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28/04/2014

À propos

Je me fais mon idée des anges. Mais je ne décrète rien. Juste une idée, après, il faudrait aller vérifier ce qu'en dit la Bible et comparer à ma version. Je ne connais que très peu de choses de ce gros bouquin, la Bible ; alors que j'aime l'histoire, j'ai pas mal de lacunes en ce domaine. Pas grave. Enfin,  à mon sens. Je vous parlais des anges tantôt dans mon dernier poème, comme je les rêve. Mais il m'arrive, rarement je vous rassure pour ceux d'entre vous que la chose irrationnelle impressionne, de me dire que j'en ai rencontré un, dans la vraie vie. Une fois notamment, c'était une fille. Une jeune mère de famille avec qui je me suis retrouvée au parc pour enfants de la prairie des filtres, à Toulouse. Nous avions chacune notre petit sur un manège.  C'était une question d'ondes, pas de physique à proprement parler. Son ami est venue la chercher au bout d'une demi-heure, parce qu'ils s'étaient donné rendez-vous là. Je n'ai pas éprouvé de manque ou choses de cet ordre-là, quand elle est partie ; seulement que j'étais étrangement à l'aise en sa présence. À l'aise de manière bénéfique pour moi, et j'espère pour elle, mais rien n'est moins sûr, car c'était une époque où j'avais un "cul de plomb", souvent inquiète.

 

 

Et puis, une autre fois où je me suis dit que la personne rencontrée avait quelque chose de l'ange... que c'en était un d'une certaine façon, c'est quand je me suis retrouvée jouxtant la table de Vince Taylor, à deux mètres de lui ; à Toulouse encore. Pourtant sa femme, petite blonde comme il se doit (vu le goût de Vince pour un physique particulier) était à ses côtés ou pas loin de lui en tout cas. Il n'empêche qu'à mon sens,  j'ai eu affaire à ce moment-là particulier à quelqu'un qui tenait de l'ange. Pas "un ange et un démon" etc., non, un homme entier du côté de l'ange. Je ne vais pas non plus en  ... une pendule. Mais simplement, la sensation est bonne. Tout le monde n'a pas éprouvé ce genre de sentiment à son égard ce jour-là, ou plutôt à cet instant-là de notre contact (je ne lui ai pas adressé la parole, d'autant que je ne demande d'autographe à personne, pas par vanité, juste, n'ayant pas de goût pour le star-système ; alors qu'avec la première personne-ange dont je vous ai parlé, j'ai discuté pendant une demi-heure) tout le monde n'a pas éprouvé la même chose que moi disais-je, à ce moment-là de notre rencontre, d'autant moins  que des durs tout de cuir vêtus, le prenant peut-être pour un yankee qu'il était sur le plan géographique de ses origines, ont failli s'en prendre à lui. L'agresser tout de bon. Remarquez que ces durs-là, si ça se trouve, en étaient aussi... mais Vince accaparait mon attention.

Nous l'écoutons ce matin....

 

 

 

 

 

07:33 Publié dans Musique, Note | Lien permanent | Commentaires (0)

27/04/2014

Amour

À quand remonte l'amour ?

 

Au bord des routes, des anges attendent,

qui sont passés par des cercles de feu. 

Leurs vieilles âmes craquent

comme de vieux sarments.

 

 

Un chant s'amène au loin

  — à peine un bruissement de mots.

Il fut un temps où quelques sons dirent la vie,

les firent tressaillir,

repartir pour un tour.

Aujourd'hui,

ils veulent retrouver du ciel

pour reprendre la route.

 

 

Le crucifix - Lamartine

Toi que j’ai recueilli sur sa bouche expirante
Avec son dernier souffle et son dernier adieu,
Symbole deux fois saint, don d’une main mourante,
                Image de mon Dieu ;

Que de pleurs ont coulé sur tes pieds que j’adore,
Depuis l’heure sacrée où, du sein d’un martyr,
Dans mes tremblantes mains tu passas, tiède encore
                De son dernier soupir !

Les saints flambeaux jetaient une dernière flamme ;
Le prêtre murmurait ces doux chants de la mort,
Pareils aux chants plaintifs que murmure une femme
                À l’enfant qui s’endort.

De son pieux espoir son front gardait la trace,
Et sur ses traits, frappés d’une auguste beauté,
La douleur fugitive avait empreint sa grâce,
                La mort sa majesté.

Le vent qui caressait sa tête échevelée
Me montrait tour à tour ou me voilait ses traits,
Comme l’on voit flotter sur un blanc mausolée
                L’ombre des noirs cyprès.

Un de ses bras pendait de la funèbre couche ;
L’autre, languissamment replié sur son cœur,
Semblait chercher encore et presser sur sa bouche
                L’image du Sauveur.

Ses lèvres s’entr’ouvraient pour l’embrasser encore ;
Mais son âme avait fui dans ce divin baiser,
Comme un léger parfum que la flamme dévore
                Avant de l’embraser.

Maintenant tout dormait sur sa bouche glacée,
Le souffle se taisait dans son sein endormi,
Et sur l’œil sans regard la paupière affaissée
                Retombait à demi.

Et moi, debout, saisi d’une terreur secrète,
Je n’osais m’approcher de ce reste adoré,
Comme si du trépas la majesté muette
                L’eût déjà consacré.

Je n’osais !… Mais le prêtre entendit mon silence,
Et, de ses doigts glacés prenant le crucifix :
« Voilà le souvenir et voilà l’espérance :
                Emportez-les, mon fils ! »

Oui, tu me resteras, ô funèbre héritage !
Sept fois, depuis ce jour, l’arbre que j’ai planté
Sur sa tombe sans nom a changé de feuillage :
                Tu ne m’as pas quitté.

Placé près de ce cœur, hélas ! où tout s’efface,
Tu l’as contre le temps défendu de l’oubli,
Et mes yeux goutte à goutte ont imprimé leur trace
                Sur l’ivoire amolli.

Ô dernier confident de l’âme qui s’envole,
Viens, reste sur mon cœur ! parle encore, et dis-moi
Ce qu’elle te disait quand sa faible parole
                N’arrivait plus qu’à toi ;

À cette heure douteuse, où l’âme recueillie,
Se cachant sous le voile épaissi sur nos yeux,
Hors de nos sens glacés pas à pas se replie,
                Sourde aux derniers adieux ;

Alors qu’entre la vie et la mort incertaine,
Comme un fruit par son poids détaché du rameau,
Notre âme est suspendue et tremble à chaque haleine
                Sur la nuit du tombeau ;

Quand des chants, des sanglots la confuse harmonie
N’éveille déjà plus notre esprit endormi,
Aux lèvres du mourant collé dans l’agonie,
                Comme un dernier ami :

Pour éclaircir l’horreur de cet étroit passage,
Pour relever vers Dieu son regard abattu,
Divin consolateur, dont nous baisons l’image,
                Réponds ! que lui dis-tu ?

Tu sais, tu sais mourir ! et tes larmes divines,
Dans cette nuit terrible où tu prias en vain,
De l’olivier sacré baignèrent les racines
                Du soir jusqu’au matin.

De la croix, où ton œil sonda ce grand mystère,
Tu vis ta mère en pleurs et la nature en deuil ;
Tu laissas comme nous tes amis sur la terre,
                Et ton corps au cercueil !

Au nom de cette mort, que ma faiblesse obtienne
De rendre sur ton sein ce douloureux soupir :
Quand mon heure viendra, souviens-toi de la tienne,
                Ô toi qui sais mourir !

Je chercherai la place où sa bouche expirante
Exhala sur tes pieds l’irrévocable adieu,
Et son âme viendra guider mon âme errante
                Au sein du même Dieu.

Ah ! puisse, puisse alors sur ma funèbre couche,
Triste et calme à la fois, comme un ange éploré,
Une figure en deuil recueillir sur ma bouche
                L’héritage sacré !

Soutiens ses derniers pas, charme sa dernière heure ;
Et, gage consacré d’espérance et d’amour,
De celui qui s’éloigne à celui qui demeure
                Passe ainsi tour à tour,

Jusqu’au jour où, des morts percant la voûte sombre,
Une voix dans le ciel, les appelant sept fois,
Ensemble éveillera ceux qui dorment à l’ombre
                De l’éternelle croix !

02:27 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)