05/01/2019
Vu du ciel ♣♣♣ Cœurs vivants
Victor Hugo aimait se promener pour être mieux vu du Ciel, j'ai l'impression d'avoir lu cela quelque part, sinon, j'invente mais cela m'étonnerait. "Mieux vu", pas dans le sens d'être plus coté, mais pour se signaler, se rappeler à lui. Comme un enfant qui dirait "Tu me vois ?", à un adulte dont il veut se faire aimer. Cette foi dans les anges lui faisait lancer des fusées de reconnaissance par le simple fait de se montrer au ciel pour que le ciel le voie mieux.
L'enfant qui est en nous recèle une certaine intuition pas tout à fait aboutie, mais c'est mieux que de ne plus en avoir du tout.
Ces pensées me viennent après la lecture des Méditations des Carmes, dont je mets ici un extrait :
"... Souvent, dans l'Évangile, la question "d'où ?", posée à Jésus ou à propos de lui, renvoie directement à son origine divine : "D'où la tiens-tu donc, cette eau vive ?", dira la Samaritaine (4,11). "D'où lui viennent cette sagesse et ces miracles ?", demanderont les gens de Nazareth (Mt 13,54).
Jésus, dans sa réponse, ne dit pas explicitement à Nathanaël d'où il le connaît ; mais ce que Jésus a vu, Dieu seul pouvait le voir : "Quand tu étais, tout à l'heure, sous le figuier, je t'ai vu "...
Demeurer sous le figuier, sous l'arbre de la connaissance, c'était, dans le langage imagé des rabbins, consacrer sa vie à scruter les Écritures ; c'était méditer jour et nuit la Loi du Seigneur et veiller dans la prière ...
"Sous le figuier, je t'ai vu, Nathanaël. Ce que tu donnais là à Dieu dans la gratuité de ton cœur, ce moment de fidélité que tu cachais aux hommes, je l'ai vu. Et parce que je t'ai vu, tu verras, toi aussi, Nathanaël. Tu verras des choses bien plus grandes encore que cette lucidité que tu découvres en moi ; et tous, vous verrez, vous qui avez foi en moi. Vous verrez en moi l'Envoyé de Dieu, le salut venu chez vous à travers la déchirure du ciel ; vous verrez le va-et-vient des anges messagers, l'échange incessant des projets de salut, de moi au Père et du Père vers moi, moi sur la terre avec vous et lui dans le ciel de sa gloire."
Viens et vois, Nathanaël."
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♣♣♣
Qui est saint Édouard ?
Voici la réponse, lue sur le site Hozana :
"Saint Edouard le Confesseur (1004 - 1066)
Il fut le dernier roi à régner sur l'Angleterre avant la conquête de ce pays par les Normands de Guillaume le Conquérant. Il avait horreur du sang versé. Son peuple le chérissait. Aussi éminent par sa piété que par sa générosité, il sut se faire l'ami des petites gens et fut vite l'objet d'un culte populaire, mais il n'était pas fait pour être roi.
Après bien des querelles pour le pouvoir en Angleterre, la situation n'était pas bien claire. Les Danois avec le roi Canut régnaient sur l'est du pays, la Norvège et le Danemark. Edmond "Côte de Fer" prince d'Angleterre avait été assassiné et sa femme s'était réfugiée en Normandie. Edouard, son demi-frère, revint en Angleterre et y rétablit la couronne par sa sagesse, son humilité et sa compétence. Il cherchait toujours l'entente et la réconciliation là où c'était possible. Les expéditions danoises échouèrent. Le royaume connut une période moins troublée. Il épousa une princesse et vécurent toujours l'un et l'autre dans l'union la plus intime et la plus parfaite. Pourtant les guerres continuaient de se succéder entre Gallois et Anglais, entre les partisans d'Harold et ceux de Malcolm en Ecosse, ce qui n'empêcha pas saint Edouard de légiférer pour son royaume afin d'y établir meilleure justice et plus grande attention aux pauvres. Il résidait à Londres et à Westminster où il fit construire sa cathédrale. Il mourut quelque temps après sa dédicace.
Prière
Prions pour être des pacificateurs. Que le Seigneur par notre intermédiaire transforme les cœurs paralysés par la haine en des cœurs vivants d'amour et de paix."
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25/12/2018
Noël ♣♣♣ Méditation avec les Carmes
Reflect upon your present blessings -- of which every man has many -- not on your past misfortunes, of which all men have some.
~ Charles Dickens
Bon Noël aux personnes de bonne volonté, à la planète, au cosmos, aux animaux souvent conscients et pourvus de sensibilité, pris dans le déchaînement de la folie des hommes.
Vu hier à la télé, sur LCP : les accords de Yalta, qui n'empêchèrent pas la guerre froide entre les deux grandes puissances, par pays moins puissants interposés.
Ainsi que, toujours sur LCP, le destin du ministre du travail Boulin à l'époque du gouvernement Barre, sous Giscard. Boulin, accusé de corruption par ses ennemis politiques, à tort, a tenté de se défendre en leur opposant des arguments pouvant mettre à mal leur carrière politique. Quand le pouvoir fait perdre la notion d'humanité, voilà de quoi témoigne le documentaire sur le ministre Boulin. Dangereux le pouvoir quand Dieu n'a pas élu domicile chez vous !
Pour rester dans la ligne du propos de Dickens, pensons à la place qui est assurée au ciel pour des gens comme Boulin.
♣♣♣
"Frères et sœurs, nous voici réunis pour célébrer Noël, Noël, fête de la joie, de la paix, Noël, fête de l'enfance du Fils de Dieu, Noël, fête de tous les pauvres qui n'ont pas d'autre fête.
Il fut un temps où nous étions de plain-pied avec la joie de Noël, parce que nous étions encore proches de notre propre enfance ; mais à mesure que notre enfance s'éloigne, le chemin nous semble aussi plus long pour rejoindre la joie que nous apporte Noël. Et cela parce que le monde est dur et que les hommes y souffrent, parce que le cœur de l'homme reste habité par l'égoïsme ou la volonté de puissance, parce que nous sentons, à l'œuvre en nous-mêmes, des forces de refus, ou parce que nous prenons une conscience plus vive de nos pesanteurs, de nos opacités et de nos impuissances.
Nous nous sommes éloignés de Noël, et il serait vain de tenter de le reconquérir à la force du poignet, ou en nous replongeant dans le rêve, dans l'oubli, comme en fermant les yeux sur le réel du monde, car la joie de Noël n'est pas une conquête de l'homme, du chrétien, du religieux, c'est un don du Seigneur, aujourd'hui comme au premier jour.
Il ne s'agit pas de rejoindre Noël, à tout prix, mais bien, à Noël, de nous laisser rejoindre par Dieu, d'accepter enfin que Dieu vienne au-devant de nous et qu'il accomplisse ses merveilles dans l'ordinaire de notre vie d'hommes ou de femmes.
C'est ainsi que cela s'est passé, une nuit, à Bethléem. Une femme toute simple a fait pour son enfant les gestes tout simples que toutes les mères font depuis qu'il y a des mères : nourrir, langer, bercer, cajoler ; mais l'Enfant était le propre Fils de Dieu.
Tout enfant échappe à sa mère dès qu'il ouvre les yeux à la lumière du monde ; et c'est pourquoi les mères, si souvent, demeurent songeuses en regardant leur enfant. Marie savait que le mystère de son enfant lui échapperait toujours, et pourtant elle a su poser pour lui, jour après jour, les gestes ordinaires de la vie.
Courageusement, sereinement, elle est entrée dans le dessein et le parti pris de Dieu, qui est de faire de la richesse avec des pauvretés, de l'éternel avec du quotidien, de l'universel avec du limité, de la rédemption avec de l'ordinaire, du divin dans l'humanité.
Les bergers, eux aussi, ont été rejoints par Dieu dans leur quotidien, dans le froid de la nuit près des enclos à moutons; et les merveilles que Dieu a faites pour eux en cette nuit de Noël restent bien des merveilles capables de parler à des pauvres: Dieu leur fait sentir sa présence et sa proximité en les prenant dans sa lumière, puis il leur explique tout, tout ce qui est explicable, par la voix de son messager: "Il vous est né, aujourd'hui, dans la ville de David, un Sauveur qui est le Messie Seigneur. Et voici le signe qui vous est donné : vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire.
Fragilité, dépendance, dénuement : voilà les repères fournis aux bergers pour reconnaître le Messie de Dieu. Ce sont déjà les marques de leur propre existence : le Messie qu'ils vont chercher est déjà l'un des leurs.
Frères et sœurs, le Messie que nous chantons cette nuit est vraiment l'un de nous ; il a tenu à inaugurer son règne comme un petit enfant, et nous n'y entrerons qu'avec un cœur d'enfant. Le Christ a voulu venir à nous par la voie de l'enfance, pour contester le plus doucement possible la vieillerie qui nous sclérose. Il a refusé d'entrer en force dans le monde, parce qu'il voulait nous révéler la manière de Dieu. Il a vécu en Fils de Dieu nos journées d'hommes, tout ordinaires.
Ne le cherchons pas loin, ne le cherchons pas dans notre passé, au-delà des brumes de l'échec, ni dans notre enfance trop tôt disparue. Ne le cherchons pas ailleurs qu'en l'ordinaire : il est ici, et maintenant, pour nous ; il est né, il est au monde, Dieu avec nous, Emmanuel.
Noël : le Fils de Dieu nous regarde, et son regard est un regard d'enfant."
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29/11/2018
Aujourd'hui je salue les gens de ma génération avec cette chanson ♣♣♣ la prière
Non anglophones, balancez ces paroles dans Lexilogos :
"The Sound Of Silence"
I've come to talk with you again
Because a vision softly creeping
Left its seeds while I was sleeping
And the vision that was planted in my brain
Still remains
Within the sound of silence
In restless dreams I walked alone
Narrow streets of cobblestone
'Neath the halo of a streetlamp
I turned my collar to the cold and damp
When my eyes were stabbed by the flash of a neon light
That split the night
And touched the sound of silence
And in the naked light I saw
Ten thousand people, maybe more
People talking without speaking
People hearing without listening
People writing songs that voices never share
No one dare
Disturb the sound of silence
"Fools" said I, "You do not know
Silence like a cancer grows
Hear my words that I might teach you
Take my arms that I might reach you"
But my words like silent raindrops fell
And echoed in the wells of silence
And the people bowed and prayed
To the neon god they made
And the sign flashed out its warning
In the words that it was forming
And the sign said "The words of the prophets
Are written on the subway walls
And tenement halls
And whispered in the sounds of silence"
♣♣♣
En prière au Christ, je relis ce jour ce qu'il a dit à Maria Valtorta, et à ceux qui écoutent :
'Il veut donc savoir si je suis roi. Avec son ironique scepticisme païen, il voulait rire un peu de ce roi qui chevauche un âne, qui a pour courtisans des enfants nu-pieds, des femmes souriantes, des hommes du peuple, ce roi qui, depuis trois ans, prêche qu’il ne faut pas avoir d’attirance pour les richesses et le pouvoir, et qui ne parle d’autres conquêtes que de celles de l’esprit et de l’âme. Qu’est l’âme pour un païen ? Même ses dieux n’ont pas d’âme. Et l’homme pourrait-il en avoir une ? Maintenant aussi ce roi sans couronne, sans palais, sans cour, sans soldats, lui répète que son royaume n’est pas de ce monde. C’est si vrai qu’aucun ministre et aucune troupe ne se lèvent pour défendre leur roi et l’arracher à ses ennemis.
Pilate, assis sur son siège, me scrute : je suis une énigme pour lui. S’il débarrassait son âme des soucis humains, de l’orgueil de sa charge, de l’erreur du paganisme, il comprendrait tout de suite qui je suis. Mais comment la lumière pourrait-elle pénétrer là où trop de préjugés bouchent les ouvertures pour empêcher la lumière d’entrer ?
604.39 Il en est toujours ainsi, mes enfants, maintenant encore. Comment Dieu et sa lumière pourraient-ils entrer là où il n’y a plus de place pour eux, là où les portes et les fenêtres sont barricadées et défendues par l’orgueil, l’humanité, par le vice, par l’usure, par tant de gardiens au service de Satan contre Dieu ?
Pilate ne peut comprendre ce qu’est mon royaume. Et ce qui est plus douloureux, il ne demande pas que je le lui explique. A mon invitation à lui faire connaître la vérité, lui, l’indomptable païen, répond : “ Qu’est-ce que la vérité ? ”, et il laisse tomber la question en haussant les épaules.
Oh ! mes enfants ! mes enfants ! mes Pilate de maintenant ! Vous aussi, comme Ponce Pilate, vous laissez tomber, en haussant les épaules, les questions les plus vitales. Elles vous semblent inutiles, dépassées. Qu’est-ce que la vérité ? De l’argent ? Non. Des femmes ? Non. Le pouvoir ? Non. La santé physique ? Non. La gloire humaine ? Non. Dans ce cas, laissons-la tomber. Cette chimère ne mérite pas que l’on coure après elle. Argent, femmes, puissance, santé, confort, honneurs, voilà des choses concrètes, utiles, à aimer et à atteindre de toutes façons. C’est ainsi que vous raisonnez. Et, pires en cela qu’Esaü, vous troquez les biens éternels pour un aliment grossier qui nuit à votre santé physique et qui vous nuit pour votre salut éternel. Pourquoi ne persistez-vous pas à demander : “ Qu’est-ce que la vérité ” ? Elle, la Vérité, ne demande qu’à se faire connaître pour vous instruire à son sujet. Elle est devant vous comme pour Pilate, et elle vous observe avec les yeux d’un amour suppliant en vous implorant : “ Interroge-moi, je t’éclairerai ”.
Tu vois comment je regarde Pilate ? Je vous regarde tous ainsi. Et si j’ai un regard d’amour pour celui qui m’aime et demande à entendre mes paroles, je considère avec un amour affligé celui qui ne m’aime pas, ne me cherche pas, ne m’écoute pas. Mais c’est toujours de l’amour, car l’Amour est ma nature.
604.40 Pilate me laisse là où je suis sans m’interroger davantage, et il va trouver les mauvais qui parlent plus fort et s’imposent par leur violence. Et il les écoute, ce malheureux qui ne m’a pas écouté et qui a repoussé d’un haussement d’épaule mon invitation à connaître la vérité. Il écoute le mensonge. L’idolâtrie, quelle qu’en soit la forme, est toujours portée à respecter et à accepter le mensonge, quel qu’il soit. Et le mensonge, accepté par un faible, l’amène au crime.
Cependant Pilate, sur le seuil du crime, veut encore me sauver à plusieurs reprises. C’est alors qu’il m’envoie à Hérode. Il sait bien que le roi rusé, qui louvoie entre Rome et son peuple, agira de manière à ne pas blesser Rome et à ne pas heurter le peuple juif. Mais, comme tous les faibles, il recule de quelques heures la décision qu’il ne se sent pas en mesure de prendre, dans l’espoir que l’émeute se calmera.
Je vous l’ai dit : “ Que votre parole soit : oui, oui ; non, non. ” Mais lui ne m’a pas entendu ou si quelqu’un le lui a répété, il a haussé les épaules comme d’habitude. Pour triompher dans le monde, pour obtenir honneurs et profits, il faut savoir faire un non d’un oui, ou un oui d’un non selon, que le bon sens (lis : le sens humain) le conseille.
Combien de Pilate compte le vingtième siècle ! Où sont les héros du christianisme qui disaient oui, constamment oui, à la vérité et pour la vérité, et non, constamment non, au mensonge ? Où sont les héros qui savent affronter le danger et les événements avec la force de l’acier et avec une sereine promptitude et sans atermoiement, car le bien, il faut l’accomplir tout de suite et fuir tout de suite le mal sans “ mais ” et sans “ si ” ?
604.41 A mon retour de chez Hérode, Pilate a tenté une nouvelle transaction : la flagellation. Qu’espérait-il ? Ne savait-il pas que la foule est un fauve qui devient plus féroce à la vue du sang ? Mais je devais être brisé pour expier vos péchés de la chair. Et je fus brisé. Il n’y a pas une partie de mon corps qui n’ait été frappée. Je suis l’Homme dont parle Isaïe. Et au supplice ordonné par Pilate s’ajouta celui qui ne l’était pas, mais qui fut suscité par la cruauté humaine : les épines.
Vous le voyez, hommes, votre Sauveur, votre Roi, couronné de douleur pour vous libérer la tête de tant de fautes qui y fermentent ? Réfléchissez-vous à la torture qu’a subie ma tête innocente pour expier pour vous, pour vos péchés toujours plus atroces de pensée qui se transforment en actes ? Vous qui vous offensez même quand il n’y a pas de motif de le faire, regardez le Roi offensé : et il est Dieu, avec son dérisoire manteau de pourpre déchiré, son sceptre de roseau et sa couronne d’épines. Il a beau être déjà mourant, ils le fouettent encore de leurs mains et de leurs moqueries. Et vous n’en éprouvez pas de pitié. Comme les Juifs, vous continuez à me montrer le poing et à crier : “ Dehors, dehors ! Nous n’avons pas d’autre Dieu que César ”, ô idolâtres qui n’adorez pas Dieu, mais vous-mêmes, et parmi vous celui qui est le plus autoritaire. Vous ne voulez pas du Fils de Dieu. Pour vos crimes, il ne vous aide pas. Satan est plus serviable. Aussi vous préférez Satan. Du Fils de l’homme, vous avez peur, comme Pilate. Et quand vous le sentez vous dominer par sa puissance, et s’agiter par la voix de la conscience qui vous fait des reproches en son nom, vous demandez comme Pilate : “ Qui es-tu ? ”
Qui je suis, vous le savez. Même ceux qui me nient savent ce que je suis et qui je suis. Ne mentez pas. Vingt siècles m’entourent, mettent en lumière qui je suis et vous font connaître mes prodiges. Pilate est plus pardonnable. Pas vous, qui avez un héritage de vingt siècles de christianisme pour soutenir votre foi ou pour vous l’inculquer, et ne voulez rien savoir. Pourtant je me suis montré plus sévère avec Pilate qu’avec vous. Je ne lui ai pas répondu. Avec vous je parle et, malgré cela, je ne réussis pas à vous persuader que je suis le Christ, et que vous me devez adoration et obéissance.
Vous m’accusez même d’être votre ruine, parce que je ne vous écoute pas. Vous dites que vous perdez la foi à cause de cela. Oh ! menteurs ! Où est-elle, votre foi ? Où est-il, votre amour ? Quand donc priez-vous et vivez-vous avec amour et foi ? Etes-vous des grands ? Rappelez-vous que vous êtes tels parce que je le permets. Etes-vous des anonymes dans la foule ? Rappelez-vous qu’il n’y a pas d’autre Dieu que moi. Personne n’est plus grand que moi et personne n’existait avant moi. Rendez-moi donc ce culte d’amour qui me revient et je vous écouterai, car vous ne serez plus des bâtards, mais des enfants de Dieu.
604.42 J’en viens à la dernière tentative de Pilate pour me sauver la vie, en admettant qu’il ait pu la sauver après l’impitoyable et illimitée flagellation que j’ai subie. Il me présente à la foule : “ Voilà l’Homme ! ” Je lui fais humainement pitié. Il espère dans la pitié de la foule. Mais devant la dureté qui résiste et la menace qui avance, il ne sait pas accomplir un acte surnaturellement — juste et bon par conséquent —, et dire : “ Je le libère parce qu’il est innocent. C’est vous qui êtes coupables, et si vous ne vous dispersez pas, vous allez connaître la rigueur de Rome. ” C’est cela qu’il devait dire s’il avait été juste sans calculer le mal qui pouvait lui en venir par la suite.
Pilate n’est pas vraiment bon. Longinus l’est, lui qui, bien que moins puissant que le Préteur et moins défendu — il est au milieu du chemin, entouré de peu de soldats et d’une multitude ennemie —, ose me défendre, m’aider, m’accorder du repos, me réconforter par la présence des saintes femmes, demander l’intervention de Simon de Cyrène pour m’aider, et enfin permettre à ma Mère de venir au pied de la croix. Celui-là fut un héros de la justice et devint ainsi un héros du Christ.
Sachez-le, ô hommes qui vous préoccupez uniquement de votre confort matériel, Dieu intervient même pour ses besoins quand il vous voit fidèles à la justice, qui est une émanation de Dieu. Je récompense toujours celui qui agit avec rectitude. Je défends celui qui me défend. Je l’aime et le secours. Je suis toujours celui qui a dit : “ Qui donnera un verre d’eau en mon nom aura sa récompense. ” A qui me donne de l’amour – cette eau qui désaltère mes lèvres de Martyr divin –, je me donne moi-même, avec ma protection et ma bénédiction. »"
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