Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

21/10/2014

Le cinéphile

Le cinéphile de la maison m'a conseillé de rebrancher notre petit poste de télé qui était remisé dans une chambre, et ce,  parce que passait La dernière tentation du Christ, de Martin Scorcèse, une adaptation d'un livre que j'ai eu l'occasion de lire il y a longtemps de cela ; il m'a été offert à l'époque de Toulouse, par quelqu'un  qui habite maintenant dans les Landes.  Le livre, de Nikos Kazantzaki, a beaucoup fait parler de lui,  et fut rejeté par les instances catholiques et orthodoxes. Il doit aller à l'encontre de certaines croyances pour les avoir heurtés à ce point. Marie n'y est pas particulièrement mise au premier plan. "Qui es tu ?" dit Jésus à sa mère quand elle tente de le ramener à la maison, ensuite elle le suivra, à l'instar de Marie Madeleine, une autre Marie, et encore une autre femme. Marie Madeleine est montrée comme une amie de toujours de Jésus, amoureuse de lui depuis l'enfance, et qui par déception qui confine au désespoir va se prostituer, et enfin Jésus est vu dans le livre et dans le film comme une personne pendant longtemps emplie de doutes car perturbée par des forces contraires qu'il a du mal à identifier (est-ce Dieu, est-ce diable ?) et qui le terrassent et provoquent des crises je crois d'épilepsie, dans le livre du moins,  une honte  submerge sa mère lors de ces crises, c'est pourquoi d'ailleurs Jésus va s'éloigner de Maire Madeleine dans l'histoire que raconte Nikos kazantzaki. 

 

C'est une fiction, Nikos Kazantzaki, s'approprie,  le temps de cette fiction d'un personnage historique qui lui pose question, et va donner des ébauches de réponses  au ressenti que des personnages comme Judas et Jésus provoquent en lui. Les apôtres évoluent presque tous comme des ombres autour de Nikos, un seul l'interpelle vraiment et c'est Judas. Qu'il ressent comme le plus aimant des apôtres, et le plus violent. La question de l'amour se pose aussi avec Jean Baptiste avec la question du bien et du mal. Marie Madeleine chute par l'amour qu'elle porte à Jésus... comme si l'amour ne vaudrait que lorsqu'il arrive à son niveau le plus haut, sinon ne peut-il pas devenir presque "satanique" dans le sens de méchant, comme l'amour/haine que portait, à un moment donné,  Judas à Jésus ? Toutes ces questions que pose l'auteur du film et que relaie Martin Scorsese, je les trouve naturelles quant à moi, et profondes. Qui n'a pas éprouvé devant un amour trahi par exemple cette haine qui risquerait de prendre possession de soi durablement n'était l'intervention  tangible d'un secours. Expérience de vie et de mort qui  est arrivée à beaucoup de monde je crois et qui permet de comprendre profondément le livre et le film qui lui est fidèle. 

 

09:16 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)

Les commentaires sont fermés.