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22/06/2017

Lu ce matin

 

 "Suivez la route oblique, elle vous conduira plus sûrement au but. Sachez dire la vérité avec adresse et à propos; et si vos efforts ne peuvent servir à effectuer le bien, qu’il servent du moins à diminuer l’intensité du mal: car tout ne sera bon et parfait que lorsque les hommes seront eux-mêmes bons et parfaits. Et, avant cela, des siècles passeront."

Thomas More, L'Utopie (coll. Folio/Gallimard, 2012

du blog Jubilate Deo

 

Thomas More, du 16è siècle, a écrit Utopia (lieu qui n'existe pas). Il a décrit son monde idéal dans ce lieu inventé dont parle dans les grandes lignes Wikipédia :

 

Description d'Utopie

 

La base de l’organisation utopique est la stricte égalité entre les êtres. Pour assurer cette égalité, il n’existe ni propriété, ni argent. C'est le point central sur lequel le débat s'engage avec Thomas More (lui-même personnage de l’œuvre) qui semble d’abord sceptique vis-à-vis de cette idée, qui encouragerait selon lui la fainéantise. C’est alors que le voyageur Raphaël décrit toute l’organisation d’Utopie : chacun se voit prêter une maison pour 10 ans. Tous sont agriculteurs pendant 2 ans (ou plus s’ils le souhaitent), et travaillent 6 heures par jour. Il n’y a aucun oisif (pas de « nobles » par exemple). Tous ont les mêmes vêtements. Ils prennent leur repas en commun. Le temps libre est consacré à des loisirs comme les échecs ou l'apprentissage des belles lettres. Il y a des cours gratuits pour adultes, la culture devant être accessible à tous. Les Utopiens ne sont pas superstitieux, il n’existe aucune forme de divination ou d’augure. Les jeux de hasard sont interdits, le luxe inexistant. La chasse est interdite, sauf pour les bouchers (qui sont des esclaves), par nécessité, il ne s’agit donc pas d’un amusement. L'or et l’argent (le matériau) n’ont aucune importance. Un système de péréquation entre les villes permet d’aider les plus pauvres. C’est seulement par un tel système qu'on peut se soucier réellement de l’intérêt général, quand la fortune de l’Etat est bien distribuée. Il n’y a pas de pauvres en Utopie. Au contraire, dans les autres formes d’organisation, chacun doit toujours penser à lui-même, et il y a une « conspiration des riches », qui font les lois, et qui parviennent par ces lois à maintenir leur domination et à exploiter les pauvres. Ils veulent rester supérieurs et se réjouir en se comparant aux pauvres, plus bas qu’eux. « L'orgueil ne mesure pas le bonheur sur le bien-être personnel, mais sur l'étendue des peines d'autrui. »

Les Utopiens sont épicuriens, ils conçoivent le bonheur avant tout comme le plaisir de l’absence de troubles, mais ils ont une religion, ils croient en Dieu et à la vie après la mort (contrairement à Épicure). Ils pratiquent l’euthanasie quand ils la jugent nécessaire.

Les futurs époux se voient nus avant le mariage, pour juger correctement de l’autre. Le divorce par consentement mutuel est autorisé. La récidive en matière d’adultère est punie de mort.

Les lois sont en petit nombre, d’où l’absence d’avocats.

La vanité est partout rejetée. Notamment, il est honteux de chercher la gloire militaire; les rois européens et leurs perpétuelles guerres d’expansion sont vertement critiqués par le voyageur Raphaël. Celui-ci refuse d’ailleurs de mettre son intelligence au service des rois. Il s’imagine déjà ridicule dans les discussions des conseillers royaux, lui prêchant la paix et la sobriété alors que les autres parlent de guerre. Pourtant il est vrai selon lui que les rois doivent devenir philosophes ou les philosophes rois, comme l’a dit Platon ; mais il ne sert à rien de donner des philosophes comme conseillers à des rois non philosophes. Plusieurs références explicites sont faites à la République de Platon.

En Utopie, seules les guerres défensives sont permises, ou les guerres en vue du « bien de l’humanité ». On y méprise les mercenaires qui se font payer. Les guerres sont menées avec les utopiens, mais aussi les femmes utopiennes qui sont volontaires, et même avec les enfants (surtout en tant qu’observateurs).

Plusieurs religions sont tolérées en Utopie  (même si elles tendent à devenir une) : la religion du soleil, la religion des grands hommes, etc. Mais la majorité des Utopiens croit en l’existence d’un Père incompréhensible, ainsi qu’en Jésus. « Dans les idées utopiennes, le Créateur […] expose sa machine du monde aux regards de l'homme, seul être capable de comprendre cette belle immensité. Dieu voit avec amour celui qui admire ce grand œuvre, et cherche à en découvrir les ressorts et les lois ; il regarde avec pitié celui qui demeure froid et stupide à ce merveilleux spectacle, comme une bête sans âme. »

La tolérance religieuse et la liberté de conscience existent, en revanche le matérialisme et l’athéisme sont honteux, censés mener à l’égoïsme.

09:18 Publié dans Lecture | Lien permanent | Commentaires (0)

09/06/2017

Le respect ou rien ♣♣♣ La Bruyère ♣♣♣ Non à la mine d'or industrielle

 

"As long as we relate to the trees, the rivers, the mountains, the fields and the oceans as properties which we can manipulate according to our real or fabricated needs, nature remains opaque, and does not reveal to us its true being."



~ Henri Nouwen

 

Ma traduction :

Tant que nous traitons les arbres, les rivières, les montagnes, les champs et les océans comme des propriétés dont nous pouvons faire usage selon nos besoins réels ou fabriqués, la nature restera opaque, et ne révèlera pas sa véritable essence (NP : son véritable être)

 

J'ai le projet de lire également Henri Nouwen.

 

Trouvé cette pensée dans le Daily Ray ce jour.

 

♣♣♣

 

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« A quelques uns l’arrogance tient lieu de grandeur, l’inhumanité de fermeté, et la fourberie d’esprit. » La Bruyère

 

Mes terres saintes :

 

http://mesterressaintes.hautetfort.com/

 

♣♣♣

 

Non à la mine d'or industrielle en Guyane :

 

https://www.sauvonslaforet.org/petitions/1084/president-m...

08/06/2017

Un article sur Nicolas Bouvier

 

J'ai lu tout à l'heure un article à propos du "vagabond-écrivain" Nicolas Bouvier... pour payer ses voyages il jouait de l'accordéon dans un bar du Quetta, au Pakistan, ou alors, il faisait la plonge dans les paquebots des Messageries maritimes. Ce baroudeur écrivain à vécu sur la planète Terre de 1929 à 1998. Un homme du 20è siècle pas banal dans sa "démarche de vie" je dirai. L'article de Télérama affirme qu'il a révolutionné avec l'Usage du monde (1963), la littérature. Cet article mentionne qu'après avoir sillonné le Japon, la Corée, la Chine, c'est "à quelques heures de sa Suisse natale qu'il a trouvé l'une des destinations les plus déroutantes de sa carrière d'écrivain."

 

À partir de l'aérodrome irlandais du Connemara,  l'avion passe au-dessus de la baie de Galway avant de se poser à Kilronan, le plus gros bourg d'Inishmore, la plus grande île des trois îles d'Aran. Cet archipel où se rendait Nicolas Bouvier n'est qu'à un saut de puce de cet aérodrome ;  le baroudeur chevronné  a écrit Le journal d'Aran, qui  d'après l'article Balades irlandaises, de Luc Desbenoit, dans Télérama, donne envie  aux lecteurs de s'y précipiter.

 

En fait la lecture du Journal d'Aran a, je suppute,  de quoi passionner également les astronautes qui rêvent d'aller sur Mars car "avant que des Celtes ne s'y installent il y a cinq mille ans, ces trois îles étaient en effet d'immenses dalles rocheuses nues, incultes, inhabitables, balayées par les embruns salés de l'Atlantique. Génération après génération, les indigènes ont creusé des tranchées dans le granit avant de les combler avec un mélange d'algues et de sable pour y faire pousser des pommes de terre et du seigle. Au fil des siècles ce travail de titan a transformé un paysage minéral en jardins et pâtures verdoyants..."

 

À défaut de pouvoir y aller faire un tour, je vais lire Nicolas Bouvier... après tout cela sert surtout à voyager sans trop de frais les livres... j'en entends déjà certains dire "vivre par procuration", mais non, par exemple, souvenez-vous parmi ceux qui ont lu La fille de King Kong d'Arrabal, comment celle-ci, eut le courage d'affronter sa vie  via celle, difficile et tumultueuse,  de Cervantès...  la fille de King Kong, bien que personnage fictionnel je le concède,  vivait néanmoins pour de vrai quelque part dans la tête d'Arrabal... Bref, ce n'est pas si compliqué à comprendre à quoi servent les livres. Cela dit, si vous êtes parmi les chanceux qui pouvez vous payer le voyage jusqu'aux îles d'Aran... allez-y et emportez  vous aussi carnets, crayons et plumes si le don du partage vous prend.

18:06 Publié dans Lecture | Lien permanent | Commentaires (0)