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18/04/2014

La visite

Je me suis ressouvenue du village natal de saint Benoît Labre à l'occasion d'un article dans un hebdomadaire local, où l'on parlait d'un parcours de vie pas banal, celui d'une jeune femme adoptée par une famille provençale. Elle décrocha son bac à 14 ans, c'était trop tôt pour s'inscrire à une école d'infirmières, elle a profité de ce laps de temps pour aller aux Etats-Unis, puis revint en France je ne sais plus pourquoi. Cette jeune femme, un peu troublée j'imagine du fait de ne pas connaître sa mère biologique, devait avoir la bougeotte. On finit par lui donner l'identité de celle-ci. Il s'agissait d'une Irlandaise. La jeune femme alla lui rendre visite en Irlande et cela ne se passa sûrement pas comme elle l'aurait voulu puisqu'elle prit la décision de ne plus la revoir. La voilà qui découvre le Nord de la France où elle ne compte pas rester, d'autant plus qu'elle est en bons termes avec sa famille adoptive  Provençale. Jusqu'au jour où elle découvre le village d'Amette, là où naquit et vécut enfant Saint Benoît Labre. La jeune femme, s'attache à ce village et décide d'y rester, avec son époux du cru. Elle  reprend une petite épicerie à Amette, hélas ça ne fonctionne pas terrible : il lui faudrait 10 clients de plus pour pouvoir faire marcher ce petit commerce. À bon entendeur salut, si des gens d'Amette tombent sur mon blog.

 

 Toujours est-il que cet article m'a donné l'envie de revoir le village d'Amette où, petite, j'avais accompagné ma famille. Je voyais encore la pâture en pente, et en bas la maison. Enfant cela m'avait semblé immense et bien sûr quand j'ai revu le tout dimanche passé, c'était dix fois moins grand que dans mon souvenir. N'empêche, voir une modeste maison encore debout depuis le 18è siècle, c'est plus fascinant finalement que de voir un château conçu pour durer des siècles. Et la vie du saint n'est pas non plus ordinaire. Contrairement à la jeune femme dont je viens de parler plus haut, Benoît n'était pas bon à l'école. On essaya de lui apprendre le latin, mais il y fut rétif. Pas évident pour dire la messe pour un jeune garçon qui se sent la vocation à devenir prêtre ou moine. Il était d'une famille si nombreuse que très jeune il fut casé chez un curé parent dans un village des environs, (il vous suffira d'aller consulter wikipedia pour savoir tout cela en détail). Ce que j'ai retenu c'est que, déçus par le fait qu'il n'excellait pas en latin et n'accomplissait pas de prouesses intellectuelles, les encadrants délaissèrent quelque peu le jeune homme à ce qu'il me semble ; il "embarrassait" quelque peu sa famille, en surnombre pour cette petite maison dans la prairie pentue j'imagine ; alors, il se trimballa à droite à gauche, un peu comme un éternel orphelin, que peut-être il aura dû se sentir assez jeune ; cependant, vu sa spiritualité peu commune il était heureux, d'une grande douceur et devint tout naturellement pèlerin. Les athées pourront l'imaginer comme un grand marcheur. J'ai quelques photos prises dimanche passé de la maison de saint Benoît qui veillera je l'espère sur la jeune femme provençale et artésienne de cœur  pour les deux régions. Les premiers à l'appeler "le saint" (ne pas confondre avec la série anglaise) furent des enfants en Italie, qui le trouvèrent mort, semblable à un vagabond, sur les marches d'une église.

 

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La pièce où la maman de saint Benoît cuisait le pain. Vous voyez le four à pain, c'était courant au 18è d'en avoir un.

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Je suis montée par un escalier rudimentaire jusqu'au grenier.

 

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qui devait sans doute servir de dortoir pour les enfants à l'époque.

 

 

18:12 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)

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