06/01/2022
Apprends-nous à prier
Apprends-nous à prier Lc 11, 1-4
Un jour, quelque part, Jésus était en prière. Quand il eut terminé, un de ses disciples lui demanda : «Seigneur, apprends-nous à prier, comme Jean Baptiste l'a appris à ses disciples.»
Il leur répondit : « Quand vous priez, dites : 'Père, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne. Donne-nous le pain dont nous avons besoin pour chaque jour. Pardonne-nous nos péchés, car nous-mêmes nous pardonnons à tous ceux qui ont des torts envers nous. Et ne nous laisse pas entrer en tentation.' »
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04/01/2022
Lu ce soir ♣ Le don de crainte
Sur la misère, et la rédemption malgré les visions cauchemardesques.
Extrait de la chronique :
"Pourtant, cette vie de dèche, de galères, de pauvreté voire de franche misère et de folie, résumée dans une vision englobant les morts et les vivants d'une même famille ou même d'une commune lignée sous un unique paletot de décadence et de crasse sordides (cf. pp. 151 et 174), est supérieurement précieuse car, comme l'écrit McCarthy, «un homme c'est tous les hommes» (p. 554), ou, plus loin, parce qu'il n'existe en fait «qu'un seul et unique Suttree» (p. 607). Ainsi, les multiples aventures picaresques de Cornelius Suttree tracent la trajectoire d'un bolide traversant le ciel et qui se désagrègerait en tombant sur une terre polluée, vaine, qu'il semble désormais impossible non pas même de sauver mais de tenter d'assainir, colonisée qu'elle est par la démesure des villes modernes, la fallacieuse solidité de milliers de villes construites «en dehors de tout modèle connu, architecture bâtarde, catalogue des œuvres humaines, condensé d'aberration, de désordre, de folie» (p. 8, l'auteur souligne)."
La chronique intégrale :
https://www.juanasensio.com/archive/2021/03/21/suttree-de...
Monde terrible dont parle le livre en question, monde qui est un "condensé d'aberration, de désordre, de folie". Le Miserere parle de repentir, pour un monde de nouveau beau et pur :
♣
Le don de crainte, ici :
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03/01/2022
Office des lectures de la messe du jour ♣ La méditation des carmes
Office des lectures
Introduction
V/ Dieu, viens à mon aide,
R/ Seigneur, à notre secours.
Gloire au Père, et au Fils et au Saint-Esprit,
au Dieu qui est, qui était et qui vient,
pour les siècles des siècles.
Amen. (Alléluia.)
Hymne : Dieu s’est fait homme.
CFC — CNPL
Dieu s’est fait homme. Désormais
Sa face humaine dans la nuit
Ne brille plus qu’au feu secret
De notre vie.
Grande est la force de l’amour
Pour attirer vers toi, Sion,
Celui qui cherche encore le jour
Comme à tâtons.
Point d’autre signe n’est donné
Du Dieu fait chair, en notre temps,
Ni d’autre étoile pour mener
L’homme à l’Enfant.
Où resplendit la charité,
Le cœur bientôt reconnaîtra
Dans la ténèbre ou la clarté
Que Dieu est là.
Antienne
La lumière a brillé dans les ténèbres, et les ténèbres ne l'ont pas arrêtée.
Psaume : 30 - I
2 En toi, Seigneur, j'ai mon refuge ;
garde-moi d'être humilié pour toujours.
Dans ta justice, libère-moi ;
3 écoute, et viens me délivrer.
Sois le rocher qui m'abrite,
la maison fortifiée qui me sauve.
4 Ma forteresse et mon roc, c'est toi :
pour l'honneur de ton nom, tu me guides et me conduis.
5 Tu m'arraches au filet qu'ils m'ont tendu ;
oui, c'est toi mon abri.
6 En tes mains je remets mon esprit ;
tu me rachètes, Seigneur, Dieu de vérité.
7 Je hais les adorateurs de faux dieux,
et moi, je suis sûr du Seigneur.
8 Ton amour me fait danser de joie :
tu vois ma misère et tu sais ma détresse.
9 Tu ne m'as pas livré aux mains de l'ennemi ;
devant moi, tu as ouvert un passage.
♣
La méditation des carmes (lue sur le site Hozana) :
En l’absence d’une méditation du frère Jean, o.c.d., nous publions avec son autorisation une méditation du père Gérald Chaput du diocèse de Valleyfield (Canada).
Le prophète Isaïe nous annonçait qu’un enfant est né pour nous, qu’un fils nous a été donné (Is 9,6). Nous avons besoin de nous rappeler que nous ayant parlé par les prophètes, Dieu maintenant nous parle par son Fils (He 1,1). Nous avons besoin, nous humains, d’entendre sans nécessairement comprendre, que Dieu s’est rendu visible à nos yeux (Préface) avec la ferme volonté d’être lumière et salut (Ps26). A tous les peuples, Dieu donne son Messie (Acc).
Il faut être un peu insensé aujourd’hui pour avoir cette sagesse (1 Cor1, 21) de saisir qu’une lumière s’est levée (Mt 4, 16). Cette lumière ne nous est plus simplement promise, elle habite parmi nous. Elle n’est plus seulement prophétisée, elle est donnée à voir. Alors que tout baignait dans le silence - le noir - Jésus est descendu des demeures royales pour repousser nos ténèbres (Guillaume de Saint Thierry). Dieu s’est « converti » à nous pour que nous prenions le même chemin : convertissez-vous à moi vient-il de nous dire. Venez à la lumière.
Pour répandre cette sublime lumière, Jésus non seulement est né dans le noir d’une grotte, mais il a passé sa vie à cheminer dans le noir, au bord de la mer de Tibériade (Mt 4, 18), vers ceux qui habitent le pays de l’ombre et de la mort. Il a parcouru une terre - la Galilée - terre-carrefour des païens qui était dans le noir. C’est là, dans cette terre, que Jésus a assumé le ministère de l’Étoile qui éclaire dans la nuit. Et les Mages qui étaient dans la nuit, en ont éprouvé une grande joie (Mt 2, 10).
Une lecture attentive, une lecture priée de ce texte de Matthieu nous montrant Jésus inaugurant sa vie publique, nous fait voir que Jésus-chemin est en mouvement, en chemin, ailleurs que là où nous voulons l’enfermer. Inimaginable, c’est « ailleurs » sur un autre chemin (Mt 2, 12) qu’il a donné le coup d’envoi à sa vie publique. Ce n’est pas rien pour nous vivant dans une culture « laïque », de réaliser cela. Jésus commence par faire route vers nos ténèbres avant de se dire lui-même route vers Dieu (Jn 14, 6). Dieu n’est pas loin de chacun de nous ! (Ac 17,26-27).
En contemplant ce pèlerinage de Jésus vers nos noirceurs, nos cultures étrangères à sa Parole, nous ne pouvons que proclamer bienheureuse cette terre des ténèbres et ce pays de l’ombre de la mort sur laquelle la lumière se lève (Mt 4, 15-16). Bienheureuses sont nos faiblesses qui attirent Dieu. Dieu et cela se confirme dans le paysage géographique inaugural de la vie publique de Jésus, a un faible pour nos ruptures d’alliance. Dieu a voulu établir sa demeure là où règnent les ténèbres. Dans nos cœurs. Qui sommes-nous pour que Dieu s’attache à nous ? (Job 7, 17)
Saintes femmes, la lumière est le vêtement de Dieu dit magnifiquement Angelus Silesius (1624-1677). Il ajoute comme pour nous rassurer : Si tu la perds (celle lumière), sache que tu n'as pas encore perdu Dieu (L'errant chérubinique, II, 5). Cette mission de Jésus, envoyé du Père, parfum du Père disent les mystiques, est la nôtre. Nous sommes des envoyés de Jésus comme Jésus est l’envoyé du Père. Nous sommes des envoyés par un autre chemin pour être lumière pour ceux qui vivent dans les ténèbres, des lampes allumées dans l’obscurité, des étoiles dans la désorientation générale, des phares au milieu de la tempête et de la nuit noire. Nous sommes le parfum de Jésus dans notre société, des envoyés dans le monde pour rendre témoignage à la vérité (Jn 18, 37). Par nous, la bonté de Dieu notre Sauveur se manifeste dans le monde (Tt 3, 14).
Comment réaliser cette mission ? En démontrant vient de nous dire Jean que nous appartenons à Dieu (Jn 4, 6). Cela signifie que l’Évangile doit être le critère suprême de nos vies ; que nous refusons t’atténuer cette Lumière pour l’accommoder à cette intelligentsia de chez nous qui au nom du multiculturalisme, veut nous déposséder de notre héritage parce que ce n’est plus politiquement correct de montrer notre identité chrétienne. Nous n’avons pas à annoncer une idéologie nouvelle. Nous avons à faire voir une forme de vie qui donne de l’autorité à ce que nous sommes. C’est cette autorité qui fait que les foules vont à Jésus. Cette autorité-là, les foules l’ont reconnue dans des mère Térésa, des Jean Vanier. Nouveauté d’authenticité.
AMEN
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