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16/11/2014

Montaigne

"À l’expérience, je constate une grande différence entre les élans et les débordements de l’âme et une attitude faite de résolution et de constance. Je vois bien qu’il n’y a rien que nous ne puissions faire, et même surpasser la divinité, comme l’a dit quelqu’un; car parvenir à la maîtrise de soi et associer à la faiblesse de l’homme la détermination et la certitude de Dieu, c’est quelque chose de plus que d’être ainsi simplement du fait de sa nature originelle. Mais cela ne se produit que par à-coups. Dans les vies des héros du temps passé, il y a quelquefois des traits miraculeux, et qui semblent surpasser de loin nos capacités naturelles ; mais en vérité ce ne sont que des signes brefs, et il est difficile de croire qu’à force d’imprégner et nourrir l’âme d’attitudes aussi élevées, elles finiront par lui sembler ordinaires et naturelles." Montaigne

 

 

Les médias pleuvent des informations ; c'est  comme une pluie de gravats d'une maison qui menaçait ruine et qui d'un coup s'écroule, alors que vous êtes encore aux alentours ; les informations ainsi tombant sans queue ni tête risquent de vous assommer dans leurs brusques chutes ; parmi les dernières  nouvelles lues dans le journal :  un vieillard sur qui on fonce en voiture alors qu'il était sur le perron de sa maison... l'auteur de ce fait ahurissant saura-t-on ensuite  a des hallucinations auditives, qui le commandent et contre lesquelles il ne peut manifestement pas résister. Des croyants pourraient penser à une possession du malin, la victime ne résistant pas en raison de ses fêlures par où le démon passe. Or l'auteur des faits  terribles, car il a aussi frappé à coup de pierre le crâne d'une châtelaine, est tout cassé effectivement disent les médias, notamment par un passage à Paris où une histoire sentimentale lui aurait brisé la cervelle en même temps que le cœur. Après cet envahissement maléfique auquel il a cédé,  direction de l'auteur des faits   en service psychiatrique pour malades dangereux. Notre société a tout prévu, en terme de "départ en vrille", mais se contente de cette organisation sans faille, sans se poser de question en amont pour éviter le cassage des êtres. On dirait que nos vies modernes fabriquent leurs malades ; les médias se contentant de rapporter les faits, les informations,  du coup ne font qu'assommer par leur énormité.

  Il est temps pour moi de prendre le temps de lire Montaigne. 

 

 

 

 

 

 

 

11:17 Publié dans Lecture | Lien permanent | Commentaires (0)

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