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08/03/2012

Bretagne

Une écoute tout à l’heure de l’émission Les pieds sur terre, sur France Culture. Des Bretons avaient la parole, certains des interviewés se trouvaient sur des bateaux, moi dans ma cuisine je faisais clapoter l’eau de vaisselle autour des assiettes en écoutant leurs propos sérieux et instructifs. Chacun faisait une synthèse de son expérience de vie professionnelle et en tirait les leçons qu’il livrait à son interlocutrice. Une femme racontait ses difficultés de fonctionnaire, l’impossibilité de faire des économies, elle exprimait son inquiétude pour l’avenir de ses enfants et faisait part de ses résolutions : le boycott des élections, elle n’irait pas voter. Pour elle, les politiques sont tous pareils, « un loup ne mange pas un autre loup », il faut donc leur faire sentir les choses par le boycott ou la grève générale, pas la grève d’une corporation, la grève générale. Ensuite un homme s’exprima, éducateur à la retraite il s’est occupé toute sa vie d’enfants et d’ados "qui n’avaient pas tiré le bon numéro"  et "partaient dans la vie avec des bleus dans la tête" , il admirait leur courage et pensait qu’ils méritaient autant sinon plus de respect que les premiers de la classe. L’un des interviewés disait ne pas supporter le mot "peuple", parce que cela supposait un autre mot qu’il détestait encore plus : "élites", de ce fait, il n’y a plus pour les autres qu’à les observer passivement et les applaudir ou pas, subir. Un homme impliqué dans la vie politique disait pratiquer à l’occasion le boycott lui aussi. Il n’est pas allé accueillir Mitterand lors d’une des visites du président dans sa ville parce qu’il estimait qu’il ne se préoccupait pas assez des chômeurs. Il pensait que les gens devaient s’impliquer davantage dans des actions politiques, ne serait-ce que pour contrôler ceux qui sont aux commandes. Comment participer plus activement aux choses quand chaque cercle est fermé, disait un autre en écho, celui qui déteste le système des élites pour lui préférer les coopératives. La Bretagne cogite.

 

15:29 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)

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