19/01/2009
Quand la télé nous fait une scène
Ce devait être sur la trois que passait le télé-film que j’ai regardé hier soir. Il s’agissait d’un polar. L’action se déroulait en Bretagne. La scène que j’ai trouvée la plus révélatrice quant à l’état de la société sur le plan des relations entre citoyens est celle des aveux. Le chef de gendarmerie « cuisine » toute la nuit un présumé tueur en série afin bien sûr de lui faire avouer ses crimes. Peine perdue. D’autant plus désolant pour le gendarme, qu’au petit matin il est informé du nouveau crime qui s’est commis la nuit-même à l’encontre toujours d’une jeune femme, et dans la Lande comme toujours. Autour de lui, on se confond en excuses auprès de l’ex- présumé coupable et l’on s’apprête à le libérer. Insupportable pour le chef de gendarmerie dont les nerfs craquent et qui réaffirme à grands cris sa certitude quant à la culpabilité de l’individu qu’il a constamment tarabiscoté durant la nuit jusqu’à épuisement de part et d‘autre. Heureusement, la psychologue forte de son QI supérieur, intervient pour calmer le jeu, arguant du fait que l’infortuné présumé coupable ne pouvait en aucun cas être un tueur en série compte tenu de sa débilité légère. Elle insiste avec une sincère et touchante conviction et tout le monde va pouvoir enfin aller se reposer un peu . C’était sans compter sur la susceptibilité du boucher ( car l’infortuné est boucher de profession ), qui voulant alors prouver son intelligence avoue enfin tous ses crimes. J’en suis restée "coite" une seconde, mais la question du comment la société s’y prend pour fabriquer ses monstres s’est ensuite imposée. Cette scène comportait des éléments de réponse.
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