09/08/2014
Recherche sur la toile
J'avais en tête de chercher le recensement des philosophes traitant de l'écologie et je tombe sur Peter Singer. Végétarien qui lutte contre la mise au centre de l'homme dans le règne animal. Après cinq années d'avoir été végétarienne, j'ai constaté qu'il manquait un contexte adéquat pour le rester ; en certains pays, d'Amérique du sud notamment, où le haricot noir, source importante de bonnes protéines, est vendu à tous les coins de rue, comme l'un des aliments des plus pauvres, décider d'être végétarien est la portée de n'importe quelle bourse quasiment. En France, non, le haricot noir, est une denrée pas si facile à trouver et qui a son coût. Les Roms par exemple mangeraient du hérisson, lequel hérisson consomme de source sûre des limaces sans vergogne aucune. En somme la faim amène bipède ou quadrupède à consommer les protéines dont il a besoin là où elles sont accessibles sans être trop regardant (je pense notamment aux écrevisses qui seraient cannibales) . Seules les plantes peuvent se targuer de compter parmi elles peu de carnivores parce qu'elles ont des capacités extraordinaires que la peau n'a pas encore, en attendant l'arrivée des petits bonhommes verts... tout bien considéré, je ressens le manque cruel de poésie dans tout cela ; il n'y a pas de poésie sans feeling : feeling, sorte d'instinct non pas bas, mais le contraire, pourtant zappé peu ou prou chez presque tout le monde lorsqu'il a faim. Puisque l'heure est à l'âpre cogitation, continuons avec Peter Singer, guère friand de poésie si j'en crois Wikipédia (car la poésie ne nourrit pas son homme quand la faim le tenaille, l'esprit, le bel esprit étant lié à la chair ne s'en libérerait qu'après un long travail... dont l'abstinence en matière de nourritures carnées ne serait pas exempte ) :
"Peter Singer se prononce pour le droit à l'avortement, en utilisant cependant une approche qui le distingue de l'argumentation classique : en cohérence avec sa théorie éthique, il propose que le droit d'un être à la vie est fondamentalement lié à la capacité qu'il a à manifester des préférences, elles-mêmes liées à la possibilité de ressentir du plaisir ou de la douleur.
Pour se faire comprendre, Singer énonce d'abord le syllogisme suivant qui peut selon lui traduire l'argument central des opposants à l'avortement :
Il est mal de tuer un être humain innocent.
Un fœtus humain est un être humain innocent.
En conséquence, il est mal de tuer un fœtus humain.
Il observe dans ses ouvrages Rethinking Life and Death (Repenser la vie et la mort) et Practical Ethics (Questions d'éthique pratique) que si l'on accepte sans discuter les prémisses, l'argument est valide par déducion. Les défenseurs de l'avortement remettent traditionnellement en cause la deuxième prémisse : le fœtus ne deviendrait humain ou vivant que postérieurement à la conception. Singer oppose que le développement est un processus progressif, dont il n'est pas possible d'extraire un instant particulier à partir duquel la vie humaine commencerait.
[The argument that a fetus is not alive] is a resort to a convenient fiction that turns an evidently living being into one that legally is not alive. Instead of accepting such fictions, we should recognise that the fact that a being is human, and alive, does not in itself tell us whether it is wrong to take that being's life.
Singer soutient que la défense ou l'opposition à l'avortement devraient reposer sur un calcul utilitariste qui pondère les préférences de la femme et celles du foetus, la préférence étant tout ce qui est de nature à être recherché ou évité; à tout bénéfice ou dommage causé à un être correspond directement la satisfaction ou la frustration d'une ou plusieurs de ses préférences.
La capacité à ressentir de la douleur ou de la satisfaction étant un prérequis pour avoir une préférence de quelque nature que ce soit, et un fœtus, en tout cas âgé de 18 semaines ou moins, n'ayant selon Singer pas la capacité de ressentir de la douleur ou de la satisfaction, il n'est pas possible pour un fœtus de manifester la moindre préférence. Dans ce calcul utilitariste, rien ne vient donc peser contre la préférence d'une femme à avoir un avortement. En conséquence, l'avortement est moralement permis."
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