Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

01/03/2020

La vie lente ♣♣♣ Les médicaments du jour

j'ai lu le livre La vie Lente hier après-midi, d'un trait. L'auteur se débarrasse des tirets pour les dialogues, parfois il n'y a plus de frontières ; les gens en présence communiquent par voie télépathique mais aussi parfois cela s'hystérise et on est dans la violence verbale qui débouche sur autre chose. C'est un risque. Pour les uns la violence verbale va tout bloquer, pour les autres, elle va tout débloquer. En fait, en état de crise, les personnes perdues font avec les moyens du bord, elles font ce qu'elles peuvent.

Déjà Abdellah Taïa m'a fait réfléchir à cette question.

 

Dans La vie lente, il aborde beaucoup de thèmes. Celui des femmes tondues après la guerre. Arletty avait "acquis" le statut de bourgeoise via son statut de star et n'a pas été tondue. Les femmes tondues l'ont été via un règlement de comptes entre gens du peuple, entre prolétaires. Je m'explique ainsi la peur du prolétaire de Boris Vian.

 

Abdellah Taïa aborde ensuite le thème de la sexualité. Ce qui m'a paru au premier abord, ce n'est pas la sexualité homosexuelle mais l'exacerbation d'une sexualité quelle qu'elle soit. Ici, deux hommes s'attirent et font l'amour dans un bus bondé, au risque qu'on les voie. Dans le RER, des gens vont s'apercevoir de ce qui se passe et vont rouspéter.

Comment je m'explique le phénomène. Je pense que quelle que soit la sexualité, si elle est exacerbée au point d'exclure tous les autres tant on veut fusionner avec un autre, il y a erreur.

En voulant fusionner on exclut les autres et une part sacrée de la personne avec laquelle on veut fusionner, qui la relie aux autres. Que ce soit un acte hétérosexuel, homosexuel ou masturbatoire. Mais s'il y a une part de prise de conscience de cela, à mon avis on a le contrôle de soi ensuite. L'angoisse existentielle peut à mon sens livrer quelqu'un à ses hormones, qui font alors de la personne une chose.

 

L'auteur de La vie lente m'a fait réfléchir à ce deuxième point. Merci à lui.

 

Et puis il y a ce que dit Abdellah Taïa dans l'interview. Il dit à un moment donné qu'il n'a pas à se sentir inférieur à l'occidental, du fait qu'il connaît tels et tels auteurs. Là, je lui fais un reproche. En quoi être archi cultivé dans la culture occidentale fait monter le niveau ? À mon sens, lire des bouquins non pour "se cultiver" au sens où je peux te balancer telle et telle référence, je suis ton égal, mais lire des bouquins pour réfléchir à certaines questions, tout simplement. Comme je l'ai fait en lisant La vie lente, un livre courageux, un livre qui se livre courageusement et fait avancer les choses parce qu'il fait réfléchir.

Où l'on s'aperçoit que le colonialisme a été écrasant pour d'aucuns, très violent. L'homme occidental, sûr de ses valeurs, ne se remet pas assez en question. D'où les angoisses existentielles qui peuvent éventuellement déboucher sur des sexualités exacerbées.

 

Il ne faut pas accorder trop d'importance à nos bourreaux au point de se laisser fasciner par eux, pour vaincre nos propres déficiences.

 

L'interview :

 

https://www.lemonde.fr/afrique/video/2019/03/31/abdellah-taia-depuis-les-attentats-on-se-jette-nos-identites-a-la-figure_5443911_3212.html

 

♣♣♣

 

Après deux séances de warmup, d'éveil du corps notamment par la respiration par le ventre, je prends cette séance :

https://youtu.be/lYMTI5R6V9g

 

Deux séances Shaolin proposées dans You Tube sont très douces pour les gens "raides" comme moi. Je me sens en mesure de prendre cette séance qui va suivre. Dans la séance warmup la guide nous dit que si un exercice pose problème, laisser tomber. C'est qu'il n'est pas pour soi ou pas encore temps pour soi de le faire (c'est comme si vous preniez un médoc trop dosé) :

https://youtu.be/GvQUttWLVWc

 

 

 

     

05:03 Publié dans Note, vidéo | Lien permanent | Commentaires (0)

Les commentaires sont fermés.