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27/12/2019

Le Feu... le feu divin

 

 Un article dans le Télérama de cette semaine, dont la thématique est le feu.

 

 

 

Est interrogé Vincent Bontems, (né à Alger en 1974, qui soutient en 2005 une thèse de philosophie et d'histoire des sciences à l'EHESS. En 2009, il intègre le laboratoire de recherche sur les sciences de la matière du CEA ; En 2010 il publie Bachelard éd. Les Belles Lettres. En 2018, il participe au livre Feu. Ami ou ennemi ?, sous la direction de Nadine Ribet, éd. Cité des sciences et de l'industrie/Dunod.)

 

 

 

Extrait de l'article :

 

 

 

La question du journaliste :

 

 

 

Quel rapport entre la petite flamme et le méga-feu qui dévore tout sur son passage ?

 

 

 

Réponse de Vincent Bontems :

 

 

 

Ces exemples révèlent les extrémités du spectre. Feu domestiqué, bénéfique d'un côté, feu sauvage, ennemi, de l'autre. La flamme familière et rassurante de la chandelle a toutes les apparences de la vulnérabilité, elle est fragile et lente. Mais elle peut aussi échapper au contrôle et déclencher l'incendie qui fauchera des vies humaines et ravagera des milliers d'hectares. Chaque bougie, lueur créatrice d'images et de rêveries, contient en elle la possibilité destructrice du méga-feu aux flammes hautes de 30 mètres. Le feu oscille entre "deux valorisations contraires : le bien et le mal", selon Gaston Bachelard : "Il brille au Paradis. Il brûle à l'Enfer. Il est douceur et torture."

 

 

L'article de Télérama comporte une quinzaine de questions sur le Feu, posées au scientifique sensible à la poésie.

 

Toujours sur le feu, côté divin, cet extrait lu sur le blog Regards sur une Vis sans fin :

 

            "Malgré l’avertissement visionnaire de Dostoïevski (la beauté sauvera le monde), notre siècle a longtemps pensé que la science sauverait le monde et donnerait un sens à la vie humaine. Pourtant, notre société étouffe du manque de sens. Elle le cherche dans le bruit et la fureur des spectacles, dans les combinaisons rationnelles de l’informatique, dans l’exaltation de l’aventure aux extrêmes, elle ne le trouve pas dans le discours « politiquement correct » de nombreux responsables, dans l’aride réalisme des courbes économiques ou dans la fraternité sur commande des cérémonies religieuses ou civiques. Elle aspire au feu divin sans oser le nommer."

 

Encore en rapport avec le Feu — lorsqu'il est chaleur et lumière —, la Liberté, comme on peut s'en apercevoir en lisant ceci, lu sur le même Blog Regards sur une vis sans fin :

 

"On ne peut mourir à soi-même sans avoir découvert le lieu où le moi n’est plus. Le moi ne peut se combattre lui-même. Pour le combattre, il faut être dans l’autre lieu, celui où la lumière remplace l’obscurité du moi, celui où l’unique remplace le flot des sollicitations.

Mourir à soi-même, c’est vivre dans le centre d’où tout part, cette vibration constante de chaleur et de lumière qui donne la transparence de l’être. Ce n’est que par une constante attention portée à cette source qui se trouve au plus profond de nous que se réalise la vraie vie, celle où l’homme, oubliant son moi, est totalement libre."

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