23/10/2019
regarder la vie dans les yeux ♣♣♣ Tauromachie ♣♣♣ lecture du matin
When I can look Life in the eyes,
Grown calm and very coldly wise,
Life will have given me the Truth,
And taken in exchange — my youth.
Quand je pourrai regarder la vie dans les yeux,
Adulte sereine et très froidement sage
la vie m'aura donné la Vérité,
et pris en échange ma jeunesse.
Sara Teasdale
Pas de futur pour le modal "can", qui n'a pas été remplacé par " I will be able to" (donc c'est de l'américain ?) Très beau futur antérieur. Là on se régale pour les amateurs de grammaire comme moi.
Étymologie du mot "adulte"
Du latin ădultus (« qui a grandi »), dérivé du verbe ădŭlesco ou ădŏlescō (« croître », « grandir »).
♣♣♣
Tauromachie
J'ai fait un intérim dans une maison de retraite à Gimont dans le Gers, il y a de cela 20 ans. Parmi les postulants à l'embauche, qui faisaient un stage probatoire, il y avait une jeune fille que je trouvais d'une grande beauté : grands yeux noisette et cheveux châtain doré. Des traits harmonieux plus une belle silhouette. J'avais déjà 40 ans et je la regardais avec des yeux de maman. Elle avait confiance en moi, cette gersoise magnifique, et m'avait raconté des choses propres à faire bcq réfléchir.
Par exemple, que ses deux parents, professeurs, l'avaient laissée, durant son enfance, chez son grand-père peintre (artiste) tandis qu'ils étaient allés voyager en Inde. Du coup, elle "adorait" les vieux et aimait moins ceux de la génération des "hippies".
Du reste, quand ses parents étaient revenus en France pour s'y stabiliser et avaient repris leur fille avec eux, (elle devait avoir huit ans), ils l'avaient inscrite à des cours de danse classique. Mais ces cours l'avaient démolie au niveau des articulations. Obligation pour elle d'arrêter ces cours car elle souffrait de maux précoces, du genre arthrose. Pour rire, elle faisait certains mouvements afin de me faire entendre ses os, qui craquaient alors comme la charpente d'un bateau lorsqu'il fait du vent.
Cette mauvaise expérience supplémentaire avec ceux de la "génération hippie"(qui l'avaient inscrite "d'office" à ces cours), l'avait inclinée à encore plus aimer ceux de la génération des grand-pères et grand-mères. Je ne sais pas si pour elle j'en faisais partie car entre nous deux, c'était l'empathie à son maximum. Elle me racontait des choses sur l'histoire de telle chapelle du secteur par exemple.
Elle était aussi le rayon de soleil des "vrais vieux". Quand ils la voyaient arriver, leurs visages s'illuminaient. Elle leur ramenait de la musique comme le tango, des valses, qu'elle dansait avec eux. C'était la fée de cette maison de retraite.
Pourtant elle fut recalée à son examen d'aide soignante spécialisée dans la gérontologie (je ne connais pas le nom exact du diplôme mais je sais que ce n'était pas infirmière car parmi ses taches le matin, il y avait du ménage à faire.)
Et la tauromachie dans tout cela ?
J'y arrive. La superbe jeune fille a quitté son travail, une fois son examen raté, sans me saluer. Alors que notre relation durant des semaines avait été si bonne.
Pourquoi ?
Parce qu'elle avait confié, la veille de son départ définitif de la maison de retraite, être admirative d'un torero espagnol à une employée d'origine espagnole et à moi, lors d'une pause café.
Aussitôt, deux femmes de la génération "hippie" (la collègue aux origines espagnoles et moi) ont essayé de lui expliquer que la corrida, c'était laid, très laid.
J'ai ainsi perdu un rayon de soleil inoubliable. Mais je pense encore que la corrida, c'est très laid. Sans pour autant oublier "l'enchanteuse des vieux", si reconnaissante envers son grand-père.
Personne n'est parfait, hélas.
♣♣♣
Jean Claude, hmmm ! C'est ici :
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08:15 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)
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