07/03/2014
Maryline Desbiolles à l'Humeur vagabonde
"Dans certains pays, dans certaines cultures, dans certaines religions, les vivants parviennent à être vraiment à l’aise avec les morts. Pour eux, disparition matérielle ne signifie pas effacement. Alors quoi de plus naturel en somme que de continuer à parler aux disparus, à les écouter, à rire avec eux, à leur demander aide et conseils, à partager encore le boire et le manger, à leur faire entendre la chanson des vivants.
Là bas, les cimetières y sont pleins de vie. De par chez nous cela pouvait se concevoir il y a belle lurette. Mais maintenant que l’on cache la mort loin des yeux de ceux qui demeurent, le cœur, lui aussi, a bien du mal à entendre ces voix officiellement éteintes.
Il reste le rêve, qui sait encore mêler le passé au présent. Et l’écriture, qui nous entraîne à la recherche de ce temps perdu."
Emission de Katleen Evin
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