Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

11/01/2013

Vu

Un homme muni de béquilles riait seul, sans discontinuer tout en avançant avec lenteur sur un trottoir du centre ville, un rire audible et assez doux. Une scène hilarante semblait lui revenir en mémoire, les gens autour n’existaient pas. Quelque chose l'obnubilait. Son grand imper en disait long sur son indifférence au monde qui l’entourait. Il était ailleurs. Sa tête lui importait peu mais si quelqu’un lui avait demandé l’autorisation de le prendre en photo histoire de le titiller un peu, son rire serait peut-être devenu grinçant ;  Le fait est que la douceur un peu inquiétante de ce fou rire  l’isolait, les gens évitaient de le regarder comme s’ils avaient eu peur de saisir un reflet dérangeant dans ce miroir ambulant. Saturé "de monde", il avait l'air de ne vouloir rencontrer personne.  

 

08:58 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)

10/01/2013

C'est normal

15:21 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)

08/01/2013

Les gens s'expriment

J’ai aimé Les Enfants du Marais, film de Jean Becker. Le côté candide des personnages principaux m’a touchée. Parti pris d’oublier un temps la politique, on est encore mal remis de la Grande Guerre, mais on veut vivre. Une envie d’école buissonnière, de voyage. J’ai marché à fond, avec l’impression de m’être bien baladée. Amédée, bien que coincé aux entournures dans un carcan culturel un peu lourd, s’évade enfin de son milieu bourgeois grâce aux deux principaux protagonistes du film. Les incultes : Jo Sardi, Pépé, Marie, Le Vieux, semblent plus aptes à vivre pleinement leur vie, un peu trop pleinement en ce qui concerne Jo. Sans doute un peu illusoire tout ça mais cette grande récré m’a fait du bien, des murs tombent, des gens que la société veut séparer en raison de parcours différents se retrouvent. Ils n’entrent pas dans le moule des conventions, et c’est drôle. J’ai lu un tout autre « ressenti » de ce film dans Télérama, voici la critique, qui tient à mon avis du catéchisme sans surprise, mais elle a bien le droit de penser ce qu'elle pense Marine Landrot :

« C'est Laurel et Hardy, version rupestre et franchouillarde. Avec une grosse louche de bons sentiments et une petite cuiller de poujadisme. Domiciliés au bord d'un étang dans des bicoques délabrées, un benêt corpulent (Jacques Villeret) et son copain flandrin (Jacques Gamblin) battent une campagne mordorée pleine d'inégalités sociales. Adapté d'une historiette champêtre sans relief, le film est construit sur leurs fades rencontres avec plus riches qu'eux : un Trissotin bas du canotier (caricatural, André Dussollier perd les pédales pour la première fois de sa carrière), un boxeur à l'uppercut facile (Eric Cantona, toujours pas acteur, malgré des répliques courtes, ponctuées d'anachroniques « enfoiré ! »), un papy pêcheur de grenouilles (Michel Serrault, placide comme le passager d'une croisière troisième âge)... Abonné aux rôles de « petits ronds au coeur tendre », Jacques Villeret exécute à plusieurs reprises les deux gags phares du film : se saouler au pommerol couleur grenadine et trembler devant un majordome sénégalais qu'il traite de Banania. Y a bon, Becker ? Pas très. »

08:37 Publié dans Lecture, Note | Lien permanent | Commentaires (0)