04/06/2014
Le papillon anglais
Une photo de Mark Robert Paton - prise en Angleterre Telford, Shropshire
Each of us is a unique strand in the intricate web of life and here to make a contribution.
Deepak Chopra
Voici maintenant un extrait d'un conte que je me suis régalée à lire, on dirait en effet du Cervantès :
"Stupide, épouvanté à la vue de tous ces phénomènes, courut bien vite à l’endroit où il avait laissé le gourou et ses disciples, et s’étant approché d’eux d’un air consterné, et encore tout tremblant de frayeur, il adressa au gourou ces paroles d’une voix entrecoupée : Seigneur gourou, bien vous en a pris de m’envoyer pour examiner l’état de la rivière ; si nous avions eu le malheur de nous exposer à la traverser sans prendre cette précaution, aucun de nous ne serait maintenant en vie, elle nous aurait tous engloutis.
Conformément à vos ordres, je me suis approché d’elle très-doucement pour savoir si elle dormait ou si elle était éveillée ; pour m’assurer du fait, j’ai appliqué légèrement sur la surface de l’eau le tison que vous me voyez encore à la main ; à l’instant même où je l’ai touchée, elle est entrée dans un accès de fureur qui a fait bouillonner l’eau d’alentour, et elle a fait entendre en même temps un sifflement semblable à celui que produit un serpent capèle lorsqu’il est irrité ; dans sa colère, elle m’a envoyé sur la figure un amas de fumée épaisse qui a manqué de me suffoquer : en un mot, je regarde comme un miracle d’avoir pu échapper aux dangers qui m’environnaient, et revenir en vie auprès de vous.
Après avoir entendu avec le plus grand étonnement le récit de Stupide, le gourou s’écria avec un ton de résignation et un esprit calme : Que la volonté des dieux et notre destin s’accomplissent ! Nous ne pouvons pas agir contre notre destinée, et nous devons supporter avec patience et résignation les contradictions et les adversités qui nous surviennent dans le cours de la vie. Suivez-moi donc, et en attendant qu’il plaise aux dieux de nous faire trouver une occasion favorable pour traverser la rivière, reposons-nous à l’ombre des arbres voisins."
http://fr.wikisource.org/wiki/Contes_indiens/Aventures_du...
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La réflexion de la nuit
Une pratique religieuse : se confesser, est en passe de s'éteindre (du moins c'est l'impression que j'ai) mais elle est remplacée selon moi par le divan ou le fauteuil du psychanalyste ou psychologue. Les humains on besoin de se confier, le mot "confesse", doit avoir pour racine "confier". Les nouveaux fidèles, d'un type laïque, confient leurs péchés ou erreurs aux confesseurs ou psychanalyste, qui les recueillent ; le confessé s'en va, allégé, tandis que le confesseur, plus chargé des erreurs d'autrui, demande grâce à son tour auprès d'une instance supérieure, et cela monte comme cela jusqu'au ciel de l'échelle sociale, guérison de maillons en maillons et pardon. Ceux qui pensent que la religion catholique est le culte de la faute, mea culpa, se trompent à mon avis, car en dernier lieu, les instances supérieures effacent toujours l'ardoise. En réalité, c'est le pardon qu'il faut s'accorder à soi-même qui est le plus difficile à obtenir. En psychanalyse on met l'accent sur le fait de comprendre la ritournelle de l'erreur répétée, afin de ne plus la commettre, (ce qui s'appelle, le travail du patient), mais il y a un sentiment de culpabilité qui motive la visite chez le confesseur catholique comme chez le psychanalyste j'imagine, quand ce n'est pas, au contraire, une souffrance, à l'état brut, de la part de victimes qui doivent alors apprendre à ne plus aller inconsciemment vers leurs bourreaux. Alors que le mieux serait encore d'apprendre à les vaincre pacifiquement, vaincre pacifiquement étant un art difficile.
Pour en revenir au sentiment de culpabilité, Crime et châtiment, de Dosto, et non pas Dolto, traite de cela. Où l'on se rend compte que, pour souffrir, il faut une conscience, de la lumière qui couve.
Des innocents souffrent eux aussi, en attendant la prise de conscience d'inconscients qui les malmènent. Inconscients dont il semble qu'ils ne souffriront jamais... le sadique jouit seulement de son impression de détenir le pouvoir je pense. D'autres disent que les sadiques souffrent, à mon sens, "ils ont eu souffert" comme dirait Julou l'Ardéchois qui est très fort en concordance des temps, "ils ont eu souffert", mais cela ayant été trop fort pour eux, ils ont plié et tout a tourné à l'inconscience et s'en est suivi le sadisme. Un avis, le mien, qui se tient.
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