Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

05/09/2014

Le 83 rue du quai

 

Au 83 rue du Quai, il y avait une ambiance café du Commerce ce matin, et de ma part cela n'est pas péjoratif de dire ça étant donné que j'aime ces atmosphères où les propos, même parfois sans queue ni tête,  fusent, confiants, un franc parler qu'on ne trouve pas dans les salons du livre aux échanges feutrés, convenus, voire hypocrites, en somme, mondains.   Et l'ambiance Café du Commerce ce n'est pas la Pie jacasse qui l'a mise, ayant eu le bec cloué assez vite par mon interlocuteur qui s'est chargé seul de donner le ton.  Pour commencer, peut-être un peu las de mes dissertations matinales, Patrick ne m'avait pas réveillée ce matin. Ouvrant les yeux après un rêve étonnant que je venais de "faire", où je suivais les péripéties d'un couple black dont l'homme, menacé de mort pour je ne sais quelles raisons, était protégé par la communauté gay, ne l'étant pas lui-même, et ce, à la plus grande incompréhension de sa femme. Il avait été sommé de quitter le foyer, elle s'occupait seule de leur enfant, un petit bonhomme aux grands yeux un peu effrayés, à cause de l'énervement de son père vis-à-vis de sa mère lors des visites impromptues de celui-ci. L'épouse tentait de le retenir et il lui répondait qu'il en allait de sa survie, la maman gardait confiance en lui et il dévalait les escaliers de leur HLM assez miteux en trombe quand je me suis réveillée, entendant alors mon compagnon qui s'affairait dans la cuisine, autour de son petit déjeuner, ou plutôt de son deuxième café. Dévalant l'escalier à mon tour, je lui demandai ce qu'il pensait de l'affaire Trierweiler, n'avais-je pas pris parti pour elle sur mon blog ? Ce fut le déclic pour l'ambiance Café du Commerce, je me fis gentiment sonner les cloches pendant le reste des préparatifs matinaux, toilette salle de bains et WC tout compris, mais quand c'est Patrick qui me les sonne  je garde confiance, sachant qu'il ne m'en veut pas vraiment. Non, il défendait sa position à lui. Me disait que les français était le peuple le plus atteint de la maladie d'Alzheimer, qui faisait l'impasse sur la crise de 1974, qu'il en viendrait à créer un blog avec pseudo, pour parler de cette crise.... que Trierweiler avait encore chargé la barque, elle s'en foutait elle, avec la fortune qu'allait lui rapporter son torche-cul qui n'était pas Les Mémoires d'Outre-tombe ou encore Les Illusions perdues, de ce que deviendraient les gens quand la droite allait revenir martyriser les sans-grades. "Mais alors lui dis-je, tu vas faire un blog "à gauche toutes ! " "Je vais faire un blog qui parle de ce que les gens ont oublié : la crise de 1974. Il peut tout aussi bien s'amener un con qui vienne de droite comme de gauche. Mais là, François Hollande ne fera pas pire que ce que la droite s'apprête à faire, avec lui, on respire encore un peu." "N'empêche lui dis-je, qu'à France Inter ils on ressorti les thèses de Dolto et on sait ce que ça donne, c'est sous François Hollande, ça" "Mais non ! C'est Valle, pas Vals, Valle, l'homme de main d'un groupe qui a intérêt à ressortir ces thèses ! Hollande n'y est pour rien ! N'empêche qu'il a un sacré mental le gars, si tu lisais le Figaro, ils sont pires encore que les identitaires, de qui on fait  une montagne. Ceux du Figaro parlent de François Hollande, la tête au bout d'une pique, si tu voyais ! De vrais violents ! Oh La violence ! Il a un sacré mental il faut le reconnaître, le Hollande. Bon, et Trierweiler que je sache, c'est une courtisane frustrée, c'est tout... Est-ce que la mère Clinton a fait ce cirque ? Est-ce que la mère Chirac a écrit un livre ? Non ! Voilà ce que c'est que de ne courir qu'après des gens qui eux-mêmes ne courent qu'après le pouvoir et qui crachent jaune. Voilà. Ça faisait partie des risques. Ce n'est pas un OS de chez Renault qui intéresserait la mère Trierweiler."

 

Ah ! Mes amis, cette ambiance Café du Commerce, décidément j'aime. Ça me requinque pour la journée. Je précise que cette fois-ci j'ai vraiment demandé l'autorisation à Patrick de rapporter quelques-uns de ses propos matinaux qui clouèrent le bec de la Pie jacasse, et qu'il me l'a aimablement donnée. Aimable Patrick  merci à toi mais bon, je comprends le Merci pour ce moment de toute femme maltraitée et je pense encore que l'auteure du livre est une femme qui a été mise au pilori... pour le bouquin évidemment, une autre réponse aurait été à chercher sans doute, qui n'aurait pas risqué de faire basculer le pays encore plus du côté de cette méchante droite.

Le droit de réponse de Ségolène Royal :

 

 

 

le lapin.jpg

C'est qui ce petit lapin ? À mon sens, ce peut être toute personne qui venant de subir un abandon,  se retrouve seul ou seule... dans la condition d'un SDF, ou encore une personne perdue et frigorifiée dans une solitude assez rude. Peut-on être dans ces conditions lorsqu'on dispose de diverses ressources en terme d'argent ou de réseau ?  Le Daily Ray qui a envoyé cette photo à ses abonnés ce matin, l'a commentée ainsi : " This above all — to thine own self be true." Un extrait de Hamlet de Shakespeare, à savoir, après consultation de Linguee, que "to thin own self be true" peut vouloir dire selon le contexte, soit : en toute simplicité, en toute honnêteté, soit encore : être fidèle à soi-même, être loyal envers soi-même ou encore :  ne pas se laisser embobiner. Aucune de ces significations  n'illustre la photo à mon sens. Le petit lapin n'a rien à se reprocher...  espérons pour lui qu'aucun chasseur ne soit à l'affût. 

 

 

17:19 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)

Les commentaires sont fermés.