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09/04/2018

Parole du pape François ♣♣♣ méditation après coup

 

"Pape François

 

Joseph était un homme qui écoutait toujours la voix de Dieu, profondément sensible à Sa volonté secrète, un homme attentif aux messages qui lui parvenaient du plus profond de son cœur et d’en-haut. Il ne s’est pas obstiné à suivre son projet de vie, il n’a pas laissé la rancœur empoisonner son esprit, mais il a été prêt à se mettre à la disposition de la nouveauté qui lui était présentée d’une façon déconcertante. C’est ainsi, il était un homme bon. Il n’avait pas de haine, et il n’a pas permis que la rancœur empoisonne son âme! Mais combien de fois la haine, l’antipathie pure, la rancœur nous empoisonnent l’âme! Cela fait du mal. Ne le permettez jamais; il est un exemple en cela. Et c’est ainsi que Joseph est devenu encore plus libre et encore plus grand. En s’acceptant selon le dessein du Seigneur, Joseph se trouve pleinement lui-même, au-delà de lui-même. Sa liberté de renoncer à ce qui lui appartient, à la possession de sa propre existence, et sa pleine disponibilité intérieure à la volonté de Dieu nous interpellent et nous montrent le chemin.

 

Pape François, Angélus du 22 décembre 2013 (w2.vatican.va)"

 

Lu dans Jubilate ce jour.

 

                             ♣♣♣

 

À propos des sentiments toxiques : la haine, la rancœur, sont citées. Parfois on sent que ça bloque dans notre désir de réaliser certaines choses, les choses les plus courantes comme de partir s'installer dans le lieu qu'on a choisi. Des événements nous en empêchent, et il arrive qu'il y ait quelque chose à comprendre, de plus important que notre propre volonté. Pas dans le cadre d'une volonté politique dans un contexte de ZAD par exemple, mais comme si on était connecté à quelque chose de plus grand que nous, qui nous demande quelque chose, qui d'abord nous échappe, d'où la rancœur possible, le temps de. Cela, je le crois.

Je repense au destin de Louis Debienne,  et notamment à une dame que j'ai interrogée sur le pas de sa porte, pas loin du lieu du drame,  après que j'ai vu la caravane où il est mort, d'abord intoxiqué. Cette personne m'a dit que la victime était un clochard et m'en a ensuite parlé en ne montrant pas d'empathie à son égard ; tandis que c'était tout le contraire pour la "dame au caddy" (post précédent),  qui l'aimait beaucoup, elle l'appelait "pt'it Louis" ; elle a utilisé le mot "marginal" pour parler de sa situation. En ce qui la concernait elle s'est présentée à moi en quelque sorte comme étant grand-mère de six petits enfants, et m'a affirmé que des enfants  qui n'avaient pas de lien de parenté avec elle l'appelaient aussi mamie, en en voyant arriver quelques-uns vers nous... je l'ai donc quittée après qu'une jeune maman entourée de sa gentille marmaille l'ai accostée en la saluant tandis que ses petits  s'exclamaient "Mamie !" en voulant embrasser la dame au caddy, qui m'avait mise au courant du phénomène quelques secondes auparavant. 

 

Donc, pour revenir à Pt'it Louis (monsieur Debienne), la dame au caddy a été meurtrie par sa disparition et a affirmé qu'il n'était pas aimé de  gens à l'esprit étroit  du fait qu'il était un marginal ou ne vivait pas comme tout le monde. Si cela se trouve, c'était juste qu'il n'était pas en bonne santé et ne pouvait pas "travailler dur pour gagner son pain", mais à son propre rythme.

 

Où était Dieu pour Pt'tit Louis ? Je pense qu'il s'était logé dans le cœur de la dame au caddy qui semble ne m'avoir accostée que pour me parler de lui. J'ai pensé que ce hasard avait quelque chose qui me dépassait.

Je voulais faire des photos de monuments, de maisons cossues de Bapaume, et puis cette charmante dame qui me dit "Allez photographier le cimetière australien, vous verrez les restes de la caravane de Pt'it Louis."

 

En hommage à Pt'it Louis :

 

 

 

 

 

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