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15/05/2014

Les émotions rentrées

Les émotions rentrées (peut-être est-ce un barbarisme d'appeler cela comme ça, mais on voit tout de suite ce que ça veut dire) les émotions rentrées, disais-je, sont mauvaises pour le cœur.

 

Il s'agit donc de s'exprimer lorsque, par quelque mauvaise tournure des événements, ou mauvais coup du sort, vous vous retrouvez en situation de dominé dans une société ou tout n'est encore que rapport de domination,  et que des sbires en profitent pour vous infliger des émotions violentes, par leurs propos et attitude,  par les décisions qu'ils ont le pouvoir de prendre concernant votre enfant et vous-même par conséquent,  lesquelles influeront forcément plus ou moins lourdement sur votre destin. Il s'agit de s'exprimer donc, lorsque l'on se retrouve par mégarde en situation où l'on est contraint de jouer le rôle de la souris face au gros matou sadique (parfois ils sont plusieurs matous et matoutes, au féminin, oui, car les femmes de pouvoir, dans certaine situation de domination ne sont pas forcément plus évoluées que leurs homologues masculins.)  S'exprimer malgré tout ça... peut-être vain, sur le plan de la situation immédiate qui ne changera pas, quoi que vous fassiez, mais est salutaire du point du vue sanitaire,  seulement, ce n'est pas si facile car si vous laissez éclater votre colère,  le cœur trinque horriblement. Vous risquez inutilement l'infractus, ce qui ravirait des ennemis que l'on avait justement pas envie de contenter.  Reste à prendre de la distance ... cela requiert souvent une certaine solitude et du temps.

 

 

Mon cas personnel : tout à l'heure j'ai croisé le chemin d'un éducateur, dans un magasin d'alimentation. Par l'air supérieur qu'il avait pris en me voyant, je l'ai jugé à mon tour et rangé du côté de ceux qui regardent une lamelle de cerveau humain au microscope avant de la balancer à la poubelle sans état d'âme. Voilà. Sans compter les affects encombrants car les hommes à queue de cheval me filent des boutons depuis que l'un d'entre eux nous a volé notre paye, à Patrick et moi, de semeurs de haricots verts en Ardèche, il y a plus de trente ans de cela. Résultat des opérations : cœur battant trop vite au souvenir d'éducateurs zélés. 

 

     

Si je la prends cette distance, en ces circonstances précises, je me souviens des gens sympathiques  parmi ceux qui font profession d'éducateur. J'en ai rencontré, notamment deux jeunes femmes d'un centre près de la côte d'Opale où a résidé durant deux années Sam. L'une, une jeune fille de l'Est. Quand je l'ai vue j'ai dit à Patrick qu'il me semblait voir la plus belle femme du monde, ensuite, le métier étant dur,  et comme elle s'y investissait de tout son cœur, elle a pris un peu d'embonpoint. Mais restait très belle. L'autre, une brunette du coin, évoquait la fille Trintignan,  une des plus belles femmes du monde. Une jeune femme qui outre sa joliesse,  possédait une belle sensibilité.

Voilà, déjà à l'évocation de ces deux femmes, je me sens mieux.     

11:51 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)

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