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06/09/2020

Je me réveille la nuit

Je me réveille la nuit ces temps-ci et c'est bien, je me recouche vers cinq heures du matin jusque huit heures, puis je pars pour une marche et je retravaille ensuite à ma documentation, à la lecture d'articles et je cogite pour le deuxième livre. J'y travaille deux à trois heures par jour. La nuit, je cogite un peu sur mon blog, à minima, pour faire le point et ensuite, je fais le ménage. Tout à l'heure, après ces quelques lignes, je vais nettoyer à fond la cuisine. Hier c'était laver la grande salle. Je m'adapte au rythme biologique de mon organisme, tout simplement.

 

Le point. J'ai noté en lisant Télérama, que j'avais loupé quelques reportages sûrement intéressants, notamment sur Arté. Depuis au moins deux mois Patrick m'a demandé de ne plus mettre la télé que pour son film du soir. Il n'en pouvait plus  d'entendre parler des mêmes choses à longueur de temps via la télé. J'ai été surprise du bien que cela m'a procuré. Mais nous n'avons pas pris du coup la mesure de ce qui s'est passé au Liban. Les Libanais pour autant, cela leur fait une belle jambe que nous ne nous soyons pas rendus compte de la catastrophe qui leur était tombée dessus. Par Face book, l'ami Patrick a filtré l'info, comme celle de la mort d'Annie Cordy, qui s'en fiche aussi éperdument de notre relative ignorance des circonstances de sa mort.

 

Bref,  hier j'ai remis la télé pour des reportages que j'estimais sûrement intéressants. Et ça l'était.

J'ai pris en cours le reportage sur le street art où un tagueur parlait de son travail. Il parlait de sa démarche :

"faire ressortir de l'inconscient collectif et non pas son propre ego, genre : "regardez, c'est moi qui ai inventé tel truc de ouf, et je signe, ça vient de moi. Je veux que ça se sache." Il parlait de l'ego qui se fait petit dans la démarche du street art, et d'ailleurs, pour moins d'ego encore, il travaille avec un autre tagueur.

Dans un autre reportage, un street art en Guadeloupe cherche les murs des vieilles cases pour exposer des dessins éphémères par essence puisqu'il sait que ces minuscules maisons sont destinées à être rasées. Sa démarche est d'illustrer son ressenti quant à  la rencontre de l'homme noir avec l'homme blanc, qui se fondent dans des silhouettes ondulées ou plutôt ondulantes d'aspect, sans visage par fait exprès dit l'auteur pour mieux voir la rencontre. Visage où l'identité se marque plus ? Les traits du visage indiquent plus précisément une appartenance, or lui, veut aller au-delà de l'appartenance, sûrement pour que les gens puissent avancer ensemble, sans entrave d'identité de base trop forte. C'est la Guadeloupe qui inspire cet homme venu de métropole. Il n'aurait pas été artiste sans la Guadeloupe pense-t-il. L'île l'inspire, lui donne des envies de transcendance. C'est beau, n'est-ce pas ?

 

J'ai retenu aussi le reportage sur la Guyane. L'homme qui fait du chocolat. C'est un alchimiste quand il dit que "parfois la fève est de moyenne qualité, mais si vous savez torréfier, ce qui est un art où l'on n'atteint jamais pleine satisfaction, si vous savez agir au plus juste en torréfaction, d'une fève même moyenne, va sortir un délicieux chocolat." Ce ne sont pas les mots tels qu'il les a dits exactement mais cela allait en ce sens.

L'homme est jeune. Il déclare vouloir mener une vie simple, et faire de son mieux pour donner du plaisir aux gens avec le chocolat. Presque mystérieux aliment car il monte positivement au cerveau instantanément pour l'alimenter tellement bien que celui-ci nous fait éprouver du plaisir. Pour autant, le foie est là pour tempérer.

Une vie simple, sans tralala. Faire passer son savoir faire à son fils : la culture des cacaotiers d'abord, pour obtenir les meilleures fèves possibles.

 

C'est beau la Guyane ! Bravo l'artiste. Merci pour le chocolat et l'amour dedans.

 

Quels autres reportages ? Des enfants qui veulent aller à l'école pour devenir ingénieurs et pas "finir pêcheurs ou autre petit job." J'ai trouvé le propos naïf au regard de la philosophie du cultivateur de cacaotiers. L'ingénieur ne mène pas forcément une vie simple, surtout le chimiste, qui peut parfois avoir du mal à se regarder dans une glace le matin.

 

Puis est venue l'heure des actualités et, à un moment donné, Patrick a dit "Non ! je t'en prie, ça recommence ! Éteins, s'il te plaît !"

 

Et j'ai éteint.

 

En route pour le nettoyage de la cuisine.

 

 

 

 

 

   

 

02:26 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)

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