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19/03/2011

Première question : comment ce régime parvient-il à associer d'avance... ?

Première question : comment ce régime parvient-il à associer d'avance certaines de ses victimes à leur propre disparition ? Seconde question : pourquoi ce régime attache-t-il tant d'importance à cette scène d'une collaboration entre le bourreau et ses victimes ? Certes, je retrouvais là la figure provocante de l'énigme saisie par La Boétie décrivant la machine d'une «servitude volontaire» – la différence près que La Boétie interrogeait les raisons d'un consentement, tandis que, dans le cas des systèmes totalitaires, je découvrais des techniques de dégradation de l'humain et des effets d'amnésie autrement plus durables que ces systèmes eux-mêmes. Il me fallait donc maintenir l'étonnement de l'ami de Montaigne quant au consentement étrange du dominé à sa condition, mais il me fallait prendre en compte tout ce qui distingue le sujet dominé du sujet terrifié. Qu'est-ce donc qui aurait changé dans l'histoire de la domination et qui aurait substitué le régime traditionnel de la peur dont le souverain soulage ses sujets en leur promettant sa protection en ce régime nouveau de la terreur que le tyran inflige à ceux qu'il menace de liquider secrètement par purges répétées ? Si amnésie il y a, elle ne procède à l'évidence d'aucun refoulement, au sens freudien du terme : le «refoulement» est d'abord l'objectif exprès de la psychopolitique de la terreur, le résultat d'une technique institutionnelle, la face noire d'une psychotechnique de dressage des foules par l'uniforme du pouvoir. Ce qu'il faut refouler n'est pas l'après-coup d'un traumatisme, mais l'appréhension des supplices. «La perspective d'une mort violente et de la torture, présente à l'esprit de chacun, se prolonge dans l'angoisse de savoir les jours comptés [...]», note Adorno en 1946 (3).Intégral :

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La Terre est notre mère

La révolution conservatrice en Allemagne

"L’idéalisme allemand venait en droite ligne de la Réformation luthérienne, il trouva une stimulation parallèle et un second souffle dans le piétisme sublimé de Rousseau.
Mais ces lignées n’empêchent pas chaque génération de refaire, chacune à son tour, la même expérience première de l’étonnement, apprentissage du métier de pensée. Et du métier de vivre. Ma génération, la première de l’après-guerre, eut à se représenter les raisons du désastre sans nom après lequel, tout contre lequel elle était née."

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