24/08/2014
Variations | En fin de note, les photos
Nous avons marché dans le centre ville hier, direction le parc. Le samedi dans ce parc, est le jour des photos de mariage, à la belle saison. Protocolaires : longues robes blanches bouffantes et évasées ont défilé en trois exemplaires cet après midi. Le temps des séances peut se prolonger jusqu'à plus d'une demi-heure. J'avais de l'énergie de reste, j'ai laissé Patrick partir vers un banc après lui avoir donné rendez-vous une demi-heure plus tard et m'en suis allée enfiler les avenues, au retour remontant l'avenue Voltaire, j'ai aperçu d'assez loin un homme bizarrement harnaché, qui avançait lentement. Quelques pas supplémentaires et j'ai distingué le vélo qu'il poussait prudemment, la machine était chargée de caissettes retenues par des gros élastiques, dans lesquelles quelques plats en aluminium brillaient comme des sous neufs, un petit chien hirsute frétillait au dessus du chargement, l'air affairé et excité par l'aventure. L'homme portait une barbichette bien taillée, aux quelques paroles que nous avons échangées, s'est fait entendre l'accent bourru si j'ose dire de la vieille souche artésienne. Il ne s'agissait pas d'un vieux baroudeur, ni d'un marchand ambulant, l'homme déménageait sans doute, mais il m'a fait penser à l'Inde. Béthune hier après-midi a pris à plusieurs reprises une coloration parfois fugace d'horizons plus chauds se mêlant à l'ambiance plus ordinaire des cérémonies de mariage sur fond de grands battements de cloches, assez chantantes je dois dire. Revenue, la demi-heure passée, auprès du banc où Patrick m'attendait j'ai vu deux robes blanches à quelque distance l'une de l'autre, blanc éblouissant pour une mariée, et cassé pour l'autre. Chaque mariage avec son cortège s'était trouvé un décor verdoyant avec jet d'eau devant lequel poser. On s'est sentis de trop quand la mariée à robe blanc cassé, relevée pour ne pas salir le bas, s'est approchée à pas décidés de notre banc ensoleillé derrière lequel ne se trouvait aucun jet d'eau , mais néanmoins un beau fond arboré sans doute photogénique ; nous éclipsant nous sommes alors tombés sur le troisième cortège nuptial, un peu en débandade comme toujours une fois le gazon en vue, mais suffisamment regroupé pour éviter la pagaille ; pressés de se faire tirer le portrait le jeune couple en apparat posait déjà devant la grille du parc, notre sortie a obligé le photographe à baisser l'appareil afin que ne se profilent sur le cliché (qui n'en eût plus été un) deux ombres (non maléfiques pour autant) derrière les tourtereaux, au passage j'ai entendu un "hmm hmm" ricanant et peut-être un peu méprisant de mère que nous dérangions, mais nous étions cernés de gens fraîchement sortis de la mairie, impossible de faire autrement... Bon vent aux mariés de toute façon. Plus loin, d'une maison du centre ville semble-t-il s'est échappée une mélopée orientale, intermède inattendu qui apporta sa touche chaude l'espace de quelques secondes alors que nous continuions d'avancer, tête tournée vers les fenêtres du haut. Enfin, débouchant sur la place du beffroi après avoir rencontré des jeunes sur leur 31, dandys en diable, qui se dirigeaient vers le parc, s'offrirent à notre vue les terrasses peuplées de gens qui profitaient du soleil, satisfaits... éclats de voix, bourdonnements divers et ciel azuré où se promenaient de légers blancs nuages froufroutants.
Photos prises avant-hier :
Ces tournesols miniatures sur fond de fossé indiquant un été devenu pluvieux depuis quelques jours seraient du pissenlit officinal à mon avis.
L'eupatoire je pense, mon appareil ne rend pas la couleur rose des fleurs. Une plante qui attire nombre de bourdons, abeilles et papillons.
Cela ne se voit pas tant il y a d'herbe, mais ce sont les berges d'un fossé au fond duquel me guette peut-être un rat musqué, campagnol de la taille d'un lapin, il se nourrit de roseaux, joncs, massettes, nénuphars, mollusques à l'occasion, le petit guide que je lis m'indique que là où il ne trouve pas de berges pentues "il construit comme le castor des huttes coniques de un mètre à deux mètres de haut, dont la base, toujours immergée, abrite les trous d'accès."
06:03 Publié dans Note, Photo | Lien permanent | Commentaires (0)
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