22/06/2019
Le rêve ♣♣♣ À ce sujet ♣♣♣ Elle dit son poème ♣♣♣ Blues
Ce matin, je ne me souvenais plus de mon rêve. J'ai mis les infos à la télé. J'ai entendu parler de l'incendie rue Nemours à Paris. Deux personnes carbonisées, une autre qui s'est défenestrée et est décédée : trois morts et des blessés. Le rêve de cette nuit n'a pas fait tilt. Il m'est revenu durant la digestion de mes deux petits pains ronds, que j'avais garnis de feuilles de basilic, de hareng, et de tomates cerise. Une autre digestion devait se produire lors de ma courte sieste où je somnolais sans trop, car le rêve est revenu. Le voici : des gens s'étaient enfermés dans une église et avaient décidé de se suicider par le feu. Je trouvais cela réel, j'y étais, j'avais peur. Je calculais à quel moment j'allais m'enfuir loin de ces fous, quel était le bon moment pour que personne ne me rattrape, et par où sortir. Le feu avait pris en haut. Je savais qu'en haut, c'était l'orgue et qu'il y avait un adulte et un enfant trisomique. Tout cramait là-haut. Les autres attendaient que les flammes arrivent et se surveillaient les uns les autres. Certains craquaient. Une mère a décidé de sauver son deuxième enfant, celui qui était normal, et elle-même. Elle avait laissé périr dans les flammes le premier et en souffrait beaucoup. Elle avait cru à une libération pour elle s'il mourait et souffrait de sa mort comme si un morceau d'elle lui avait été arraché, quelque chose de sacré. Je me suis sauvée avant que les flammes n'arrivent trop près de moi, d'autres gens ont décidé de sortir aussi, et d'autres le voulaient mais c'était trop tard, le feu les encerclait. Ils criaient. J'ai dû continuer de dormir après ce cauchemar, au matin, je ne me souvenais de rien, même pas quand j'ai entendu les infos.
La digestion des aliments comme le poisson, le basilic, ont-ils été pour quelque chose à cette réminiscence durant la sieste ? Est-ce que l'esprit peut voyager ailleurs et ensuite revenir dans notre corps ? La souffrance n'est pas éternelle, tout passe. Mais quelle peur on éprouve quand le feu encercle.
De l'éveil, donc... ne dormir que d'un œil, l'autre doit veiller.
Dans ce rêve, il fallait oser dire non au suicide organisé. Ce rêve envoyait un message. Et s'il m'est revenu, c'est qu'il est destiné à d'autres personnes aussi.
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Je trouve à certaines personnes une dignité naturelle. Elles veillent au jardin des oliviers. Et ce rêve invite à s'ajouter au nombre de ces veilleurs. Telle est mon interprétation.
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For Darlene Wind and James Welch
I think of Wind and her wild ways the year we had nothing to lose and lost it anyway in the cursed country of the fox. We still talk about that winter, how the cold froze imaginary buffalo on the stuffed horizon of snowbanks. The haunting voices of the starved and mutilated broke fences, crashed our thermostat dreams, and we couldn’t stand it one more time. So once again we lost a winter in stubborn memory, walked through cheap apartment walls, skated through fields of ghosts into a town that never wanted us, in the epic search for grace.
Like Coyote, like Rabbit, we could not contain our terror and clowned our way through a season of false midnights. We had to swallow that town with laughter, so it would go down easy as honey. And one morning as the sun struggled to break ice, and our dreams had found us with coffee and pancakes in a truck stop along Highway 80, we found grace.
I could say grace was a woman with time on her hands, or a white buffalo escaped from memory. But in that dingy light it was a promise of balance. We once again understood the talk of animals, and spring was lean and hungry with the hope of children and corn.
I would like to say, with grace, we picked ourselves up and walked into the spring thaw. We didn’t; the next season was worse. You went home to Leech Lake to work with the tribe and I went south. And, Wind, I am still crazy. I know there is something larger than the memory of a dispossessed people. We have seen it.
Poem a day
Et voila les bluesmen ☺ :
16:14 | Lien permanent | Commentaires (0)
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