01/02/2021
Un souhait ♣♣♣ Méditation avec les Carmes ♣♣♣ Martin
When your joys are of the sweetest
And your heart is light and free;
When your griefs are skimming fleetest,
Love, one moment think of me.
Quand tes joies sont les plus douces
Et ton cœur léger et libre ;
Quand tes chagrins sont les plus fugaces,
Amour, pense à moi un instant.
I’d not ask you to remember
Me when life is dull and drear;
When your hopes are but an ember
From a cold and vanished year;
Je ne te demanderai pas de te souvenir
de moi quand la vie est terne et triste
Quand tes espoirs ne sont que braise
d'une année froide et disparue ;
Sorrow’s far too bleak a burden
To retain in mem’ry’s hall.
Friendship has no greater guerdon
Than to happiness recall.
Le chagrin est un bien trop lourd fardeau
pour être gardé dans la salle des souvenirs.
L'amitié n'a pas de plus grand don
que le rappel du bonheur.
So, when roses scent the twilight
Air with ling’ring dew damp breath,
Please remember me as eye-bright
Faith remembers until death.
Alors, quand les roses sentent dans l'air
l'aube naissante l'haleine humide de rosée,
souviens-toi de moi ainsi, l'œil brillant
La foi se souvient jusqu'à la mort.
L'auteur :
Joshua Henry Jones, Jr. |
♣♣♣
Méditation ce matin avec les Carmes :
"Jésus appela ceux qu'il voulait. Il avait déjà beaucoup d'amis, des hommes et des femmes qui le rejoignaient souvent, ou qui l'accueillaient chez eux, mais il n'en a choisi que douze. Et beaucoup, ce jour-là, des femmes, mais aussi des hommes, ont dû se dire : je n'ai pas été retenu(e) parmi les Douze.
Ils n'en étaient pas moins amis de Jésus pour cela, mais ce n'était pas seulement une question d'amitié ni même de sainteté (car alors Marie eût été apôtre) ; il s'agissait avant tout d'une mission.
Pourquoi les appelait-il ? Avant tout pour qu'ils soient avec lui, qu'il partagent ses marches, ses repas, ses repos, pour qu'ils entendent tous son message et le voient réagir (Cf. Jn 15-27: "Vous aussi vous me rendrez témoignage, parce que vous êtes avec moi depuis le commencement). Quand on entreprend de répondre au Christ, c'est bien par là en effet que tout commence : l'écoute de sa parole et un regard jamais lassé sur sa manière de vivre, de servir et d'aimer.
Parce que d'abord ils acceptent d'être avec lui, de vivre avec lui, de tout partager de ses journées, les Douze vont être envoyés pour prêcher ce qu'ils auront compris du message de Jésus, et pour libérer les cœurs à la manière de Jésus : ils vont chasser les démons, et ils vont repousser, avec force avec douceur, les peurs, les remords, les tristesses qui paralysent les humains sur la route de Dieu.
La lumière et l'énergie pour la mission, c'est Jésus qui les donnera. Appelés comme apôtres, donc appelés pour être envoyés, les Douze restent des hommes, avec leurs limites, leurs défauts ; et surtout il restent différents, choisis par Jésus avec leurs différences de culture, de tempérament, de besoins spirituels ; et sur la base de ces différences, Jésus va fonder l'unité de son Église. C'est bien le même message qui va retentir, mais lancé par douze voix ; ce sont bien les mêmes pains qui vont être distribués, mais par douze mains différentes.
Douze apôtres pour aller au-devant des douze tribus d'Israël, douze cœurs d'hommes pour assumer avec Jésus la mission universelle."
♣♣♣
"Martin Buber
Que tu aies besoin de Dieu par-dessus toute chose, ton coeur l’a toujours su; mais savais-tu que Dieu a besoin de toi, de toi dans la plénitude de Son éternité? Comment l’homme existerait-il si Dieu n’avait besoin de lui, et comment existerais-tu? Tu as besoin de Dieu pour être, et Dieu a besoin de toi pour réaliser justement par ton moyen ce qui est le sens de ta vie.
Les systèmes et les poèmes s’efforcent d’en dire plus long et en disent trop; triste et présomptueux verbiage qui parle d’un Dieu en devenir! Mais le Dieu qui est passe par un devenir, nous en avons la croyance infrangible au coeur. Le monde n’est pas un jeu divin, mais une destinée divine. Le fait que le monde existe, et l’homme et la personne humaine, cela enferme un sens divin.
Martin Buber, Je et Tu (Aubier, 2012)"
18:00 Publié dans Lecture, Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)
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