22/01/2018
Glissement dangereux ♣♣♣ L'homme-boucher
Après la récréation chansons, atterrissage contrôlé avec la lecture du site La vie des idées. Notamment cette analyse des nouvelles dispositions concernant le secteur social par l'état :
"D’une action sociale compensatrice, nous avons glissé vers un secteur social compétitif, où la concurrence et l’activation des bénéficiaires sont les symboles d’une réaffirmation de la doctrine libérale dans le secteur du social (Donzelot, 2008)."
autre extrait du même article :
"Lorsque le projet de la Sauvegarde du Nord parle d’« innovation » à propos de l’embauche de 10 travailleurs sociaux intervenant de façon renforcée dans les familles en vue de diminuer le nombre de placements, les professionnels du champ médico-social ne peuvent manquer d’être surpris. La seule « innovation » est qu’un investisseur privé y indexe la rentabilité d’un placement financier sur un projet social qui relève de prérogatives régaliennes. En d’autres termes, l’innovation consiste à ouvrir de nouvelles sphères pour l’extension du marché, notamment dans un secteur qui en était jusque-là volontairement préservé. Traditionnellement en effet, dans l’action sociale, l’État pratiquait une délégation de service public auprès d’acteurs associatifs qu’il subventionnait, mais en restant le garant de l’application des règles du droit. Par le biais des CIS, l’État n’investit plus pour le bien commun, il délègue cet investissement à des entreprises privées à but lucratif envers lesquelles il contracte une dette, qu’il doit rembourser sur du très long terme et avec des intérêts importants. C’est, en quelque sorte, le principe de concession des autoroutes appliqué à l’action sociale."
Intégral :
http://www.laviedesidees.fr/Les-contrats-a-impact-social-...
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Pour ma part j'ai mangé durant la semaine dernière deux fois du poisson en boîte et hier un minuscule morceau de dinde pioché sur l'escalope de mon compagnon, donc ma consommation carnée baisse de nouveau de façon assez conséquente mais je ne suis pas encore redevenue végétarienne.
Extrait de l'article :
"En effet, pour Florence Burgat, la manducation de la viande par l’homme n’a rien d’une fatalité. Il s’agit d’une institution, c’est-à-dire d’une forme de construction du naturel autour d’une pratique progressivement instituée. La puissance de cette institution carnivore a ainsi imposé — petit à petit, et au fil de l’histoire de l’humanité — une séparation entre les hommes et les animaux. Selon l’auteure, l’alimentation carnée n’est donc pas un régime alimentaire comme les autres, mais « vise d’abord à normaliser un certain type de rapport aux animaux, qui définit en retour l’humanité (et l’animalité) à l’aune du partage entre ceux qui mangent et ceux qui sont mangés."
Intégral, ici :
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