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18/08/2011

Les soirées télé

Je ne suis pas atteinte d’opposite aigüe, il m’arrive même d’être d’accord avec ce qui se dit. Rassurant, d’un certain côté. Mais parlons de ce qui ne l’est pas, des clivages d’opinions dont je suis l’instigatrice à un niveau pas du tout planétaire, quand j’entre en défiance contre mon petit écran télé. Pas de conflit avec soi-même dans ces cas-là, mais avec certaines facettes de la société, ce qui n‘est pas très confortable non plus. Lors de soirées télé consécutives, j’ai courageusement suivi le cursus de deux personnes, n’ayant rien en commun si ce n’est la sympathie générale qu’elles suscitent, leur charisme pourrait-on dire. Compréhensible pour l’une, le statut aidant et plus curieux pour l’autre, où l’empathie à son encontre n’opéra que grâce à des tergiversations intellectuelles très complexes lors de son jugement. Il s’agit de la reine Victoria et de Véronique Courgeault, la dame qui a fait un "demi" déni de grossesse. En ce qui concerne la reine Victoria, je n’étais pas d’accord avec l’opinion générale peut-être en raison de sa tendresse pour Napoléon qui révèle à mon sens un certain manque de sensibilité. Quant à madame Courgeault, pas de mystère ni boule de gomme, je n’ai pas adhéré ou été sensible à la grâce de l’empathie à cause de quelque chose du genre « identification primaire aux sans voix » qui m’a fait me rebiffer. Ou serait-ce tout bêtement un problème de jalousie au fond ? Si oui, vidons allègrement notre sac à malices. Victoria et Véronique, à un siècle d’intervalle, sont deux femmes qui, lorsqu’elles ont l’humeur mauvaise semblent néanmoins encore appréciées d‘après ce que montrent les médias, on leur témoigne envers et contre tout la reconnaissance des niais envers les poules aux œufs d’or. C’est d’autant plus agaçant que d’autres femmes non seulement ne bénéficient  pas de ce capital « confiance éperdue », mais sont engluées de fantasmes ou étiquettes qu’on leur colle allègrement à la peau si elles tombent dans les affres des cours de justice. La fausse sympathie que témoigna Marguerite Durras dans un article du journal Libération pour Christine Villemin était tangible. Même avec des preuves irréfutables de son innocence Christine V a toujours suscité la défiance, à croire qu’elle avait donné naissance à « un œuf carré ». Mais bon, trêve de jalousie, à plus.

10:15 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)

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