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28/06/2019

L'amour du silence

Lors d'un documentaire, j'ai appris que des citadins ont assigné une femme en justice à cause du chant de son coq tous les matins. Il est vrai que le coq en question est plutôt braillard, mais je me suis quand même offusquée devant ma télé avec les gens de la campagne que l'on interrogeait pour demander leur avis sur le sujet.

Avant de voir la paille dans l'œil du voisin, occupe-toi de celle, encore plus importante que tu as dans ton œil. Je dis cela pour moi, sans masochisme (ça ne génère chez moi qu'une curiosité sur le plan du connais-toi toi-même.)

Prise de recul en douceur donc.  Quand le chien des voisins parfois aboie assez longtemps dans une sorte de jappement pas trop méchant, je le supporte très bien. No problem.

Le soir, ce furent les cris de joie des enfants dans le patio d'à côté qui s'amusaient ensemble.

No problem, je travaillais un texte sur ce fond sonore stimulant, assise sur mon canapé, écrivant, écrivant, raturant et réécrivant.

Le hic est survenu quand le gamin m'a interpellée. J'ai besoin de lumière, je ne mets donc pas de rideaux à la porte fenêtre et le petit bonhomme me regardait de chez lui. Je ne lui réponds pas car je le trouve malpoli de me déranger quand je bosse, le bloc de papier posé sur mes cuisses. Voilà que j'entends "la voisine elle a les fesses à l'air." C'est faux : je suis en short et celui-ci m'arrive à mi-cuisse. Je ne suis les fesses à l'air que dans ma salle de bain ou ma chambre d'où l'on ne peut pas me voir.

J'ai senti l'agacement se pointer, celui qu'avaient dû éprouver les citadins envers le coq bruyant.

Je ferme la porte fenêtre pour ne plus l'entendre. En réponse, il jette son ballon sur le laurier puis j'entends qu'on tambourine dans notre porte d'entrée avec agacement. Patrick descend et rend le ballon, côté Patio. L'enfant mécontent de ma non servitude crie "la voisine la voisine blablabla".

Je sens un engourdissement  douloureux du cerveau : me voilà pour de bon dans la souffrance des citadins malades du bruit.

Je ne suis pas un ange à ce que je vois. Les enfants je les aime quand ils ont une forme de maturité déjà tout petits et sont donc respectueux de nature. Cela existe mais ils sont rares. Je ne pourrais pas être nounou. Je le savais déjà, mais là, si j'avais besoin d'une confirmation : c'est fait.

Voilà, j'y vois plus clair, surtout pas nounou mais je  me vois bien élever des poules et des coqs. Pas d'amalgame donc ma chérie.

 

 

 

 

09:51 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)

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