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23/04/2008

Nathalie Monin

Jean-Paul Sartre (1905-1980), philosophe, écrivain, dramaturge et grande figure de l'intellectuel politique, aura profondément marqué le XXe siècle. Penseur de la liberté et de son envers, l'aliénation, de l'engagement et de la responsabilité, du pour-soi et de l'en-soi, de la conscience et du monde, du sujet et d'autrui, de la morale et de la mauvaise foi, du groupe en fusion et de la série, de la totalité et de l'Histoire, il est une voix originale de la Phénoménologie.

Pour Sartre, l'homme est tout entier libre et responsable de ses actes, sans excuse, et tout entier aliéné, parce qu'il est conscience de monde, position de soi dans une certaine situation — qui n'a de sens que pour une conscience libre.

On se propose ici de parcourir son œuvre difficile et dense, de la Transcendance de l'Ego à L'idiot de la famille en passant par l'Être et le néant et Morale et Histoire, notamment. D'abord, la vie politique de Sartre pour dégager la cohérence de ses engagements. Ensuite, sa philosophie de la liberté, la découverte des philosophies de Husserl et de Heidegger, puis l'invention proprement sartrienne, la voie transphénoménale, qui permet de repenser le rapport de l'homme au monde avec le concept de cogito préréflexif, au croisement de la problématique de la liberté et de l'aliénation. Puis on restitue sa compréhension de la genèse d'une société, de l'Histoire et de ses conditions de possibilité, la force des conditionnements mais aussi la marge d'action de toute liberté. Vient après l'histoire d'une liberté en particulier, celle de Gustave Flaubert.

À la suite, on traite de la morale et du sens qu'elle peut avoir pour une philosophie de la situation.

On s'intéresse enfin au Sartre théoricien de la littérature, du théâtre et des arts.

Nathalie Monin     Le site

22/04/2008

Blog

"Illustration" du sujet précédent (contrer le sadisme) sur le blog Artracaille

"La Méthode, son oeuvre majeure, et de loin la plus méconnue. Le travail d'une vie, écrit - presque - trente années durant, de 1977 à 2004, et que les éditions du Seuil ont la bonne idée de republier, avec une toute nouvelle préface. Deux mille cinq cents pages denses, tourbillonnantes, tantôt ardues, tantôt limpides, où Edgar Morin se fait aventurier de la pensée, guidé par ces mots de Pascal : « Toutes choses étant causées et causantes, aidées et aidantes [...], je tiens impossible de connaître les parties sans connaître le tout, non plus que de connaître le tout sans connaître particulièrement les parties.»"  Intégral

08:26 Publié dans Site | Lien permanent | Commentaires (0)

Il était une fois le cinéma

"Non que le film soit drôle, mais, il faut bien l'admettre, il y a dans Funny Games US une dimension proprement absurde beaucoup plus marquée que dans le film d'origine. A croire que la transposition de son dispositif sadique en Amérique, avec ce casting de stars (Naomi Watts, Tim Roth, Michael Pitt), confèrerait au projet du troublant chirurgien Haneke une dimension, une efficacité supplémentaire. Il le dit lui-même, quelque part, la destination première de l'original était déjà le public américain, son intention à peine cachée était de mettre le spectateur de films esthétisant la violence devant la laideur d'une souffrance réaliste."

"Fictions critiques, Redacted et Funny Games US sont surtout pour leurs auteurs l'occasion d'une mise à nue totale et théorique de leur position « humaine » et intellectuelle face au contemporain. Que chacun ait ressenti le besoin de reproduire aujourd'hui (quasiment à l'identique pour l'autrichien, sous un aspect plus tordu pour l'américain) son œuvre la plus engagée, voire la plus « politique » à l'ère du portable et d'Internet, de la télécommunication la plus fluide et sophistiquée, n'est bien sûr pas innocent. Il y a dans l'alliage de cette froideur technologique et de ces effusions de sang comme la volonté quasi « paternelle » de côtoyer la jeunesse, de partager ses mœurs et réflexes, tout en surlignant avec plus ou moins d'autorité le caractère foncièrement trompeur du virtuel. D'où sans doute leur ton parfois un peu lourdement solennel (accentuation démonstrative de Redacted), l'épuisement de leur système (la conversation finale des deux boys sur la confusion entre réalité et cinéma). Deux cinéastes sexagénaires s'enquérant donc de la déréliction de la jeunesse, en recherche d'une rééducation par l'image ? En un sens, oui. Mais en un sens seulement, car, davantage que des papys redresseurs de tort, De Palma et Haneke sont surtout, à leur manière très personnelle, de véritables obsessionnels, deux artistes ayant centré leur carrière sur les migrations et divers états (étapes) d'épanouissement de l'image."

 Critique sur le site

07:52 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)