30/01/2008
lecture de Madame Bovary
Randonnée quelque peu écourtée à cause du mauvais temps, ce qui m’a donné l’occasion de presque terminer la relecture de Bovary. Sa condition est ardue, comme chacun sait. L’ambition sociale de la femme à l’époque ne pouvait se réaliser que dans un mariage, le statut de l‘homme se répercutant sur l’épouse. Les illusions romanesques étaient alors particulièrement fortes : Madame Bovary ne remet jamais en question son idée du bonheur, ne se défie d’aucun cliché et se retrouve livrée à ses démons, en situation de totale dépendance. L’humour, la dérision ne peuvent pas émerger dans un tel contexte, aucun recul donc et la voilà manipulée, dépossédée d’elle-même, dans un avilissement qui la conduit au suicide.
Les choses ont-elles autant changé qu’on le dit de nos jours ?
Certaines sitcoms me donnent l'impression que non.
16:42 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (3)
29/01/2008
Le temps des cerises
Le printemps se pointe déjà dans certaines régions. On parle de fruits précoces, de cerises qui promettent. À quoi riment les saisons ? Ce qui fait changer le tempo, nous le savons bien c’est ce dérèglement dans l’air, ce réchauffement climatique dû à nos manques d’égard vis-à-vis de la nature, une incivilité permanente. Il ne faudrait donc pas trop se fier à la mine réjouie des cerisiers, entre autres.
15:11 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (2)
28/01/2008
Vu à la télé
Dans le journal d’une femme de chambre, film de Bunuel, les relents de bourgeoisie ultra conservatrice et antisémite sont particulièrement suffocants. Les acteurs jouent vrai des personnages troubles qui pour certains semblent chercher une respiration ; les plus corrompus se sentent quant à eux dans leur élément. Jeanne Moreau y joue très juste une femme de chambre, Célestine, apprenant à naviguer dans ce triste milieu avec quelques atouts en poche : son physique et un certain sang froid. Lors d’un repas une fillette orpheline se fait rudoyer par l’un des domestiques, particulièrement inquiétant, Célestine la prend sous sa protection. L’enfant se fait assassiner quelques jours plus tard, elle cherche alors le coupable avec une sérénité à toute épreuve, ce qui donne au film sa touche de mystère.
08:20 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (2)