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14/12/2008

Pessoa

« Si l’on suit bien Pessoa, l’opposition entre le rêve et la vie serait une fausse opposition puisque rêver, c’est vivre, mais plus intensément et avec beaucoup plus de diversité que dans la vie réelle. Tout comme l’art, le rêve – antichambre de la littérature, déjà littérature puisqu’il doit y conduire – réalise tout ce qu’offre la vie, mais de façon plus riche et plus vraie. Etant un procédé visant à recréer, sur le plan artistique, une autre forme de vie, le rêve apparaît comme une expérimentation. Non pas comme une expérimentation sur la vie, mais comme une vie devenue expérimentale. Dans le même temps, la vie réelle devient une expérimentation rêvée : la vie se change en rêve et le rêve en vie.

Pour obtenir ce décollage de la réalité, il faut que le rêve exprime le mouvement, les forces et la prolixité de la vie : voilà pourquoi il doit être flux, voilà pourquoi il est voyage. Face à une prédominance aussi marquée du rêve, l’aversion de Bernardo Soares pour le voyage n’est pas surprenante : « L’idée de voyager me donne la nausée. / J’ai déjà vu tout ce que je n’avais jamais vu. / J’ai déjà vu tout ce que je n’ai pas vu encore » [27]. Sa propre imagination le fascine bien davantage que n’importe quelle impression venue du monde extérieur : « Comme tous les êtres doués d’une grande mobilité mentale, j’éprouve un amour organique et fatal pour la fixité. Je déteste les nouvelles habitudes et les endroits inconnus » [28].Voyager en rêve, c’est voyager dans la mobilité intérieure – laquelle exige la plus grande mobilité extérieure : il faut pouvoir faire naître les images et les sensations les plus aiguës à l’abri de toute agitation extérieure. Les voyages lui paraissent parfaitement inutiles et il considère le désir même de voyage comme une carence d’imagination :

« Voyager ? Pour voyager il suffit d’exister. Je vais d’un jour à l’autre comme d’une gare à l’autre, dans le train de mon corps ou de ma destinée, penché sur les rues et les places, sur les visages et les gestes, toujours semblables, toujours différents, comme, du reste, le sont les paysages. »

http://www.larevuedesressources.org:80/spip.php?article1061

18:07 Publié dans Lecture | Lien permanent | Commentaires (0)

13/12/2008

Lecture de Jack Kerouac

Lecture "On the road".

16:35 Publié dans Culture | Lien permanent | Commentaires (0)

Musique

« Betty Comden et Adolph Green, deux comparses de Bernstein depuis leur rencontre, à la fin des années 1930 et leurs spectacles loufoques dans les cabarets de Greenwich, étaient des rigolos, mais ils avaient l'art de dire par fines touches rimées les brûlures de l'âme. Et Bernstein, ce musicien savant qui ne savait pas vraiment écrire des showtunes, ces airs qu'on siffle à la sortie du théâtre, a pourtant contribué à forger l'imaginaire mélodique américain avec des chansons devenues standards, que le monde du jazz et du cabaret ne cessera de chanter et d'adapter, jusqu'à aujourd'hui. »

http://www.lemonde.fr/culture/article/2008/12/11/escale-b...

15:49 Publié dans Culture | Lien permanent | Commentaires (0)