18/12/2016
Toujours plus de besoins ? ♣♣♣ Toujours au sujet de la technologie de pointe : les chats machines
La surenchère au niveau des machines de plus en plus perfectionnées m'inquiète quelque peu, c'est comme une force terrible contre laquelle on ne peut rien mais elle me paraît insensée, même si ce sont de petits ou grands génies qui en sont la source. Ce lancement aujourd'hui d'un satellite à partir de Centre Spatial de Floride illustre le propos :
"Cape Canaveral Air Force Station, FL.
Le satellite offrant la plus grande capacité au monde à fournir l'Internet à grande vitesse aux particuliers et aux entreprises est programmé pour un lancement (mise à feu) sur un puissant ULA V le dimanche 18 décembre, du Centre spatial de Floride. Le décollage à l'heure du déjeuner devrait ravir les spectateurs puisque la vénérable fusée United Launch Alliance V portant l'EchoStar 19 à orbite est équipé d'un trio de solides propulseurs de fusée créant à l'arrière un panache de fumée très visible tout le long du chemin vers l'orbite géosynchrone — si les conditions météo permettent de le voir bien sûr.
EchoStar 19 sera le satellite à haut débit le plus puissant du monde en orbite, augmentant de façon spectaculaire la capacité à fournir le Service Internet Haute Vitesse aux particuliers et aux entreprises en Amérique du Nord, selon l'ULA.
Il fournira plus de vitesse, plus de données et des fonctionnalités avancées, explique EchoStar."
Mon commentaire : avons-nous vraiment besoin de tout cela pour vivre ? Les génies des mathématiques sont-ils de bons ou de mauvais génies pour l'évolution de l'humanité dans ce contexte ? Il ne s'agit d'intention de stigmatiser un corps de métier via cette question ... je la pose par rapport à la sagesse... et donc on peut la formuler comme ceci : les génies des mathématiques dans ce cas de figure ont-ils perdu les pédales (de frein) ?
Intégral :
http://www.universetoday.com/132466/highest-capacity-inte...
♣♣♣
Vous connaissez la chanson de Serge Gainsbourg où quelqu'un appelle son interlocuteur (trice) "machin" ou "machine" ? Il n'était pas rare dans les milieux populaires d'où je viens, et même moins populaire d'où je viens aussi un tout petit peu, via l'école primaire catholique, d'entendre "Eh! Machin(e) !" en guise d'interpellation d'un autre enfant pour ce qui est de la cour de récréation, où d'un(e) adulte dans le contexte par exemple d'une usine. C'est rude voire rugueux et par là même "mal poli" comme interpellation, non ? Il y a aussi "Eh, machin truc !" et encore, pour y mettre un semblant de forme "Eh! machin truc chouette !" Tout cela pour dire que des scientifiques à l'époque de la Guerre Froide avaient transformé des chats en, littéralement "machins trucs chouettes" ou autrement dit en chats-machines en leur plaçant dans le ventre des appareils qui leur valurent le nom de chats acoustiques auprès des inventeurs de cette génialement négative idée. Comment j'ai su cela ? Mais en lisant Bernard Werber. Je mets l'extrait où il parle de cela, sans lui avoir demandé au préalable son "aimable autorisation", un seul extrait du livre intitulé Demain les chats, je ne me permettrai pas plus car le livre est sorti depuis peu. L'extrait :
"— [...] La Deuxième Guerre mondiale a provoqué la mort de 65 millions d'humains. Puis, pendant des années, Russes et Américains se sont regardés en chiens de faïence, mais la bombe atomique leur a donné à réfléchir. Et plutôt que de se faire une guerre frontale, ils ont opté pour une "guerre froide".
— ça veut dire quoi, ils se battaient dans la neige ?
— Ils utilisaient des pays tiers pour s'affronter, mais sans se faire la guerre directement. En 1961, l'armée américaine a décidé de fabriquer un chat bionique pour espionner l'ambassade de Russie. Ils ont incrusté des appareils électriques et électroniques à l'intérieur de son corps.
— Un peu comme toi ?
— Si ce n'est qu'à l'époque, l'électronique n'était pas aussi bien miniaturisée. Ils ont opéré ce chat, qui se nommait Kitty, pour lui mettre une grosse batterie dans le ventre, reliée à des micros placés dans les oreilles et une antenne métallique dans la queue. La mission se nommait "opération Chaton acoustique". Le jour dit, les scientifiques ont placé Kitty en face de l'ambassade. Kitty était dressé pour entrer dans la bâtiment visé, mais il a désobéi et en est ressorti. Ceux qui écoutaient ont entendu un grand bruit sec.
— Le matériel électronique est tombé en panne ?
— Kitty s'est fait écraser par un taxi. Les militaires américains ont malgré tout reproduit l'expérience et une dizaine de chats ont ainsi été opérés pour être transformés en espions électroniques. Aucun n'a réussi sa mission.
— Ils auraient dû prendre des chiens, c'est plus obéissant.
[...]
— Durant cette guerre froide, en 1963, une chatte fut envoyée dans l'espace. Elle se nommait Félicette. Elle embarqua dans une capsule à bord d'une fusée française qui effectua un vol de dix minutes dont cinq en apesanteur, et fut récupérée vivante. Ce fut la première chatte astronaute."
Bernard Werber
Mon compagnon a fait un salon du livre où il a rencontré Bernard Werber et a témoigné du fait qu'il était "vraiment sympa". Merci à lui. Dans ce livre Demain les chats les rats ont, pensent les chats, sciemment refilé la peste aux humains pour se débarrasser définitivement d'eux. Le chat nommé Pythagore est un ancien chat cobaye qu'une scientifique a retiré de son labo pour l'adopter. Pour les chats, les humains sont leurs serviteurs. La scientifique s'est donc proposé selon lui comme servante attitrée, après l'avoir appelé Pythagore, nom qu'il accepta en bon seigneur. Mais cette servante ne fit pas que cela pour Pythagore, elle lui plaça dans le cerveau une clé USB pour lui donner accès à Internet (vous voyez que nous restons dans le sujet du jour)... à haut débit, déjà peut-être. Pythagore est matheux dans l'âme, il porte bien son nom et est totalement en affinité avec sa servante scientifique. Il va mener un combat pour empêcher les rats, devenus hyper prédateurs, de tout détruire. Un bon livre que je compte finir de lire aujourd'hui. J'en suis à la page 241, m'en reste à peu près 66 à lire... avec beaucoup d'intérêt car beaucoup de questions philosophiques se posent dans cette histoire où fiction et Grande Histoire se mêlent.
Pour finir sur une note d'inquiétude, comme j'ai commencé, voici une pensée d'Oscar Wilde :
"Dans le monde commun des faits, les méchants ne sont pas punis, ni les bons récompensés ; le succès est donné aux forts, et l’insuccès aux faibles ; c’est tout..."
Oscar Wilde, Le Portrait de Dorian Gray (1895)
Si je me souviens bien Oscar Wilde n'a néanmoins pas réservé un sort heureux au méchant et très narcissique Dorian Gray dans son roman... Oscar a-t-il écrit cette histoire pour remettre les choses à leur place, étant donné que "dans le monde commun des faits" le mauvais bonhomme aurait continué de piétiner ses amoureux transis de son insolente beauté extérieure, alors que le "troisième œil" d'Oscar percevait, lui, la profonde laideur de Dorian Gray... revanche fut prise car ce roman-là est réussi aussi. J'ai lu cet extrait il y a 5 minutes au moment de cet écrit, sur le blog Café Philosophique de Montargis.
10:03 | Lien permanent | Commentaires (0)
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