« Le nœud de la désobéissance d’Ève a été dénoué par l’obéissance de Marie : ce que la vierge Ève lia par son incrédulité, la foi de la Vierge Marie le délia » (saint Irénée)
Le concile Vatican II a résumé la question en affirmant que, « comme le dit saint Irénée, « en obéissant, [la Vierge Marie] est devenue cause du salut pour elle-même et pour tout le genre humain ». Et, avec Irénée, bien des anciens Pères affirment volontiers, dans leur prédication, que « le nœud de la désobéissance d’Ève a été dénoué par l’obéissance de Marie ; ce que la vierge Ève lia par son incrédulité, la foi de la Vierge Marie le délia » ; et par comparaison avec Ève ils appellent Marie « Mère des vivants », et affirment très souvent : « La mort nous est venue par le moyen d'Ève, la vie par celui de Marie ». » (constitution dogmatique Lumen gentium, n° 56)
Nous avons là aussi l’origine de la dévotion à Marie qui défait les nœuds
Cette image a été admirablement peinte par un artiste inconnu et est vénérée depuis 1700 dans l’église Saint-Peter-am-Perlack, à Augsbourg, Allemagne. Nous savons que le pape François a une dévotion particulière envers Marie qui défait les nœuds.
La recirculatio (en latin, « mouvement à rebours ») ramène l’humanité à la sainteté originelle « car ce qui a été lié ne peut être délié que si l'on refait en sens inverse les boucles du nœud »
La séduction du diable, « dont avait été misérablement victime Ève, vierge déjà promise à un mari, a été dissipée par la bonne nouvelle de vérité magnifiquement annoncée par l’ange à Marie, vierge déjà en pouvoir de mari » (saint Irénée, Contre les hérésies 5,19,1). C’est ce que saint Irénée appelle la recirculatio, littéralement, en latin, « mouvement à rebours », qui ramène l’humanité à la sainteté originelle. « Car ce qui a été lié ne peut être délié que si l'on refait en sens inverse les boucles du nœud. » (Contres les hérésies 3,22,4). Marie joue donc un rôle analogue à celui d’Ève aux origines de l’humanité, Ève qui est la Mère des vivants (Genèse 3,20) et l’épouse d’Adam, son « aide » (Genèse 2,18). Selon le symbole développé par saint Iréné, le mal contracté par les origines est vaincu par un circuit inverse (re-circulation) : le Christ reprend Adam ; la croix, l'arbre de la chute, Marie reprend Ève. Chacun des éléments gâtés au moment de la chute est renouvelé à la racine. Au XIIe siècle, le titre de nouvelle Ève va se trouver rattaché à la maternité spirituelle de Marie par le biais de la recirculatio."
Site Marie de Nazareth
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