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23/03/2020

Les courses puis la promenade

Barrière de sécurité pour prendre la queue devant la grande surface, mais elle était si longue  cette queue à onze heures ce matin que la file dépassait d'au moins vingt mètres les barrières de sécurité. Un homme sans caddy s'est faufilé entre la personne qui me précédait et moi. Je n'ai pas eu le courage de  lui dire de prendre son tour. Le cinquantenaire me sourit. Il me fait remarquer que je n'ai pas de gants et me propose celui qu'il n'a pas encore enfilé, sachant que je vais le refuser. Si dix personnes faisaient comme lui, ceux en bout de queue seraient découragés.  C'était ma petite lâcheté du matin de ne pas le lui faire remarquer. Comme moi il n'a pas de masque. Ceux qui en portent semblent avoir un museau qui leur a poussé. Les mutants sont parmi nous.    

 

Promenade cet après-midi dans le périmètre convenu. J'ai croisé par deux fois la même femme, sans masque non plus. La première fois on s'est dit bonjour, la deuxième fois on s'est souri largement sous un ciel couleur "bleu d'Avignon", sans aucun nuage. La nature est à la fête, on la regarde, reconnaissants. Elle ne se met pas au diapason des angoisses humaines, joyeuse et indifférente. Les forsythias sont éclatants. Les chants d'oiseaux guillerets, sont toniques et bienfaisants. C'est ainsi. Lorsque je me retrouve sur la route qui me ramène à la maison, une voiture de police ralentit. Je souris au policier qui du coup me laisse tranquille. Les gens ont le sourire facile dès qu'ils se retrouvent en promenade, mais pas quand ils sont dans les files d'attente, excepté celui qui m'a demandé via un sourire et la proposition d'un gant de le laisser passer ce matin.  

18:40 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)

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