Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

01/05/2021

Les passagers incertains de Geoffrey Decoëne

J'ai terminé la lecture du livre cet après-midi.

 

Pourquoi des politiques obligent quasiment certains migrants, les Syriens surtout, à fuir leur pays ? Ils ne mangent pas à leur faim, on les bombarde, pas moyen d'organiser une résistance tant la misère est grande, la faim tenaille. Mais l'accueil des occidentaux, de certains occidentaux fait qu'ils en viennent à regretter d'être partis. Ces migrants, je les vois une fois ce livre lu, comme des candidats à la folie à force de trop d'épreuves endurées. L'auteur parle dans sa fiction de possibles bourreaux pouvant se trouver sur leur chemin. D'aucuns, à bout de nerfs, parmi ces derniers ne connaissent pas la folie douce qui permet de se créer une bulle, mais sombrent dans un sadisme insoutenable, purement et simplement, auquel les migrants peuvent éventuellement avoir à se confronter au péril de leur vie.

 

Il y a donc folie et folie. Celle de Léonie, passagère, lui permet d'évacuer à un moment donné toute la révolte accumulée contre un supérieur hiérarchique fat, imbu de lui-même, dangereux à force de nullité à l'égard d'autrui, l'autrui qui attend son secours. Obnubilé qu'il est par les chiffres et sa personne, il ne saurait être d'aucune utilité à ces malheureux crucifiés que sont nombre de migrants.

 

L'auteur parle aussi de femmes "qui crient comme des folles'. On sent sa bienveillance envers Léonie quand elle se permet de hausser très fort le ton, par contre l'adolescente larguée qui crie contre celui qui la bafoue, il la traite d'hystérique. Bon, gentes dames ne soyons pas cœur d'artichaut, sinon les gus, en plus de nous bafouer  se foutent de notre aimable tronche. 

D'autre part, l'auteur dans sa légitime colère contre les sadiques, les appelle les dégénérés. Un mot bizarre. Je préfère appeler un chat un chat, et dire sadique pour ma part.

 

Ces bémols mis à part, je ne regrette pas la lecture du livre. C'est poignant tout simplement. Et on sent beaucoup de travail derrière. Le lecteur une fois sorti du livre,  connaît tous les rouages du fonctionnement administratif dans un commissariat, et concernant certaines procédures. On mourra moins idiots. J'ai appris les grades des officiers de police par exemple et tout un tas d'autres choses qu'il est bon de savoir.

 

Reçu à l'instant, cette vidéo :

 

https://youtu.be/ppWIayGoQnA    

20:02 Publié dans Lecture | Lien permanent | Commentaires (0)

Les commentaires sont fermés.