26/02/2014
Winterthurn
Les Mystères de Winterthurn, le titre d'un roman de Joyce Carol Oates, livre que j'ai vu perché en haut de l'étagère d'un rayon de grande surface, alors que je levais les yeux au ciel pour je ne sais plus quelle raison (parfois des moineaux volettent là-haut) ; Auchan, avec Télérama qui me fit connaître l'auteure — et grâce aussi à mon mètre soixante dix — me donnent l'occasion de reprendre, de temps à autre, la clé des champs... car ce roman embarque immédiatement le lecteur, à peine lu quelque phrases il atterrit dans l'espace-temps voulu : fin du XIXe siècle, où vit l'étrange famille Kilgarvan. J'ai lu vingt pages du roman et je dois m'arrêter maintenant pour m'occuper de la maison, je dois notamment préparer des muffins à l'avoine, ce serait bon paraît-il. Cette nuit j'ai lu vingt pages d'un autre bouquin : l'Etranger de Camus. Lectures rapprochées où il est drôle de constater les différentes approches de l'esthétique, celle qu'un auteur va mettre en avant ou stigmatiser aussi parfois, le dégoût de Camus par exemple pour les peaux blanches et le goût des gens du XIXe pour cette même "pâleur diaphane", qui évoque les elfes bien sûr, le côté irréel, lunaire des Pierrots avec, quand la félicité s'y met, la complicité contrastante du noir (yeux noirs de Pierrot, ou habits noirs des gothiques). Enfin, la peau noire est tout autant célébrée aujourd'hui que toutes les esthétiques sont admises. Une ouverture qui débouche sur la délicatesse, on peut parler de progrès dans ce domaine, ça de moins que les femmes ont à subir. Plus délicats vraiment, les hommes aujourd'hui, en général.
09:12 Publié dans Musique, Note | Lien permanent | Commentaires (0)
Les commentaires sont fermés.