16/08/2011
La pensée du jour
Les soldats et combattants de la guerre 14-18 me reviennent souvent à l’esprit. Jeunesse, envie débordante de vivre et enthousiasme sont liés, ils partaient parfois la fleur au fusil ou j’imagine pour les mêmes raisons, la peur au ventre. Ceux qui tentèrent de fuir ce genre d’obligation, par conviction politique, appréhension ou panique, furent fusillés à moins d‘avoir obtenu la grâce ou le soutien autoritaire de quelque supérieur dans la hiérarchie militaire, tandis que d’autres, la foi aidant ou mus par je ne sais quel autre ressort, tenaient à assumer jusqu’au bout ce qu’ils considéraient comme une véritable mission. L’hirondelle fuyait d’instinct un ciel aussi infréquentable mais le pigeon, la bague à la patte, lâché dans la jungle des zones troubles essayait de ne pas se laisser azimuter, sans chercher à attribuer la difficulté de sa situation à qui que ce soit. Seuls quelques superstitieux de mon acabit, au fin fond des tranchées, devaient se demander quels puissants démiurges provoquent de telles guerres, qui étaient ceux qui incarnaient ce destin contre lequel ils combattaient chacun à sa façon ou selon ses possibilités, bref, ce qui avait bien pu les conduire à cette boucherie ?
Un simple quidam peut transformer en enfer la vie de son voisin, la stupidité et le refus de la différence suffisent comme ingrédient au machiavélisme. Les guerres peuvent arriver à ce compte là très vite. Maître du destin d’autrui, tel un enfant roi du monde, en voilà un programme étriqué et guerrier à la fois.
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