06/07/2019
Se sentir déplacé(e) dans un paysage ♣♣♣
Tout le monde a déjà senti la crainte dans un endroit qui semble habité par des "forces obscures" ? Mon ami et moi avons vécu une expérience forte une nuit pendant les vacances à Balazuc, dans un endroit au bord de l'Ardèche. Il y avait une bonne trentaine de personnes sur la petite plage et d'un coup, plus personne n'a parlé. On a tous senti qu'il se passait quelque chose. Une présence hostile. Tout le monde l'a senti. Quelqu'un a dit : il faut faire demi tour, mais en fait on avait tous d'un seul mouvement, avant "l'injonction", fait demi tour dans un grand calme mais aussi une grande crainte.
L'auteure du poème, dans son commentaire qui sert d'introduction ici, parle de la crainte du chien. Elle a été au bord d'avoir peur sans céder à ce sentiment. La présence dans l'invisible devait être plus tolérante que celle que nous avons ressentie en Ardèche : très hostile. Cela paraît dingue, mais tout le monde, de ceux qui étaient là, en a reparlé le lendemain. Nous ne sommes plus allés dans cet endroit la nuit. Pour arranger les choses, on a su après, qu'un adolescent avait été sans doute tué à cet endroit mais que l'on aurait prétexté une glissade, sans faire d'enquête sur "l'accident". Nous sommes très cartésiens en France, à ce qu'il paraît, mais le jour.
Le commentaire du poème par l'auteure, que j'ai traduit ainsi :
"Alors que je vivais dans le Vermont rural avec mon chien cette année, je me suis sentie très déplacée dans le paysage luxuriant. Mais parce que je travaillais, j'ai intellectualisé ce sentiment comme étant tout à fait normal et j'ai occupé mes journées. Mon chien était cependant alarmé par tout ce qui pouvait potentiellement être caché et a passé les premiers mois ici à aboyer au moindre bruit. Parfois, le calme peut être confondu avec l'envoutement, envoutement d'une sorte de calme." "- Natalie Scenters-Zapico
en version originale :
“While living in rural Vermont with my dog this year I felt very displaced by the lush landscape. But because I was working I intellectualized this feeling as completely normal and went about my days. My dog however, was alarmed by everything that could potentially be hidden and spent our first few months here barking at any little sound. Sometimes quiet can be confused for haunting, haunting a kind of quiet.”
—Natalie Scenters-Zapico
J'ai lu le poème et n'ai pas vu où voulait en venir la personne qui a écrit le texte. Qui dit à la fin, vouloir que quelqu'un d'autre saigne... ne suis-je pas tombée sur une âme en peine qui va me plomber l'ambiance, comme en Ardèche le fantôme ? Du coup, bonsoir tout le monde, je vais me coucher.
Mais au fait, c'est elle-même qui hante les lieux, c'est pour cela qu'elle ne s'est pas sauvée ! Fichtre bleu ! Elle dit aussi qu'elle cherche à prier mais n'y parvient pas.
Je sais prier désormais du moins je le crois parce que je me sens bien avant pendant et après la prière. Je vais donc faire une prière pour les âmes en peine, puisqu'elle le demande quelque part.
Mais avant, sachez qu'ici il y a eu un joyeux boucan produit par nos chers voisins : des grands ploufs dans la piscine pourtant pas si grande que cela parmi les cris d'enfants qui semblaient prendre un bain de mer. Zéro fantôme.
02:44 Publié dans Note, Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)
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