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03/11/2011

Les pulsars

Les résidus stellaires

« Des "stèles stellaires" commémorent dans le ciel l’existence des étoiles mortes pour l’évolution. »

« Au moment de l’explosion, l’étoile n’est pas entièrement dispersée dans l’espace. Il y a un résidu. C’est la partie centrale qui se replie sur elle-même. Il en résulte un objet nouveau, aux propriétés hautement exotiques : l’étoile à neutrons. La densité des étoiles à neutrons se mesure en centaines de millions de tonnes par centimètre cube. C’est l’équivalent de la masse d’un grand pétrolier concentrée dans le volume d’une tête d’épingle. Dans ces conditions, les noyaux des atomes se touchent et se désagrègent. Les protons se transforment en neutrons. Le cœur de l’étoile devient un seul gigantesque "noyau" de neutrons, retenu par la force de gravité. D’où le nom  "d’étoiles à neutrons".

On les appelle aussi "pulsars", parce qu’elles s’allument et s’éteignent plusieurs fois par seconde. Ce comportement vient de la combinaison de deux éléments : 1° une faible fraction de leur surface émet de la lumière ; 2° elles tournent rapidement sur elles-mêmes. Ce sont aussi les éléments indispensables des phares marins. Comme ceux-ci, les étoiles à neutrons semblent s’allumer et s’éteindre chaque fois que nous sommes balayés par leur faisceau lumineux. Le premier pulsar fut découvert en 1964. Aujourd’hui, nous en avons répertorié plus d’une centaine. Chacun nous rappelle que là se trouvait une étoile massive qui a restitué à l’espace sa cuisson de noyaux lourds. Un des plus célèbres pulsars se trouve au sein de la nébuleuse du Crabe. Il s’est formé lors de l’explosion de l’étoile Hôte. À peine plus gros que le Mont Blanc, il nous rappelle, trente fois par seconde, le glorieux événement du 4 juillet 1054. <On observe aujourd’hui des pulsars beaucoup plus rapides encore. Certains tournent à près de mille tours à la seconde.> 

Il semble qu’en certains cas le résidu stellaire devienne  encore plus dense qu’une étoile à neutrons. Il se passerait alors ceci d’extraordinaire que sa gravité pourrait empêcher la lumière de s’en échapper. De tels objets portent le nom de "trous noirs". Existent-ils vraiment ? Nous avons de bonnes raisons de croire que oui. »

Patience dans l’azur, p. 118-119 

Un livre de Hubert Reeves, écrit en 1980, j’ai la réédition de 1988 à l’occasion de laquelle l’auteur a remis à jour son texte, compte tenu de l’évolution des connaissances. Il a introduit des développements nouveaux, signalés par les crochets <…> qui les encadrent.

Bonne journée à vous.

08:26 Publié dans Lecture | Lien permanent | Commentaires (0)

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