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02/07/2012

Les Marcheurs, suite et presque fin

«  Les voilà ! » cria un homme aux abois ! «  ça correspond à la photo ! «  Une équipe de gueux sans chiens leur bloqua le passage. « N’ayez pas peur ! Nous sommes vos amis. »

« ça tombe bien, répondit Peter, nous voulions justement nous joindre à vous. J’explique : nous voulions faire mine de nous joindre aux touristes avec nos déguisements, puis vous contacter ensuite. Nous savons que vous êtes avec Jeudi. »

« Il s’en est fallu de peu. Nous avons failli nous faire enrôler de force comme subalternes des robots de police de la ville. Jeudi nous avait demandé de ne pas déclencher les sirènes s’il était en danger, c’est à nous d’avertir de vive voix les chercheurs, selon ses ordres. Ils doivent évacuer les lieux. Dès que Le Noble reviendra, d’ici quelques jours, tous vont traverser la forêt, ils veulent renverser leurs anciens demi-dieux, s’ils restent là, il se pourrait qu’il y ait un carnage. »

"Merde !" s’exclamèrent ensemble Tom et Odette. 

"Les gars ! dit un gueux, pas de temps à perdre, et vous, retour à la case départ. Jeudi n’a pas besoin de vous."  À ce moment, les gueux restèrent interdits. Une meute de chiens se tenaient devant eux, mais ils n’en reconnurent aucun. Ceux-ci avaient la tête qui dodelinait bizarrement, comme s’ils étaient constamment pris d’un malaise. Odette  évita aux hommes la crise cardiaque en émettant l’hypothèse de robots déguisés. Quand ils entendirent la voix d’Hector sortir de la gueule de l’une de ces machines Tom et Odette en furent rassurés.

— Tom et Odette, vous nous décevez, nous devons coordonner nos actions. Ici Hector, j’ai entendu le message de vos amis. Personne ne traversera la forêt plus loin pour le moment. Nous avons intérêt à neutraliser toute avancée vers nous. 

— Excusez-nous implora Odette, c’était pour vous aider. Vous aviez l’air en complet désaccord, il fallait bien que quelqu’un prenne une décision.

Un autre chien ouvrit la gueule, la voix de Dora en sortit :

— Je sais Odette, c’est ma faute. Hector me dit que si les gueux avaient neutralisé les robots de la police de Bléassengh, il serait le premier au courant, il a pris les commandes de ces robots avant d’envoyer Jeudi en mission me dit-il et les a lui-même neutralisés. Vous avez probablement affaire à une expédition punitive de l’équipe de Le Noble. Dieu sait ce qui est arrivé aux véritables gueux. Regardez, « vos amis » sont déjà hors d’état de vous nuire. Hector a fait un travail de pro, espérons que Jeudi soit sorti d’affaire lui aussi. »

Les chiens avaient paralysé les hommes par un moyen qui échappait totalement au couple. Une dizaine d’individus déguisés en gueux, les yeux éteints soupiraient et pleuraient silencieusement sous l’emprise d’un incompréhensible pouvoir. Les chiens les avaient auparavant encerclés, de leur museau avaient jailli les flèches qui s’étaient fichées dans le corps des hommes de Le Noble.

Hector reprit la parole par la gueule de son fidèle chien.

— Un robot-voiture va arriver, il va les ramener à Bléassengh. Nous allons rendre à Le Noble ses hommes de main. Un autre, direction La Corne d’abondance va venir vous rechercher tous les deux. Jeudi ne devrait pas tarder lui aussi à rentrer en voiture téléprogrammée. Là-bas la police-robot de Bléassengh a neutralisé les habitants agressifs en même temps que ceux-là qui nous auront servi de sirène d’alarme. Jeudi a été libéré par la même occasion. J’ai réussi à le joindre par chien interposé pendant que Dora vous parlait. À propos des Bléassengh, je n’aurai pas cru devoir en arriver là. Il faut croire que nous les aimions un peu ces démons, jusqu’au bout nous avons espéré un changement de leur part…

Dora répondit d’une voix émue 

— Nous ne serons jamais assez sentimentaux …