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18/01/2020

À deux sous les étoiles ♣♣♣ Baudelaire a du cœur

 Un téléfilm intitulé À deux sous les étoiles, passé ce soir sur Arte, questionne rudement la société et nos modes de vie.

 

Une maman hôtesse de l'air ne donne jamais assez de garanties pour qu'on lui fournisse un logement. Son fils et elle finissent donc par dormir sous une tente dans un bois limitrophe de la ville.

 

Ce film est un plaidoyer pour la maman. Comment peut-on laisser des enfants et leur maman à la rue ? 

Si la maman confie son enfant à une famille d'accueil, n'est-ce pas un piège pour elle et son enfant ? Ce pré adolescent qui aime sa mère de tout son cœur pourra-t-il la retrouver un jour ?

 

Ces situations existeraient dans la réalité. Le monde que l'on veut à tout crin déchristianiser, ne tient pas la route. Il faut remettre de la fraternité.

 

♣♣♣

 

Cathy Garcia merci pour les dessins sublimes de votre blog et les textes. Vous avez mis Charles Baudelaire en ligne sur votre blog aujourd'hui ; je partage ce poème avec vous sur le mien également. Bonne journée Cathy.

 

Une fois, une seule, aimable et douce femme,
À mon bras votre bras poli
S'appuya (sur le fond ténébreux de mon âme
Ce souvenir n'est point pâli) ;


 
Il était tard ; ainsi qu'une médaille neuve
La pleine lune s'étalait,
Et la solennité de la nuit, comme un fleuve,
Sur Paris dormant ruisselait.

 

Et le long des maisons, sous les portes cochères,
Des chats passaient furtivement,
L'oreille au guet, ou bien, comme des ombres chères,
Nous accompagnaient lentement.

 

Tout à coup, au milieu de l'intimité libre
Éclose à la pâle clarté,
De vous, riche et sonore instrument où ne vibre
Que la radieuse gaieté,

 

De vous, claire et joyeuse ainsi qu'une fanfare
Dans le matin étincelant,
Une note plaintive, une note bizarre
S'échappa, tout en chancelant

 

Comme une enfant chétive, horrible, sombre, immonde,
Dont sa famille rougirait,
Et qu'elle aurait longtemps, pour la cacher au monde,
Dans un caveau mise au secret.

 

Pauvre ange, elle chantait, votre note criarde :
" Que rien ici-bas n'est certain,
Et que toujours, avec quelque soin qu'il se farde,
Se trahit l'égoïsme humain ;

 

Que c'est un dur métier que d'être belle femme,
Et que c'est le travail banal
De la danseuse folle et froide qui se pâme
Dans un sourire machinal ;

 

Que bâtir sur les cœurs est une chose sotte ;
Que tout craque, amour et beauté,
Jusqu'à ce que l'Oubli les jette dans sa hotte
Pour les rendre à l'Éternité ! "

 

J'ai souvent évoqué cette lune enchantée,
Ce silence et cette langueur,
Et cette confidence horrible chuchotée
Au confessionnal du cœur


 
Confession in Les Fleurs du mal

 

Baudelaire veut-il signifier quand il dit "bâtir sur les cœurs est une chose sotte" qu'aimer un certain faste et une certaine forme de beauté est vain ? "toujours avec quelque soin qu'il se farde se trahit l'égoïsme humain", dit plus haut Baudelaire.

 

À moins qu'il n'ait voulu dire que miser sur le sentiment est vain. Mieux vaut le pragmatisme ? selon lui.  Franchement, je le comprends. Il ne faut compter que sur soi avec Dieu. L'autre pouvant le rejeter, "rien n'est certain", en effet le concernant.  

 

La vraie beauté est ailleurs pourrait-il vouloir dire. Dans sa vie Baudelaire aima une femme très belle, qui était noire, mais elle prit le temps assez mal et devint laide. Baudelaire s'en rendit compte et lui garda tout son amour. J'ai lu cela dans une biographie de Baudelaire, donc à vérifier. Mais cela lui ressemble.

 

Ce poète aime les chats. Tout le monde s'accorde à les trouver beaux. Presque tout le monde. Certains dessinateurs les représentent laids. Baudelaire était-il "Monsieur tout le monde" ? et était-il un écho de "monsieur tout le monde" ?  réponse normande que celle que je  donne  à cette question que je me suis posé : parfois oui, parfois non.

 

Chacun ayant son originalité... comme "tout le monde". Mais, au bout du compte dit ce poème, toujours selon mon interprétation, qui n'est qu'une interprétation : "vanité tout est vanité" .

 

Nos singularités retournant à l'Éternel, à plus grand que soi.

Le blog de Cathy Garcia

 

Ici "la vie secrète des images" et le poème. Quel cadeau les gens ! Diérèse et les Deux-Siciles.

 

 

 

07:18 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)

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