06/07/2017
Jacques a dit
Jacques a dit :
" In order to improve the mind, we ought less to learn, than to contemplate"
"Afin d'améliorer l'esprit nous devrions moins apprendre que contempler", en fait ce serait Descartes qui aurait déclaré cela. La lecture de cette pensée tombe à pic car elle coïncide avec une autre, plus longue, en diagonale, faite hier soir par moi-même, d'un polar qui trainait par là, en fait pris au hasard dans l'étagère. Il raconte une histoire horrible de grand amateur d'art, voyeur, probablement parce que petit il vit ses parents accomplir l'acte sexuel, qui alimenta son traumatisme en contemplant des tableaux de sa collection privée... érotique ou pornographique... érotique car la mise en scène est peinte par petites touches allusives, suggestives, de main de maître, sauf que l'effet est pornographique, digne de celui d'un film X hard sur le personnage du livre quand il contemple ses tableaux, si négatif, qu'il débouche sur un désir de possession d'une pauvre jeune dame dont, dans cette triste histoire, on tua l'être aimé, son compagnon, pour se la mettre en bouche sans obstacle inopportun. Le "possesseur" de la dame, par amant interposé choisi par lui, en voyeur, chosifia cette dame qui ne savait pas qu'elle était vue lorsqu'elle céda aux avances de l'intermédiaire, lequel avait tué son infortuné compagnon. Le critique dit en quatrième de couverture que la scène érotique finale est torride... je réagis quant à moi plutôt telle "la fille de King Gong" pour le coup mais pas tout à fait car je ne m'évadais pas vers Cervantès et lisais avec attention différentes scènes-clé de ce livre, satisfaite de la tranquillité de mes hormones. Y a t-il un âge pour les maîtriser ? Pour certains c'est une question de conformation naturelle. Tout le monde n'ayant pas le privilège de la totale maîtrise... et cela pouvant tourner très mal comme on le voit dans ce bouquin, j'en déduis humblement qu'il ne faut pas contempler n'importe quoi pour améliorer son esprit, n'en déplaise à Descartes en personne dans tout l'éclat de son génie indéniable. Mais Van Gogh ne suscita pas ce genre de choses bien sûr. Susciter le sublime, c'est peut-être cela, l'art.
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