque disparu, n'en restait qu'une petite, faite des tissus nécrosés. Le vétérinaire avait l'air plus optimiste sur son cas, parlant d'une tumeur qui ne serait peut-être pas maligne. Tigret est sous antibiotique.  C'est la première journée qu'il ne se cache plus sous un meuble... chose qu'il ne faisait jamais avant la mésaventure de la collerette, décidément très mal vécue... car auparavant, il se promenait avec "son muscle saillant", c'est-à-dire son abcès (non identifié par ses maîtres comme tel), comme si de rien n'était. C'est vraiment la pose de cet engin semble-t-il qui a sonné le départ d'un blues profond chez lui qui a duré jusqu'à peu, l'antibiotique faisant le reste.  Mais surprise, et surtout, signe que les choses s'arrangent pour lui : tout à l'heure il était à nouveau perché sur l'arête du dossier du canapé.   

 

Tigret est le seul chat sur les quatre que nous avons qui ne demande pas de caresses ; lui nous caresse du regard,  et nous lui répondons de même, cela lui suffit. S'il était venu comme les trois autres se frotter à nous, nous aurions touché  ce "muscle proéminent" et nous serions rendus compte de quoi il s'agissait. Mais les choses tournent bien pour lui ce me semble... et surtout, son moral est revenu, alors, hauts les cœurs !

 

 

25/08/2016

La promenade

Nous avons appris avant hier que Tigret souffrait d'un cancer. Ce sont les voisins qui m'ont signalé sa boule au cou... boule que j'avais dessinée lors d'un croquis fait de lui deux ou trois jours auparavant, croyant voir un muscle. Hélas ces voisins qui clamèrent tous trois à peu près en même temps lorsque je suis sortie dans le patio "votre chat a une grosse boule !" avaient raison, il ne s'agissait pas d'un muscle qui soudain se serait développé, et sur cette tumeur se trouvait aussi un gros abcès que le vétérinaire a vidé. Les chats qui vadrouillent beaucoup s'attrapent  des saloperies. Tigret pourtant est celui qui reste le plus à la maison avec Yoko, et maintenant Nono, ses vieux jours arrivant. Le Lulu qui s'était re carapaté avant hier est finalement revenu dans le courant de la matinée et j'ai pu lui donner son antibiotique. Il sent les choses pour être aussi pontuel.

 

Hier j'avais donc les deux chats malades à la maison. Je donnai à Lulu son antibiotique et le laissai sortir. Restait Tigret qui ne supporte pas la grande collerette blanche que le vétérinaire lui a mise autour du cou afin qu'il n'enlève pas son bandage, lequel protège un drain. Tigret était énervé et apathique, passant d'un état à l'autre. Plombant un peu plus l'ambiance, le chat Yoko regardait son frère comme un Ovni, frère avec lequel il est le plus copain d'ordinaire, et ne voulait pas rester dans son entourage. Il a finalement demandé à sortir pour ne rentrer ce matin qu'à reculon... car il avait aperçu le Tigre, la tête dans l'entonnoir.

 

Afin de laisser Tigret reprendre ses esprits, j'ai décidé hier de le laisser seul. Moi aussi je partis. Le temps de prendre de quoi me sustenter à midi et je filai rendre visite à la ville de Saint-Venant, pour randonner par le chemin des Grues. Nom que nous avons donné au chemin, Patrick, Sam et moi.

 

Tour de la ville avant de me souvenir où il se trouvait, avant ce raisonnement simple : " Tu ne l'as pas rêvé. Souviens-toi, il suivait un cours d'eau. Rends-toi au port de plaisance, suis le cours d'eau sur la droite, et non sur la gauche car nous savons qu'à gauche c'est vers le pont rouge. Tu retomberas alors, à un moment ou un autre au chemin des grues." Je le retrouvai ainsi et le suivis plus loin que ne le faisait dans le temps notre trio. Bientôt, au bout je crois de quatre kilomètres, je vis à gauche un clocher qu'un passant m'apprit être celui d'Essar, et à droite, un autre qui était celui de Calonne, tout droit c'était Merville. Encore un peu et j'étais à Merville. J'avais un peu d'eau dans mon sac à dos. J'ai été tentée d'aller jusqu'à cette ville et d'y faire un tour. Mais l'intuition me fit remettre la chose à plus tard. Je m'en retournai. Quand j'ai rejoint la voiture il était onze heure une, et non pas moins une. Je suis rentrée retrouver le chat en peine, qui s'était calmé. La solitude peut avoir cet effet. L'intuition de ne pas continuer était bonne, car la canicule n'allait pas tarder à se manifester et je n'avais pas emmené d'argent pour entrer éventuellement me désaltérer dans un café ; la quantité d'eau dans la bouteille que j'avais emportée étant insuffisante... un peu plus qu'un cul de bouteille.... je l'ai échappé belle en somme, dans l'autre sens du terme aussi.

 

Ce matin, j'assure la prise en charge des minous. Lulu a eu son antibiotique et est ressorti, Tigret à qui j'avais dû donner à boire à la pipette hier, se réalimente. Yoko le fuit mais ne s'enfuit pas. Les chats gèrent ce genre de stress au bout d'un moment.      

09:24 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)

23/08/2016

Crever l'abcès

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Et bien si, en fait le vagabond était mal en point. Cette oreille est rabattue à cause d'un abcès. La mauvaise odeur venait de là. Vétérinaire, antibiotiques et tout le bazar !

 

Lendemain matin :

 

Et je n'ai pas le courage de l'humour ce matin. Lulu s'est faufilé entre deux autres chats à l'aube pour sortir de la maison. J'étais encore ensommeillée quand j'ai ouvert la porte. Quand va-t-il revenir et quid de son traitement antibiotique ? Au début je pensais qu'il rabattait une oreille par mécontentement du fait que je l'avais amené dans le bureau contre son gré. C'est en le taquinant, voulant lui redresser l'oreille par jeu que j'ai vu de quoi il s'agissait. Le toucher en dit plus. Calamité Lulu !

06:10 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)