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26/10/2020

Charlotte Brontë, auteure de Jane Eyre ♣♣♣ écouté à l'instant

 

 

Un extrait lu sur weblitera de Jane Eyre.

 

As yet I had spoken to no one, nor did anybody seem to take notice of me; I stood lonely enough: but to that feeling of isolation I was accustomed; it did not oppress me much. I leant against a pillar of the verandah, drew my grey mantle close about me, and, trying to forget the cold which nipped me without, and the unsatisfied hunger which gnawed me within, delivered myself up to the employment of watching and thinking. My reflections were too undefined and fragmentary to merit record: I hardly yet knew where I was; Gateshead and my past life seemed floated away to an immeasurable distance; the present was vague and strange, and of the future I could form no conjecture. I looked round the convent-like garden, and then up at the house—a large building, half of which seemed grey and old, the other half quite new. The new part, containing the schoolroom and dormitory, was lit by mullioned and latticed windows, which gave it a church-like aspect; a stone tablet over the door bore this inscription:—

Je n'avais encore parlé à personne, et personne ne semblait faire attention à moi ; j'étais seule, mais l'isolement ne me pesait pas ; j’y étais habituée. Je m'appuyai contre une des colonnes de la galerie, ramenant sur ma poitrine mon manteau de drap ; je tâchai d'oublier le froid qui m'assaillait au dehors et la faim qui me rongeait au dedans. Tout mon temps fut employé à examiner et à penser ; mais mes réflexions étaient trop vagues et trop entrecoupées pour pouvoir être rapportées. Je savais à peine où j'étais ; Gateshead et ma vie passée flottaient derrière moi à une distance qui me semblait incommensurable. Le présent était confus et étrange, et je ne pouvais former aucune conjecture sur l'avenir.

Je me mis à regarder le jardin, qui rappelait singulièrement celui d'un cloître ; puis mes yeux se reportèrent sur la maison, dont une partie était grise et vieille, tandis que l'autre paraissait entièrement neuve.

La nouvelle partie, qui contenait la salle d'étude et les dortoirs, était éclairée par des fenêtres rondes et grillées, ce qui lui donnait l'aspect d'une église. Une large pierre, placée au-dessus de l'entrée, portait cette inscription :

“Lowood Institution.—This portion was rebuilt A.D. ---, by Naomi Brocklehurst, of Brocklehurst Hall, in this county.” “Let your light so shine before men, that they may see your good works, and glorify your Father which is in heaven.”—St. Matt. v. 16.

Institution de Lowood : cette partie a été bâtie par Naomi Brockelhurst, du château de Brockelhurst, en ce comté.

Que votre lumière brille devant les hommes, afin qu'ils puissent voir vos bonnes œuvres et glorifier votre Père qui est dans le ciel. (Saint Matth., v. 16.)

 

♣♣♣

 

J'ai écouté à l'instant l'interview de Gérard Depardieu. J'ai apprécié. Je trouve que dans cette interview il fait avancer les choses, en offrant un autre regard sur elles, un autre point de vue. Il ose être lui-même avec ce journaliste et fait mentir avec lui celui qui a dit que seuls les cons osent tout. Pour le coup, du moins durant cette interview il a raison d'oser. Il m'a réconfortée quand il a parlé des morts, notamment. Ici :

 

https://youtu.be/NKmi4-RytLk

18:22 Publié dans Lecture | Lien permanent | Commentaires (0)

Poésie ce matin avec, d'abord, Sandro Penna ♣♣♣ Que cherchaient-ils ? Application de loi

 

Le lien de l'intégralité du poème sous l'extrait.

 

 

 

 

C'était l'aube sur les collines, et les animaux
rendaient à la terre les yeux clairs.
Je retournais à la maison de ma mère.
Le train brinquebalait mes bâillements
enfantins. Et le vent frais soufflait sur l'herbe.

 

 

 

Si haut et troublé, le paradis
le paradis de ma vie n'avait pas encore
changé. Mais l'hôte, confus à la terre, neuf,
cherchait déjà l'amour, agenouillé.

 

 

 

La prière se mêlait dans la maison fermée
à l'odeur des livres de classe.
Les cris joyeux des oiseaux flottaient le soir
dans mon ciel angoissé.

 

 

 

Intégral :

http://diereseetlesdeux-siciles.hautetfort.com/archive/2015/02/18/sandro-penna-1906-1976-5561770.html

 

♣♣♣

 

 

 

 

Do not seek to follow in the footsteps of the wise. Seek what they sought.~

 

Matsuo Basho

 

♣♣♣

 

La loi.  Lu ce matin :

 

https://www.lavieimmo.com/avis-experts/peut-on-vendre-sou...

 

Un cas juridique exposé dans ce sketch de Pierre Desproges :

 

 

 

03:27 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)

24/10/2020

L'importance de l'argent en politique

"L’importance de l’argent en politique ne saurait se réduire à son influence sur tel ou tel acteur, si démesurée soit-elle. Le problème est plutôt que l’argent permet, à ceux qui en disposent, de dominer le champ des idées politiques et des politiques publiques (notamment en ce qui concerne leur dimension économique). Certes, le financement des campagnes fait partie du problème, mais le véritable enjeu est ailleurs : de fait, l’argent détermine qui a droit au chapitre, quels problèmes sont abordés, et quelles politiques publiques sont envisageables. L’influence de l’argent n’est donc pas à chercher dans de simples quid pro quo (où telle ou telle personne en paierait une autre, en échange de faveurs politiques), mais dans le fait qu’il structure le débat en contrôlant l’accès à l’arène politique. Il s’agit là d’un pouvoir déterminant, puisqu’il décide des candidats, des thèmes qu’ils abordent en priorité, et de la manière dont ceux-ci sont traités."

La vie des idées

 

 

Contrairement aux idées reçues, les entreprises n’ont pas aux États-Unis la mainmise sur le processus électoral qu’on leur prête. Il s’agit là d’une inquiétude qui n’a pas lieu d’être, mais que l’on retrouve pourtant chez bien des activistes obsédés par Citizens United v. the Federal Elections Commission.

 

Cette fameuse décision prise en 2010 par la Cour suprême, rappelons-le, s’applique non pas aux seules entreprises mais à toutes les organisations, désormais libres de financer les campagnes électorales autant qu’elles le souhaitent.

 

Let me start with a controversial claim: the concern that corporations dominate elections with their political spending is misplaced. The clearest example of this mistaken concern in the US is the obsession of many reform activists with the Supreme Court decision, Citizens United v. the Federal Election Commission.

Applying not just to corporations, this 2010 ruling, in fact, enables any organization to spend money in elections without limits.

 

 

Certes, prises dans leur ensemble, les entreprises privées donnent beaucoup d’argent aux hommes et aux femmes politiques par l’intermédiaire de PACs (Political Action Committees) dont la loi limite les contributions.

 

To be sure, corporations in aggregate give a lot of money to politicians through their political action committees (PACs), which must abide by contribution limits.

 

 

Mais rares sont les entreprises qui dépensent sans limite (même si Citizens United les y autorisent), de peur d’apparaître trop partisanes aux yeux du public.

 

But few corporations exploit the unlimited spending granted by Citizen United for fear of public retribution by appearing grossly partisan.

 

 

En revanche, la souplesse des réglementations relatives au financement des campagnes électorales profite bel et bien aux idéologues ultra-riches qui, eux, financent à l’envi des PACS dotés de noms mystérieux comme « Americans for Prosperity ».

 

Instead, the loose regulations on campaign money have benefitted the super-rich ideologues who finance free-spending PACs with opaque names like “Americans for Prosperity.”

 

Extrait de l'analyse de La Raja dans La vie des idées.

 

Merci la Vie.

 

 

 

 

 

 

02:43 Publié dans Lecture | Lien permanent | Commentaires (0)