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12/08/2021

Film vu hier soir : une satire du cinéma ?

Je me demandais hier soir si le film que j'étais en train de regarder était une satyre  satire du cinéma américain. On voit ceux et celles voués à être des stars du cinéma, un peu ridiculisés par moment, démystifiés, puis reprenant leur rôle pour un public demandeur de rêves. Pas de contre culture dans ce cinéma-ci, mais au contraire du conformisme : les stars doivent correspondre à certains canons de beauté. Le cinéma dont il est question dans ce film est montré par les frères Cohen comme une machine à faire rêver.  Cela serait presque un soulagement j'imagine pour certaines stars que d'abandonner les exigences du public par rapport à leur propre physique. Dès lors elles n'auraient plus à satisfaire à une demande par trop contraignante.

 

Ce film n'est pourtant pas vraiment une critique du cinéma américain, de mon point de vue. On s'y moque par contre clairement des communistes, qui ont d'autres vues sur le cinéma.

 

Se moque-t-on aussi du Christ dans ce film où il est aussi question de Lui ? On se moquerait  plutôt des chrétiens vus par les cinéastes comme hypocrites. Une scène du film à ce propos est significative : le romain au pied de la croix. Il semble avoir la révélation et être pris d'une adoration pour  Jésus et puis, au moment crucial, l'acteur oublie le mot "foi" et met ainsi à bas la scène qu'il jouait. Mise en abyme dont sont friands les frères Cohen. L'acteur donc, après avoir dit une longue tirade qui laissait à penser que lui-même était bouleversé par Jésus, décrédibilise brutalement son personnage par l'oubli du mot crucial.

 

 

Soit dit en passant, le chrétien, en principe, ne cherche pas le rêve. Il suit les pas d'un saint ou d'une sainte et non pas ceux d'une star. Suivre l'exemple de mère Thérésa notamment, sans trop se soucier de son apparence physique en priorisant le service au prochain est dans l'idéal chrétien.

 

Il se peut que ce film soit moins méchant qu'il n'y paraît. Les frères Cohen  ont donné dans une comédie teintée de désillusion au débotté,  donc de tristesse. Au fond d'eux-mêmes peut-être ont-ils un temps espéré que les chrétiens  cessent d'être hypocrites à l'égard de Jésus, de leur point de vue. À moins qu'ils ne s'amusent d'une situation. En ce cas ce serait un film triste au final.  

 

Quant aux communistes : les cinéastes semblent préférer, au pire, que le cinéma assouvisse les demandes du public plutôt qu'on ne lui impose l'idéal communiste. Le tout est de savoir si, dans les deux politiques, on formate les esprits et parfois jusqu'aux rêves eux-mêmes. 

 

Leçon de français corrigé :

 

À noter : une satire, un satyre. Il y en aurait pas mal dans un cinéma pas seulement X témoignent aujourd'hui de nombreuses actrices ;  quelques-uns sont à l'œuvre ces temps-ci dans une série connue. Les hommes vieux sont désormais fiers "de pouvoir encore", alors que du temps des Grecs anciens, c'était un peu mal vu,  satyre étant un mot négativement connoté, il est facile de le déduire.  

08:59 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)

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