28/03/2020
Après-midi Qi Gong et lecture de l'analyse de Castor
Je ne peux m'empêcher de penser aux enfants dans quelques mètres carrés qui ont des soucis de trop plein d'énergie. C'est ainsi.
Mais je vais m'efforcer de penser aux propres soins à m'accorder à moi-même, puisque de toute façon, je n'ai pas le pouvoir de secourir ces familles.
Une séance qui me fait énormément de bien car on est dans la lenteur et c'est finalement assez statique. Pour moi, c'est "magique". Le corps remercie l'esprit en quelque sorte, après cette séance... et l'esprit se retrouve bien dans sa peau, si je puis dire.
Ici :
Je viens de faire la séance précédente. Je me sens OK pour en faire une autre. Pour moi, quand le moment est venu de faire du qigong, c'est aussi agréable que faire un tour de manège enchanté pour un enfant.
Je vais donc poursuivre après un temps de "jubilation" corporelle, avec la séance d'étirements qui au début me paraissait difficile car je commettais l'erreur de vouloir aller aussi loin que l'enseignant dans l'étirement. Mais notre propre corps nous indique quand relâcher l'étirement, tel l'élastique qui retourne de lui-même à la position initiale. Donc l'étirement se fait en douceur et en respiration. Ici :
Les étirements sont faits. J'ai lu ensuite la chronique et l'analyse de la situation de Castor. Je souscris. Évidemment que c'est dur le confinement dans les quartiers, car il n'y a pas un patio pour chaque famille. Bien sûr qu'il y a des situations intenables. Merci Castor de le dire. Personnellement le confinement ne me dérange pas... mais les autres on les sent en soi, n'est-ce pas ? Extrait :
"Ce qui me choque dans nombre de commentaires et d'articles, c'est le manque d'empathie. Le fait que nombre d'entre nous ne peuvent, littéralement, pas s'adapter. Tous ces articles dans le Figaro sur "ma cité va craquer" ou l'on pointe le manque de civisme des quartiers populaires... Même les soignants demandent à ce qu'on envoie l'armée dans les quartiers du 9-3 (les seuls quartiers populaires de France, comme chacun sait...). Mais comment rester dans des passoires phoniques où l'on entend ses voisins, où l'on est deux ou trois dans une salle chambre ? Ça n'est littéralement pas tenable. Quid de tous ceux qui vivent d'une économie informelle ? Le moment n'est plus de faire la morale, mais de voir qu'ils n'ont littéralement plus rien pour vivre. L'informel, c'est le deal, bien sûr, mais pas que. Chantiers et restos au black, aide au devoir et cours de musique, dépanne, débrouille... Quand tout votre système économique est interdit du jour au lendemain avec zéro filet, zéro ressources, difficile de courber l'échine et "d'attendre que ça passe en relisant Thucydide". Et pour toutes les familles très modestes qui, contrairement aux autres voient leur train de vie augmenter ? Plus de cantines gratuites pour les enfants et parfois pour eux avec des restaurants d'entreprises pris en charge ? Les plusieurs centaines d'euros de courses à la fin du mois ne poussant pas sur les arbres, deux ou six semaines de confinement, c'est pas la même chose. C'est passer d'une tuile à une vraie catastrophe... Exit leur voix au chapitre.
Les femmes battues, abattues d'autant plus qu'elles sont confinées avec leurs bourreaux, les malades mentaux sans traitements, sans consultations... il y a tant de personnes qui ne peuvent littéralement pas s'adapter à cette situation que la complainte des bien confiné.e.s, si elle n'est pas au second degré, va rapidement me donner envie de vomir..."
Cette parole de Castor me fait autant de bien qu'une séance de qigong parce qu'elle dit, ou qu'il dit les choses. Merci pour eux.
Et pour continuer sur le chemin du prendre soin de soi malgré tout, je termine avec la séance des 18 mouvements :
16:18 Publié dans Lecture, vidéo | Lien permanent | Commentaires (0)
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